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Départ dans quelques heures pour l'Ontario et les saumons


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Cette année, il semblerait que la montaison ait été de courte durée et que le nombre de saumon ne soit pas très impressionnant comparé aux années précédentes.Cependant, ce fut tout de même très productif, très instructif et très agréable.

J'ai pu voir l'évolution de ces magnifiques prédateurs, ces machines à manger, aussitôt qu'ils entrent dans les affluents. À leur arrivée, ils sont encore frais, ils sont agressifs, combatifs et plein d'énergie. Au fur et à mesure que la période de reproduction arrive, ils se rapprochent un peu plus de leur sacrifice pour l'espèce. C'est malheureux, mais on voit l'évolution au fil du temps. Les femelles ne se nourrissent plus, les mâles sont de plus en plus agressifs et ils se colorent encore plus. Je n'aime pas l'expression mais il ne faut pas se voiler la face : ils pourrissent vivant au fur et à mesure que les femelles se préparent à pondre jusqu'à l'épisode vital mais fatal de la reproduction. Bientôt les rivières seront jonchées de cadavres et de carcasses de saumons chinook, c'est la mort pour donner la vie. C'est la perpétuation de l'espèce par le sacrifice des adultes matures.

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Mais, passons plutôt à des choses plus réjouissantes : le plaisir que procure aux pêcheurs le combat avec ces splendides animaux. Il faut le souligner, ces poissons savent instinctivement utiliser les veines d'eau, les courants et les remous pour rendre le combat ardu et éprouvant pour le pêcheur. Le mal de bras est souvent de mise mais l'adrénaline lors du combat est à son comble et la satisfaction de prendre une photo avec son trophée est sans borne. Alors, pour ça, il faut remercier ces poissons, les aimer et les respecter.

La première fin de semaine de septembre (6-7 septembre) a connu une première montaison timide. J'y suis tout de même aller accompagné de Tommy (Fishingshack) et Simon. Ce fut une fin de semaine de découverte et repérage. Je vous laisse le soin de lire les péripéties de cette fin de semaine en vous renvoyant aux excellents articles de Tommy (Miser gros pour les trophées - partie 1 et Miser gros pour les trophées - partie 2)



La seconde fin de semaine de septembre (13-14 septembre) fut la plus fructueuse, la plus spectaculaire et la plus incroyable. En effet, j'ai eu le plaisir de confronter une montaison de saumon Coho. J'en ai piqué et combattu 6 en tout dans la même journée et j'ai vraiment pu apprécier à quel point les individus de cette espèce sont hors du commun et incroyablement combatif. C'est bien simple, le combat est incontrôlable, Ce poisson est un gymnastique avec acrobaties et péripéties au rendez-vous!! Il faut dire que contrairement à son cousin (le saumon chinook), le saumon coho monte en rivière alors qu'il est encore très frais, sans coloration, une vrai torpille chrome. Le combat, à poids égal, surpasse celui de la steelhead. C'est bien simple, les 6 cohos combattus ont tous gagné. J'ai eu l'adrénaline du combat mais ils m'ont tous laissé sur ma faim quant à la satisfaction d'immortaliser le moment sur pellicule!!!



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Cependant, le chinook, lors de cette fin de semaine, battait son plein et Simon et moi avons eu une fin de semaine bien remplie et éprouvante physiquement avec plus d'une vingtaine de combat par personne par jour. Des mâles, certes, mais aussi des femelles. Il n'y a pas à sourciller : on y était dans le meilleur moment!! Et d'ailleurs, ça m'a valu un trophée digne de ce nom, estimé à plus de 25 livres (et peut être même, après discussion avec certains, la possibilité que ce soit en fait un 30 livres +).

 

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Entre la deuxième fin de semaine et la troisième fin de semaine, il semble que les montaisons se soient arrêtées et les poissons présents étaient donc maintenant en rivière depuis quelques jours. J'ai pu ainsi comparer les combats et il est vrai que les combats de chinook avaient diminués en intensité et en puissance. Je sentais les poissons plus fatigués et moins alertes. Mais, ne vous y tromper pas, ça reste encore tout un challenge. Lors de cette fin de semaine, j'étais avec Louis. C'était sa première expérience au centerpin et la première fois qu'il se mesurait à ces salmonidés de taille monstrueuse. Après une journée et demi d'apprentissage par déception et frustration, Louis a pu avoir l'adrénaline du combat et la satisfaction de la photo. En plus, il peut être fier car il fait d'une pierre deux coups en ramenant au bord pour la photo une gros mâle de 39 pouces estimé entre 20 et 25 livres!! Bravo Louis, une belle victoire qui restera à jamais gravé dans ta mémoire!! :)

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Là où je suis fier, c'est que durant cette fin de semaine, malgré le fait que seuls les mâles agressifs semblaient encore preneur, j'ai réussi à tenter, combattre et ramener au bord, une belle femelle de 38 pouces estimée à au moins 25 livres avec le poids des œufs. Louis pose sur la photo avec cette splendide "hen" (comme les locaux appellent les femelles chinook pleine d'oeufs) bientôt prête à aller remplir son devoir.

