Bonne nouvelle enfin

[BenCour]

Rameur,

Merci pour ton texte, Toujours intéressant de te lire !

Benoit

[LacAlbanel]

Ahhhh que j'aime ça du bonbon comme ça !!!

Éric 

[Rameur]

J'ai osé le petit récit qui me semble dans la ligne de celui qui a initié ce sujet, stevenature,  et même dans la continuité qui parle d'expérimenter une nuit dans son bateau.  Ha pis j'aime ça voir la phrase d'Éric qui dit aimer les bonbons.

suite...

Je suis maintenant en mode pêcheur fébrile qui à hâte de ressentir les coups de têtes de ce gros doré qui doit somnoler au pied du rapide.

Ouais, les offrandes dans les retours d'eau, dans le courant et même partout dans le "pound", ne me font que ressentir le fond qui n'est vraiment pas profond.  Bon, je change de leurre et un gros vers viendra tenter sa chance... pis j'accepterais n'importe quoi comme poisson, pourvu que ça fasse bouger le scion de la canne. Je dois me faire à l'idée que ce ne sera pas ici que je vais me faire branler la canne.    

Je quitte le pound et me dirige vers mon deuxième spot.   Il y a des creux de plus 15 pieds dans cette section d'arbres noyés.  Je fais des lancers qui prospectent les trouées, sans résultat sauf quelques prises d'arbres.  Je décroche sans perdre de leurre et le trajet de plus d'un km m'amène au deuxième petit cours d'eau qui se jette dans le lac.  Juste au bord du rapide, un magnifique grand héron imite un arbre séché.  C'est la première fois que j'approche autant de ce magnifique emplumé. L'espace d'un instant j'oublie la pêche.  Une bonne vingtaine de pieds de profondeur en se rapprochant du pied du rapide.  Wow, l'espoir refait surface.  Au premier lancer, j'ai une furieuse attaque.  Trois ou quatre coups et disparait.  Certainement un beau brochet ou une petite fusée de manche de marteau.  On dirait que la neige psychologique accumulée sur mes épaules vient de se faire secouer.  La chaloupe au repos, je fouille mieux cette section.  Il y a à ma gauche, un arbre avec beaucoup de branches, couché dans l'eau.  J'envoie mon harnais à vers juste au dessus de l'arbre et en le ramenant, le fait plonger juste au bord de celui-ci.  C'est l'attaque.  Je me sens comme une bouteille de champagne qui vient de "pitcher" son bouchon.  Le scion plie au max et le fil déroule.  Yabadabadou, c'est un beau, à moins que ce soit un petit Popeye. Il ne faut pas qu'il se rende près des arbres noyés, sinon je le perds.  Plus de tension et sans doute la distance parcourue, il s'arrête net.  Je le ramène.  Il reprend du fil.  Je le ramène.  Il change de direction. Je le ramène.  Je le vois enfin.  Il est beau mon premier poisson qui passe à la puise. Environ 10 livres de sensations.  Bon, c'est pas un géant, mais quelles émotions il a ressorties, qui somnolaient en moi depuis l'été passé.

...

 

[Gabriel Touchette]

Finalement, c'est quoi le poisson? Le suspense est insupportable haha

[Rameur]

il y a 3 minutes, Gabriel Touchette a dit :

Finalement, c'est quoi le poisson? Le suspense est insupportable haha

Un simple brochet ...   mais quelles sensations il a fait vivre à mes bras rouillés par l'hiver. 

 

Modifié Mai 5, 2017 par Rameur

[Gabriel Touchette]

Un brochet de 10 lb c'est une très belle prise! Mieu que n'importe quel doré à mon humble avis ! Merci pour le partage et félicitation pour la prise!

[Rameur]

il y a 7 minutes, Gabriel Touchette a dit :

Un brochet de 10 lb c'est une très belle prise! Mieu que n'importe quel doré à mon humble avis ! Merci pour le partage et félicitation pour la prise!

Disons qu'un doré de 10 lbs m'excite un peu plus. 

J'ai pris beaucoup de brochets de plus de 20 livres, mais du doré de 10 livres, pas mal rarissime pour moi.

Je peux les compter sur les doigts d'une seule main et encore il pourrait me manquer des doigts.

Les 8 lbs en descendant sont beaucoup plus fréquents.

Mais ce brochet à l'ouverture, a une saveur particulière dans ces circonstances... surtout que la journée n'était pas finie question événements.

[stevenature]

Yes le Rameur ,,,Un poète de la pêche ,,,je me pensais dans mon petit bateau de pêche a manger des toast j`avais même le gout du beurre d`arachide dans la bouche quand je te lisais ,,,,et l odeur du café  ,,,et que j ai hâte de dormir dans mon petit bateau avoir la paix et sentir le vent et de prendre du poisson ,,Merci Rameur

Sa sais du positif les amies !!!!

[Rameur]

.... suite et fin

Sous une pluie fine, je reviens de mon long trajet.  Le ciel est vraiment sombre, mais pas trop de vent.  De temps en temps, j'actionne l'essuie-glace. C'est le fun un bon toit.  Je rencontre des amas de chaloupes et des pêcheurs tantôt bruyants et gesticulants malgré le temps maussade et d'autres, qui sont un peu recroquevillés, la capuche bien enfoncée.  Comme à chaque année, beau temps mauvais temps, à l'ouverture, il y a beaucoup de pêcheurs qui ne lâchent pas la tradition. Chemin faisant, je ramasse encore deux fouettes que je garde. 

J'aperçois le chalet de mon chum Jacques.  Je lui avais promis d'arrêter.  Le vent est un peu plus fort, le ciel un peu plus sombre.  On arrange les deux fouettes qu'on mangera au souper.  Le vent du nord prend de la force et la température chute.  Je passerai la nuit au chalet.  La nuit est tombée et la température aussi.  Le fort vent souffle les flocons à l'horizontale.  Ça siffle dans les branches.  On doit sortir les lampes de poches et aller sécuriser les bateaux. On les détache du quai et on les amène sur la plage, là où la vague est beaucoup moindre.

Le tout en sécurité, on retourne dans le chaud et confortable chalet.  Un p'tit fort en main, on jette occasionnellement un regard dehors. 

Ouep, les bateaux sont ok et nous on est bien.  Dehors, ça brasse. 

J'ai aimé cette ouverture de la pêche.  J'ai dormi près du petit rapide, pris un déjeuner dans un décors de paix, pris quelques poissons, vu de très près, deux beaux canards et un grand héron, fait un long trajet de bateau, revu mon chum, mangé du poisson bien préparé,  et couché au chaud, en sécurité, lors d'une bonne tempête.

Plaisant, bien plaisant.

[J-F Ouellet]

Bonne nouvelle, y mouille tellement que tu t'assis dans cour avec une bière et tu attends les vers de terre. On dirait quasiment que tu les soulages quand tu les ramasses...