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racontez nous vos début a la pêche quand vous étiez


mini pro 165

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il y a 4 minutes, michel1122 a dit :

Mini je suis sur que tu-as essayer l'engin de pêche ça valait dans le temps $19.95 cher pour le gaget mais tu vois après prés de 40 ans on n'en parle encore :lol:

Bon je vais manger le Blanchon n'a rien remis j'ai le temps d'une petite soupe :)

oui j'en ai eu un, avec ca aussi j'ai appris a sortir qques jurons....:lol:

les meilleurs moulinets dans ce temps la, mitchel 300 et 300A

300

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Modifié par mini pro 165
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il y a 5 minutes, Le protecteur a dit :

Cibole.. une vrai machine a pitonner ce poilu blanc..Parles nous aussi de tes sorties avec tante Brigitte :lol: qui t'a meme peut être dépucelé du long de la riviere cachée

« tante Brigitte :lol: qui t'a meme peut être dépucelé»

 

mouhahhahahahahahahahaha........hihihihihihihhihi hohohohohohohho hahahahaha, est bonne.....:lol::lol::lol::lol::lol::lol: 

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Il y a 4 heures, Le Blanchon a dit :

Bon, je tiens parole. Je ne sais pas si je vais tout faire d'un trait mais bon, il faut bien s'y mettre si on veut espérer un résultat! Au pire ça sera un feuilleton sur quelques jours...

4 août 1979

Tout le ménage de la famille est dans le gros camion. Le pick-up de mon père est aussi plein à raz-bord. Les essieux de la remorque qui y est couplée ploient sous le poids.

Nous quittons un petit village de Lanaudière pour un autre de la Mauricie qui est le patelin natal de ma mère. Mon père a un nouvel emploie. Il sera contremaître pour une grosse compagnie de maçonnerie qui se spécialise dans la pose de brique réfractaires utilisées entre-autre dans les fours des fonderies. À l'époque, je ne savais pas, du haut de mes 10 ans, que l'économie accusait un ralentissement majeur, que les taux d'intérêts à la hausse étouffaient les travailleurs qui tentaient tant bien que mal de joindre les deux bouts face à une inflation élevée et des versements hypothécaires à la hausse. J'allais entré en 5e année dans une nouvelle école de village, parmi des enfants qui étaient dans la même classe depuis la maternelle.

En même temps, j'allais connaître une branche de ma famille que je n'avais jamais rencontrée. Ma grand-mère maternelle est décédée en 1948 alors que ma mère n'avais que 3 ans. Elle a laissé derrière elle 7 enfants dont un bébé de 3 mois. Mon grand-père s'est remarié 3 ans plus tard avec une veuve ayant déjà elle aussi 7 enfants dont certains avaient déjà quitté le nid familiale pour travailler de leurs propre ailes. De cette nouvelle union est née une autre petite fille, faisant ployer cette branche de l'arbre généalogique familiale sous le poids de 15  bouches à nourrir...

J'arrive donc dans un nouveau milieu environ 1 mois avant la rentrée. 3 enfants dont je suis l’aîné se retrouvent déracinés, déboussolés.

Tout de suite, mon père débute le boulot. Il travaille la semaine sur la construction d'une grosse usine et le week-end, il fait de petits contrats de maçonnerie afin de permettre à la famille de joindre les deux bouts. Ma mère trouve un travail à temps partiel de suppléante à l'école du village. La première maison n'est pas vendue mais mes parents trouvent à la louer. Tout devrait bien aller.

Devrait...

Les premiers jours de notre arrivée, je fais la connaissance de quelques nouveaux oncles et tantes ainsi que de plusieurs cousins et cousines plus vieux que moi. Tous défilent pour nous aider à emménager. Plusieurs habitent le même rang que nous. On me présente un cousin d'un an mon aîné. Il s'appelle Stéphane (comme un grand nombre de garçon à l'époque :lol:). Je m'aperçois qu'il est timide. Sa gêne le fait même un peu bégailler parfois. Il est sportif: Baseball, hockey, ping-pong et bien sur la pêche! Il est bon dans tout malgré sa petite taille (Je le dépasse d'au moins 10 cm à l'époque).