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Durant cette troisième fin de semaine (20-21 septembre), j'ai également eu le plaisir de faire la connaissance de Charles et Guillaume de Montréal Pêche Blog. Entre passionnée, les atomes crochus sont tout de suite évident!!! On a fini par pêcher ensemble le dimanche après-midi. Centerpin contre mouche!! Pas de concours, pas de compétition, pas de gagnants, pas de perdants, que du plaisir, du partage, des histoires de pêche et de l'adrenaline jusqu'à la nuit tombante!!! Merci les gars, j'ai hâte à notre prochaine rencontre!!

Et un énorme merci aux principaux protagonistes muets de cette histoire : Les saumons chinooks.

Mâles:
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et

Femelles :
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Je tenais à souligner que nous, pêcheurs à gué et de rivière, avons l’opportunité de côtoyer et prendre ces poissons majestueux lors de leur montaison en rivière pour se reproduire. Alors, ne serait-ce que pour continuer à avoir cette chance et par respect pour l'espèce et pour assurer la pérennité de cette manne de poissons et d'avoir la possibilité de les pêcher encore longtemps pendant leur montaison, je ne saurais que recommander à l'ensemble des pêcheur de traiter ces poissons avec respect et le meilleur signe de respect que vous puissiez leur témoigner est de les gracier tous après avoir eu votre photo souvenir.

Merci

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Tu m'as tué Bruno, super reportage, j'avais déjà vu des vidéos sur Youtube, ou deux Américains pêchaient des grosses AEC avec cette technique (en chaloupe), et au départ je pensé que le moulinet était un moulinet mouche.

 

J'ai lu tout ton article, j'imagine que ça ne doit pas être évident au début de pêcher comme ça, je vais essayer avec un moulinet à mouche, en plus j'en ai un avec un frein extrêmement doux.

 

Pétard elles me piquent les yeux tes photos, de sacré jolis poissons en tout cas! chapeau l'artiste.  ;)

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Merci Jacques et Didier. :)

 

Didier. À mes débuts, j'ai fait exactement pareil que toi à  essayer avec un moulinet à moucher mais ça ne donne certainement pas les même résultats.

 

De un, avec un moulinet à moucher, c'est quasiement impossible de lancer

De deux, même le plus doux des moulinets ne peux permettre une bonne dérivce comme le propose les moulinets centerpin qui sont montés sur des roulements à bille tellement bien huilé que quand tu fais tourner le moulinet dans un sens ou l'autre, c'est quasiment un mouvement perpetuel, ça ne s'arrête pas. C'est ce frottement tellement minime, cette si faible rstriction qui fait que les dérives sont parfaites et naturelles aussitot que la flotte touche à l'eau, le fil va dérouler selon la force du courant.

 

À mon avis, sans centerpin, la meilleure solution reste le moulinet spinning que tu laisses ouvert et tu contrôles le fil donné et tu ferres en serrant le fil dès que tu as une touche. Une fois, le poisson ferr., tu peux fermer le moulinet spinning pour combattre ton poisson.

 

Comme je dis à tous ceux qui essaye le centerpin pour la première fois, tu as 5 étapes à franchir :

 

1) réussir le lancer (ne vous méprenez pas, c'est loin d'être simple et il faut désapprendre plusieurs des automatismes acquis à la pêche traditionnelle)

2) aussitôt le lancer réussi, il fait maitriser la dérive (aussi très compliqué, car au début on passe plus de temps à vérifier que le fil sort bien du moulinet et on manque souvent des touches)

3) Une fois la dérive matirisée, il faut savoir la faire passer à la bonne vitesse au bon endroit et être très attentif aux attaques (c'est souvent à la nième dérive, au moment ou tu es distrait par quelquechose, que tu détournes la tête, qu'arrive la touche et tu la manques)

4) une fois la concentration maitrisée, il faut apprendre à ferrer correctement (ça a l'air évident mais ça ne l'est pas, surtout que les chinook ont une machoire en béton armé et qu'on pêche avec des hameçons de taille 8, 10 ou 12)

5) Une fois les ferrages maitrisés, c'est le combat du poisson qui est la cinquième étape. La plus ardue à maitriser et la plus difficile à franchir!!! On ne peut imaginer la puissance, la rapidité et "l'intelligence innée" de ce poisson qui sait insctintivement comment se placer dans le courant, utiliser les veines d'eau et sauter pour se déprendre ou casser le bas de ligne.

 

N'est-ce pas Lewie? :)

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Merci Jacques et Didier. :)

 

Didier. À mes débuts, j'ai fait exactement pareil que toi à  essayer avec un moulinet à moucher mais ça ne donne certainement pas les même résultats.

