Bach Posté Mai 26 Signaler Share Posté Mai 26 il y a 12 minutes, buddy a dit : J’ai plusieurs anecdotes qui me viennent en tête en lisant cette phrase! … Dans un livre j’ai déjà lu une anecdote assez spécial… L’époque de l’anecdote se situe avant 1900, entre 1700 et 1890 je dirais, selon ma mémoire… Ça mentionnait que les gars de bois allait dans le bois en hiver pour chasser des orignaux et qu’ils abattaient les orignaux et ne récoltaient que les langues (!!) pour les envoyers au roi en France ou aux seigneurs ici…! Une autre anecdote, celle-là vient de Paul Provencher que j’ai mentionné souvent dans le post ici… Provencher lui c’était un arpenteur qui a fait beaucoup d’expéditions avec des guides indiens et il en a appris pas mal en les cotoyants… Et ils disaient que les Montagnais de la côte-nord, qui eux avaient accès au caribou forestier et à l’orignal, chassaient beaucoup plus de caribou que d’orignaux! Pour des raisons biens simples : un caribou, à deux gars ils pouvaient le trainer comme ils voulaient et l’apporter où ils voulaient… Un orignal, ben il fallait qu’il fasse presque une boucherie complète sur place tellement c’est gros et pas manoeuvrable… Ensuite, vu que les autochtones eux c’est vrai qu’ils gaspillaient absolument aucune viande (!!), pour les femmes qui processaient la viande au complet, faisaient fumer, sêcher, salé et etc… Encore là, c’était bien moins longs un caribou qu’un orignal! Beaucoup plus commode… En plus il parait que la viande du caribou était bien meilleur… Ça fondait dans la bouche… plus qu’un orignal. Au final, la seule période où les autochtones chassaient l’orignal c’était en hiver. De un pour la technique de chasse qu’ils utilisaient. Ils attendaient que la neige soit bien haute, que les orignaux soit bien installé dans leurs ravages… Et ils les courraient avec des chiens pour les épuiser et les acculer dans creux de neige pour pouvoir facilement les récolter de proche. Et une fois en hiver, pas de stress pour la conservation, la viande gèle. Parce que la conservation c’est aussi un autre facteur par rapport à l’orignal..! En été ou en automne quand il fait chaud, à l’époque des autochtones ils pouvaient pas récolter ça éthiquement! Pour eux l’éthique c’était de rien perdre… Si il fait chaud, c’est pas long que tu perds de la viande… Et Paul Provencher lui-même a déjà voulu faire le test, si on veut! En fait il s’était mis le défi de récolter un orignal à l’arc traditionnel. Et son voyage se déroulait autour d’un lac où il s’était fait déposer en avion. Et oui, il a recolté son orignal, mais je pense que ses mots de la fin c’était quelque chose dans le genre de : plus jamais! Hahaha… Dans le livre on voit une photo, Paul, son orignal couché sur le dos, les 4 pattes accrochés à des arbres, en train d’enlever la peau… La grosse job commence… C’est de l’ouvrage dépecer un orignal de 1000 livres en pleine forêt pour le faire entrer dans une avion ensuite… D’après moi lui non plus il a pas « bagossé » pour « pigrasser » après la carcasse pour perdre aucune viande! Des petits morceaux de viande il a dû en laisser un peu dans la forêt..! Ensuite tu me fais penser aux riches américains qui venaient chasser l’orignal ici dans les années 1950 genre… Entre toi pi moi… Eux c’était carrément que des chasseurs de trophées… La viande… Peut-être pour y gouter, mais pas pour en rapporter… D’après moi, je pense…! Ça fait que… Des orignaux à gros panaches, qui une fois abattus sont restés pour pourrir dans le bois, il doit en avoir eu quelques uns! Au mieux peut-être qu’une partie de la viande était récoltées seulement… Mais pour répondre sincèrement à ta question, c’était soit en quartier, trainés