Cette rencontre à changé ma vie Très vite, on se trouve des points en commun. On prends d'ailleurs le même autobus scolaire. Toute l'année, on s'assoit dans le même banc. Je joue aussi au hockey mais il est dans l'équipe de plus haut niveau. Je le vois souvent jouer et il est rapide. Il enchaîne les buts. L'année scolaire passe et souvent il me parle de pêche. Je suis intrigué par cette activité. 

Stéphane me dit qu'il y a "un crique" (pour employer ses mots) derrière chez lui dans lequel il prends de la truite. Comme la rivière est parallèle "au rang" elle doit aussi passer derrière chez nous, au bout de notre terre. Il promet de m'y amener le printemps venu.

Dans la même période, mes parents apprennent que la maison louée ne l'est plus. Les locataires se sont poussés en douce... Ils se sont fait coupé l'électricité par faute de non-paiement. Avec l'arrivée de l'hiver, le gel a fait son oeuvre sur la tuyauterie...

Il y a maintenant 2 hypothèques a payer, deux comptes de taxes, les réparations et le re-branchement d'Hydro...

Je ne sais pas comment mes parents s'y sont pris, mais nous, les enfants, ne nous sommes aperçus de rien à l'époque. Mon frère et moi avons continué le hockey et ma soeur le "patin de fantaisie" comme on disait dans le temps.

Il y a toujours eu de la nourriture sur la table et nous avions des vêtements à notre taille.

Mon père qui travaillait déjà sept jours sur sept en a rajouter par les soirs de semaines en faisant des contrats en revenant de l'usine. Ma mère est entrée a Revenus Canada. Elle faisait son 40 heures, elle tenait maison et faisait la tenue de livre ainsi que la facturation pour mon père. Bien plus tard, elle m'avouera que les fins de mois étaient très difficiles. Elle m'a raconté qu'une fois elle devait aller à un rendez-vous pour les lunettes de ma soeur et qu'il n'y avait plus d'essence dans l'auto. Elle était aller voir son demi-frère qui était notre voisin immédiat. Il lui avait prêté 20$ malgré qu'il avait 6 enfants à la maison...

Maintenant, avec le recul, je me souviens de certains faits que je ne remarquais pas à l'époque. C'est d'ailleurs à cet âge que j'ai appris sans m'en rendre compte que la fierté est un produit de luxe et que les liens familiaux sont plus forts que tout. Accepter l'aide était intelligent...

Deux des soeurs de ma mère avaient des enfants de quelques ans nos aînés. Arrivaient donc à la maison de façon assez régulière des boîtes de vêtements usagés mais encore bons. Notre mère, par je ne sais quel subterfuge, à d'ailleurs réussi à changer ces moments gênants en véritable fête où l'on ouvrait la boîte comme si nous recevions un cadeau. En fait, s'en était un...

De mon côté, j'accusai assez mal le changement de milieu, entre autre en raison du fait que mes nouveaux camarades de classe avaient trouvé en moi un souffre douleur venu d'ailleurs. Leur groupe formé il y a plus de 5 ans me rejetait fermement.

J'étais différent. J'était hyper-actif (je le suis encore aujourd'hui). et je dérangeais.

Ho que j'en ai voulu à mes parents de m'avoir amené dans ce village maudit ou il me semblait  que les coups de poing me pleuvaient plus souvent sur la gueule que la pluie elle-même pouvait le faire sur ma tête...

Nous sommes 3 enfants en 3 ans chez nous en passant. Probablement pour ça que mon père a commencé à m'amener sur les chantiers les week-ends. Sage décision! L'hyper-activité qui me caractérisait n'était rien d'autre qu'une méga réserve d'énergie qu'il fallait apprendre à canaliser!

Quoi de mieux que le travail pour drainer cette vigueur exacerbé d'adolescent pré-pubère?

Il faut dire qu'ayant lui-même été renvoyé de son école de village à 15 ans parce qu'on le disait incontrôlable (en fait, c'est une religieuse qui parlait à coups de strap qui le disait...) il avait été pris en charge par son grand-père cultivateur qui l'avait mis à l'ouvrage sur la ferme le temps qu'il atteigne l'âge de 16 ans lui permettant d'aller à l'école des métiers...

Donc, peut-être était-ce aussi un coup de chance pour lui dans sa tentative de donner une pause à ma mère les week-ends... :ph34r:

Bref, le travail me fût salutaire, me permettant entre-autre de ne pas être laissé seul chez moi par manque d'amis...