 

De un, avec un moulinet à moucher, c'est quasiement impossible de lancer

De deux, même le plus doux des moulinets ne peux permettre une bonne dérivce comme le propose les moulinets centerpin qui sont montés sur des roulements à bille tellement bien huilé que quand tu fais tourner le moulinet dans un sens ou l'autre, c'est quasiment un mouvement perpetuel, ça ne s'arrête pas. C'est ce frottement tellement minime, cette si faible rstriction qui fait que les dérives sont parfaites et naturelles aussitot que la flotte touche à l'eau, le fil va dérouler selon la force du courant.

 

À mon avis, sans centerpin, la meilleure solution reste le moulinet spinning que tu laisses ouvert et tu contrôles le fil donné et tu ferres en serrant le fil dès que tu as une touche. Une fois, le poisson ferr., tu peux fermer le moulinet spinning pour combattre ton poisson.

 

Comme je dis à tous ceux qui essaye le centerpin pour la première fois, tu as 5 étapes à franchir :

 

1) réussir le lancer (ne vous méprenez pas, c'est loin d'être simple et il faut désapprendre plusieurs des automatismes acquis à la pêche traditionnelle)

2) aussitôt le lancer réussi, il fait maitriser la dérive (aussi très compliqué, car au début on passe plus de temps à vérifier que le fil sort bien du moulinet et on manque souvent des touches)

3) Une fois la dérive matirisée, il faut savoir la faire passer à la bonne vitesse au bon endroit et être très attentif aux attaques (c'est souvent à la nième dérive, au moment ou tu es distrait par quelquechose, que tu détournes la tête, qu'arrive la touche et tu la manques)

4) une fois la concentration maitrisée, il faut apprendre à ferrer correctement (ça a l'air évident mais ça ne l'est pas, surtout que les chinook ont une machoire en béton armé et qu'on pêche avec des hameçons de taille 8, 10 ou 12)

5) Une fois les ferrages maitrisés, c'est le combat du poisson qui est la cinquième étape. La plus ardue à maitriser et la plus difficile à franchir!!! On ne peut imaginer la puissance, la rapidité et "l'intelligence innée" de ce poisson qui sait insctintivement comment se placer dans le courant, utiliser les veines d'eau et sauter pour se déprendre ou casser le bas de ligne.

 

N'est-ce pas Lewie? :)

 

Merci Bruno,  vraiment très intéressant tes reportages, est merci aussi,  de nous dévoiler toute voile dehors ton expérience sur cette technique de pêche. Sincèrement j'ai été voir tes prix de guides, ils sont tout à fait à la hauteur de ton savoir, quand je pense que certains guides en France ou d'ailleurs comme à la frontière voisine par exemple, se disent guide de pêche, bon! attention il y a des bons quand même comme lui par exemple http://fusion-flyfishing.com/fusion_v2/v2.html avec lui tu peux y aller les yeux fermés.   ;) vraiment superbe! 

 

Petite vidéo du champion avec un de ses clients, et en plus il est vraiment sympa! 

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Je plussoie fortement les propos de Bruno. Le centerpin est une technique difficile qui vous en fera baver au début, mais comme pour toute technique difficile, une fois maîtrisée, elle apporte son lot de sensations et une efficacité redoutables.

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J'aimerais 100% mieux aller en Ontario pêcher les montaisons de chinook, steelhead et autres que de pêcher le saumon atlantique. Ne serait-ce que pour leur abondance. Vraiment Bruno, c'est très impréssionant de lire ton récit et d'admirer tes photos! J'ai une question, une fois les poissons morts, est-ce que des gens les manges? Je sais qu'en Alaska les grizzly font un bon ménage disons, mais en Ontario, qui termine la chaîne alimentaire?

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J'aimerais 100% mieux aller en Ontario pêcher les montaisons de chinook, steelhead et autres que de pêcher le saumon atlantique. Ne serait-ce que pour leur abondance. Vraiment Bruno, c'est très impréssionant de lire ton récit et d'admirer tes photos! J'ai une question, une fois les poissons morts, est-ce que des gens les manges? Je sais qu'en Alaska les grizzly font un bon ménage disons, mais en Ontario, qui termine la chaîne alimentaire?

 

 

A priori, personne ne les mange. Ils se décomposent.

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J'y vais jeudi, vendredi, samedi, dimanche!! J'espere qui sera pas trop tard !!

 

 

Ouch, ça va être difficile si tu vas en Ontario. d'abord parce qu'à partir du 30 septembre la majorité des portions intéressantes de rivière sont fermées à la pêche et ensuite parce que la plupart des chinook seront en fraye ou alors mort.

 

Vaudrait mieux aller côté américain sur la Salmon River à mon avis.

 

Ou alors, avoir un gros coup de chance avec des pluies abondantes en Ontario qui provoqueraient une montaison inopinée de coho et truites brunes mais ce n'est pas parti pour ça selon la météo.

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