à force d’hommes ou avec un cheval! Et pour la conservation, c’était canné! Ma grand-mère a déjà fait ça dans son enfance. Son père était chasseur. Une fois il avait tué un orignal, pi ça pressait pour le canner. Surement un peu pour la chaleur, mais aussi parce qu’il avait pas le droit de le récolter, pi ça pressait pour le faire disparaître… tsé! Toute la famille avait travailler fort toute la nuit pour faire la boucherie, cuire la viande et la canner pour que rien ne paraisse et que personne s’en rende compte… On parle ici de 1950, histoire de petit village et de famille de 12 enfants dans une maison qui serait petite pour 4 personnes de nos jours…! L’argent ils connaissaient pas ça… Autre temps autre moeurs! J'ai mangé de l'orignal, mais pas du fillet mignon d'orignal. Pour moi, la texture de la viande d'orignal ressemble beaucoup à la viande chevaline. Quand au filet mignon de caribou des steppes artiques de la baie d'Hudson ... c'est fin et ca fond dans la bouche. La viande de caribou de là bas c'est fin et tendre. Comparer à celle d'élevage qui 'pue' sent fort avec un texture bizarre - c'est commme comparer de la barbue au doré. Ca a strictement rien avoir, ci ce n'est que le nom. Je n'arrive pas à m'expliquer pourquoi une telle différence, mais elle est reelle et franche. Je l'ai déjà écrit ici il y quelques années - de la viande de caribou des steppes artiques, c'est la meilleur que j'ai pu y goûter de toute ma vie. Une autre chose vraiment inusitée ... de la graisse de caribou des steppes - ca se mange congelé en petites tranches - bizarement ca goute et fond dans la bouche comme de la crème glacée non parfumé au fruit ou au chocolat. Je me suis surpris à en reprendre ... 1 3 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
buddy Posté Mai 26 Signaler Share Posté Mai 26 il y a 1 minute, Bach a dit : J'ai mangé de l'orignal, mais pas du fillet mignon d'orignal. Pour moi, la texture de la viande d'orignal ressemble beaucoup à la viande chevaline. Quand au filet mignon de caribou des steppes artiques de la baie d'Hudson ... c'est fin et ca fond dans la bouche. La viande de caribou de là bas c'est fin et tendre. Comparer à celle d'élevage qui 'pue' sent fort avec un texture bizarre - c'est commme comparer de la barbue au doré. Ca a strictement rien avoir, ci ce n'est que le nom. Je n'arrive pas à m'expliquer pourquoi une telle différence, mais elle est reelle et franche. Je l'ai déjà écrit ici il y quelques années - de la viande de caribou des steppes artiques, c'est la meilleur que j'ai pu y goûter de toute ma vie. Une autre chose vraiment inusitée ... de la graisse de caribou des steppes - ca se mange congelé en petites tranches - bizarement ca goute et fond dans la bouche comme de la crème glacée non parfumé au fruit ou au chocolat. Je me suis surpris à en reprendre ... C’est certain que ça doit être bon… 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LacAlbanel Posté Mai 26 Signaler Share Posté Mai 26 (modifié) Il y a 5 heures, Bach a dit : Arretes ! je salive déjà ... Sans vouloir tourner le couteau dans la plaie... Bin, juste un peu!!! C'est tellement bon que, j'en ai fait pour deux repas... Le poulet la sauce seront réchauffés tout à l'heure. Il reste à me tailler une portion de frites ''neuves''... Éric Modifié Mai 26 par LacAlbanel 3 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LacAlbanel Posté Mai 26 Signaler Share Posté Mai 26 Il y a 3 heures, buddy a dit : J’ai plusieurs anecdotes qui me viennent en tête en lisant cette phrase! … Dans un livre j’ai déjà lu une anecdote assez spécial… L’époque de l’anecdote se situe avant 1900, entre 1700 et 1890 je dirais, selon ma mémoire… Ça