Bon, revenons à nos truites:

Au printemps, Stéphane tint parole et m'amena à la pêche dans la fameuse crique. Pas une mince affaire quand on a pas l'outil principal requis pour l'activité. À mes lamentations sur le fait que je ne pouvais pêcher sans canne à pêche, mon père qui venait d'une famille de 10 enfants m'avait répondu que, lui, il pêchait avec une corde enroulé "au boute d'une gaule"...

Malgré le fait que l'autre maison avait finalement été vendue au cour de l'hiver et du même coup toutes les dépenses s'y rattachant éliminées, la richesse ne semblait pas s'être pointée le bout du nez suffisamment pour nous permettre d'acheter de la fierté...

C'est donc de cette manière que j'ai fait mes débuts.

Une fois au bord de l'eau, je retrouve le Stéphane qui excelle entre-autre au hockey. Il est confiant, concentré et patient. Il m'explique, me montre, m'apprend. On "bêche" nos vers dans un flan glaiseux de la vallée qui entoure la rivière de ses murs sauvages. Nous sommes jeunes  et vigoureux. On se rends sur place en vélo dans de petits sentiers. On laisse nos montures en haut, camouflées sous des arbres et on descend la côte qui est abrupte comme la face d'un singe. D'en haut, la rivière est invisible tellement le couvert de végétation est dense. Une fois sur place, ce n'est pas de la tarte non plus! Les aulnes recouvrent l'eau à biens des endroits. Stéphane est expert pour lancer son leurre fétiche dans les trouées (une Veltic no 2). Il capture en maître plusieurs truites à chaque sortie de pêche, leur taille variants entre 6 et 10 pouces de long. Nos cris raisonnent dans la vallée à chacune de ses prises. De mon côté, malgré que ça fait plusieurs fois que je l'accompagne, le bonheur de prendre ma première prise se fait attendre. Ma "gaule" munie d'une rudimentaire ficelle blanche enroulée au bout et mon simple hameçon ne semblent pas être suffisants pour réveiller le poisson dans cette eau couleur de sable brun.

L'émotion qui demeure claire à mon esprit sur cette période de ma vie est l'admiration. Hé oui, j'admirais vraiment mon cousin et meilleur ami de son savoir faire et de sa maîtrise de la technique. S'aurait put être de la jalousie mais non, c'était vraiment de l'admiration.

Il faut dire que jamais il n'a été condescendant ou désobligeant à mon égard. Je crois, je suis sur même, qu'il aimait autant ma présence que moi la sienne. Il était le seul de mon âge qui me traitait comme il faut à cette époque...

J'avais de longues jambes ce qui m'avantageait grandement dans nos marches interminables le longs de ces rives sales à la végétation denses, remplies d'obstacles. Quand nous revenions, nous faisions souvent la course pour remonter la coulée et j'arrivais toujours en haut avant lui. On riait souvent malgré notre essoufflement après cet effort. Il sacrait aussi parfois de ne pouvoir me battre. Alors on sautait sur nos vélos sans prendre de pause et on pédalait comme des dingues en continuant de faire la course. Bon Dieu qu'on avait du gaz! :lol:

L'année scolaire s'est terminée sans que je n'ais attrapé une seule truite malgré que Stéphane fût assez généreux pour me prêter sa magnifique canne à pêche à quelques occasions. J'étais un peu déçu, mais pas découragé. Nous formions une équipe. Souvent, au moment de trouver les vers, il partait pêcher dès les 2 ou 3 premiers. Moi je continuais de retourner la mousse et la glaise pour emplir le pot puis j'allais le rejoindre. Aussi bien utilisé nos forces respectives pour avoir du succès!:lol:

Je ne me souviens pas trop à quel moment s'est produit ce que je vais vous raconter dans les prochaines lignes. Faudrait que je demande à mon père s'il s'en souvient lui car ce qu'il m'a offert en ce début d'été est et restera probablement le plus beau cadeau de ma vie! On dirait d'ailleurs que ce n'est qu'hier que je le vois revenir du travail. Il s'est arrêté à la quincaillerie car son camion est plein de matériaux qui devront probablement servir sur un chantier de la fin de semaine prochaine. Je me souviens qu'il ne fait plus tout à fait clair, mais qu'il ne fait pas encore tout à fait noir non-plus. Il fait chaud car mon frère et moi sommes en short et t-shirt. On cour vers le pick-up qui entre dans la cour. Nous sommes pieds-nus. À l'époque, on voyait notre père durant de cours moments seulement qui séparaient son retour du travail et l'heure de notre coucher (sauf pour moi qui allait au travail avec lui). C'était donc la fête à cette heure du soir chez nous! Souvent, malgré la fatigue, il nous prenait mon frère et moi et on se tiraillait. Ma soeur arrivait avec ses "barniques" en lui criant de nous lâcher et en s'accrochant à une de ses jambes. Il nous arrivait de nous écraser tous les 4 par terre dans la pelouse dans un déluge de rires et de cris heureux. Quelle simplicité avait nos vies d'enfants!