mentionnait que les gars de bois allait dans le bois en hiver pour chasser des orignaux et qu’ils abattaient les orignaux et ne récoltaient que les langues (!!) pour les envoyers au roi en France ou aux seigneurs ici…! Une autre anecdote, celle-là vient de Paul Provencher que j’ai mentionné souvent dans le post ici… Provencher lui c’était un arpenteur qui a fait beaucoup d’expéditions avec des guides indiens et il en a appris pas mal en les cotoyants… Et ils disaient que les Montagnais de la côte-nord, qui eux avaient accès au caribou forestier et à l’orignal, chassaient beaucoup plus de caribou que d’orignaux! Pour des raisons biens simples : un caribou, à deux gars ils pouvaient le trainer comme ils voulaient et l’apporter où ils voulaient… Un orignal, ben il fallait qu’il fasse presque une boucherie complète sur place tellement c’est gros et pas manoeuvrable… Ensuite, vu que les autochtones eux c’est vrai qu’ils gaspillaient absolument aucune viande (!!), pour les femmes qui processaient la viande au complet, faisaient fumer, sêcher, salé et etc… Encore là, c’était bien moins longs un caribou qu’un orignal! Beaucoup plus commode… En plus il parait que la viande du caribou était bien meilleur… Ça fondait dans la bouche… plus qu’un orignal. Au final, la seule période où les autochtones chassaient l’orignal c’était en hiver. De un pour la technique de chasse qu’ils utilisaient. Ils attendaient que la neige soit bien haute, que les orignaux soit bien installé dans leurs ravages… Et ils les courraient avec des chiens pour les épuiser et les acculer dans creux de neige pour pouvoir facilement les récolter de proche. Et une fois en hiver, pas de stress pour la conservation, la viande gèle. Parce que la conservation c’est aussi un autre facteur par rapport à l’orignal..! En été ou en automne quand il fait chaud, à l’époque des autochtones ils pouvaient pas récolter ça éthiquement! Pour eux l’éthique c’était de rien perdre… Si il fait chaud, c’est pas long que tu perds de la viande… Et Paul Provencher lui-même a déjà voulu faire le test, si on veut! En fait il s’était mis le défi de récolter un orignal à l’arc traditionnel. Et son voyage se déroulait autour d’un lac où il s’était fait déposer en avion. Et oui, il a recolté son orignal, mais je pense que ses mots de la fin c’était quelque chose dans le genre de : plus jamais! Hahaha… Dans le livre on voit une photo, Paul, son orignal couché sur le dos, les 4 pattes accrochés à des arbres, en train d’enlever la peau… La grosse job commence… C’est de l’ouvrage dépecer un orignal de 1000 livres en pleine forêt pour le faire entrer dans une avion ensuite… D’après moi lui non plus il a pas « bagossé » pour « pigrasser » après la carcasse pour perdre aucune viande! Des petits morceaux de viande il a dû en laisser un peu dans la forêt..! Ensuite tu me fais penser aux riches américains qui venaient chasser l’orignal ici dans les années 1950 genre… Entre toi pi moi… Eux c’était carrément que des chasseurs de trophées… La viande… Peut-être pour y gouter, mais pas pour en rapporter… D’après moi, je pense…! Ça fait que… Des orignaux à gros panaches, qui une fois abattus sont restés pour pourrir dans le bois, il doit en avoir eu quelques uns! Au mieux peut-être qu’une partie de la viande était récoltées seulement… Mais pour répondre sincèrement à ta question, c’était soit en quartier, trainés à force d’hommes ou avec un cheval! Et pour la conservation, c’était canné! Ma grand-mère a déjà fait ça dans son enfance. Son père était chasseur. Une fois il avait tué un orignal, pi ça pressait pour le canner. Surement un peu pour la chaleur, mais aussi parce qu’il avait pas le droit de le récolter, pi