Mais ce fameux soir-là, mon père avait un drôle d'air. Plutôt de courir vers nous comme à l'habitude, il marchait lentement vers moi avec un regard intense. Son linge étai tout poussiéreux comme d'habitude, il portait ses bottes de travail habituelles, toujours aussi blanches de poussière de mortier. Les 2 autres avaient aussi remarqué. Ils s'étaient d'ailleurs arrêtés de courir, fixant notre père en attente de ce qui allait se passer. Je suis arrivé en marchant, intrigué aussi. Les hommes de l'âge de mon père ne font pas dans la dentelle car ce produit ,à leur époque, était encore plus dispendieux que la fierté. Mon père s'est contenté d'exhiber devant lui ce qu'il tenait derrière son dos une seconde auparavant. 

Apparut alors devant moi un paquet de plastique transparent long et mince sur lequel était écrit le mot "Zebco" qui m'était alors inconnu. Quelle joie j'ai ressenti à ce moment, Je n'ai pas de mots pour le décrire. Mon père, pour je ne savais quelle raison, venait de faire une folie en m'achetant un kit canne et moulinet. Une canne en 2 sections et un moulinet en plastique vert avec du vrai fil à pêche! WOW WOW WOW! Je me souviens avoir éprouvé une grande envie de pleurer de joie mais je me suis contrôlé comme la fois où j'avais décidé d'affronter l'orage dans mon lit comme un grand plutôt que de descendre en hurlant retrouver mes parents comme nous le faisions tous les 3 dans ces moments là...

Je n'ai pas dormi ce soir-là, ou sinon très peu. Le lendemain, je cognais à la porte chez Stéphane tellement tôt que j'ai réveillé tout le monde chez lui malgré les 3 km que je devais faire en vélo entre chez moi et chez lui!

Je ne vous compterai pas de menterie: je ne me souviens pas de ma première truite! 

Vous trouvez ça bizarre? Pas moi pour la simple et seule raison que ce n'est pas vraiment important. Je m'explique: l'amitié qui est née cette année là entre Stéphane et moi ainsi que l'exemple d'acharnement de mes parents et les efforts qu'ils ont mis depuis ce temps pour nous éduquer et nous scolariser ont fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui. La pêche, elle, a été salvatrice à plusieurs égards: elle m'a permis de connaitre et d'admirer la nature, de vivre avec elle plutôt que de la combattre. Elle m'a permis, a un âge où l'enfance et l'âge adulte se chevauchent et se combattent farouchement, de trouver le calme et la paix qui faisaient défaut dans mes relations avec mes semblables. Elle m'a permis d'oublier les coups et les injures à l'école et dans l'autobus. Elle m'a permis de vivre librement malgré mes différences, sans cris, sans punitions. Elle m'a permis de cesser d'avoir peur.

Depuis, la pêche a parfois reçu mes larmes et souvent mes rires. J'y ai célébré mes succès et réfléchit mes échecs.

Je suis toujours un hyper-actif, ce qu'on appelait à l'époque un "enfant tannant". Et pourtant, depuis que j'ai 10 ans, j'ai passé probablement des milliers d'heures à la pêche, seul ou en groupe, sans parler, sans bouger plus que ce qu'il en fallait pour ce faire, sans déranger.

J'ai apprivoisé autant la solitude que l'amitié et la complicité au sein de cette activité.

J'y ai appris à m'aimer, pas trop, juste assez, question de garder l'équilibre.

À suivre...

P.S. Ma conjointe me dit souvent que la pêche m'a sauvé la vie. Je crois qu'elle a raison. ;)

 

 

C'était ça mon 1er moulinet:

zebco-202-2.jpg

:wub:

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