ça pressait pour le faire disparaître… tsé! Toute la famille avait travailler fort toute la nuit pour faire la boucherie, cuire la viande et la canner pour que rien ne paraisse et que personne s’en rende compte… On parle ici de 1950, histoire de petit village et de famille de 12 enfants dans une maison qui serait petite pour 4 personnes de nos jours…! L’argent ils connaissaient pas ça… Autre temps autre moeurs! J'ai connu il y a 7-8 ans un monsieur de Charlevoix, président de l'Association chasse et pêche du coin ( Notre-Dame des Monts ). J'avais organisé une super activité pour leurs jeunes. On avait rempli un autobus scolaire plein, 4 voitures de bénévoles + moi ( je passais par Chicoutimi pour les rejoindre ). J'avais emmené tout ce beau monde à la pêche blanche de l'éperlan sur les glaces du Fjord. J'avais réservé toutes les cabanes d'un pourvoyeur, les jeunes ont eu droit à une visite du musée du Fjord, une mini conférence de mon ami Rémi Aubin, fier ambassadeur du Fjord, et également la visite ( avec une autre petite conférence ) de la part des agents de la faune. Quelle journée incroyable!!! Enfin bref ce monsieur, me racontait que chaque automne, il sort son orignal avec son cheval!!! Il disait qu'il n'existe pas un VTT ou autre véhicule qui arrive au sabot d'un cheval pour travailler dans le bois. Éric 3 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Denis1332 Posté Mai 26 Auteur Signaler Share Posté Mai 26 (modifié) Il y a 6 heures, LacAlbanel a dit : Sans vouloir tourner le couteau dans la plaie... Bin, juste un peu!!! C'est tellement bon que, j'en ai fait pour deux repas... Le poulet la sauce seront réchauffés tout à l'heure. Il reste à me tailler une portion de frites ''neuves''... Éric Il est où le petit pain… Modifié Mai 26 par Denis1332 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Denis1332 Posté Mai 26 Auteur Signaler Share Posté Mai 26 1 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Denis1332 Posté Mai 26 Auteur Signaler Share Posté Mai 26 4 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mouche001 Posté Mai 26 Signaler Share Posté Mai 26 Salut Éric! Citation Enfin bref ce monsieur, me racontait que chaque automne, il sort son orignal avec son cheval!!! Il disait qu'il n'existe pas un VTT ou autre véhicule qui arrive au sabot d'un cheval pour travailler dans le bois. Mes oncles, en Haute-Mauricie, utilisaient leurs chevaux pour sortir leurs orignaux récoltés en forêt. Je peux te garantir, moi aussi, qu'il n'existe aucun « 4 X 4 » qui peut rivaliser avec un cheval de trait! L'hiver, il fallait voir ces chevaux sortir de la forêt des arbres immenses, même s'ils s'enfonçaient dans la neige jusqu'au poitrail! J'ai chassé le caribou de la toundra pendant une vingtaine d'années dans le Nord-du-Québec : c'est la viande la plus tendre qui puisse exister! C'est comme de la guimauve : tu n'as pas besoin de couteau pour la couper dans ton assiette, ta fourchette suffit! La viande de caribou de la toundra a un goût un peu plus prononcé que celle du caribou forestier, parce que le caribou de la toundra se nourrit presque exclusivement de lichens. Au début des années 1900, mon beau-père chassait le caribou forestier dans le Haut-Portneuf (entre Rivière-à-Pierre et La Tuque)... En passant : mon beau-père (un métis de Pointe-Bleue, au Lac-Saint-Jean) me racontait que ses amis et lui chassaient l'orignal avec des meutes de chiens : ils lançaient les chiens sur une piste fraîche d'orignal et ils les «laissaient travailler», c'est-à-dire que les chasseurs laissaient alors les chiens de la meute entourer un orignal en jappant... «Nous avions le temps d'aller retrouver nos chiens, en nous dirigeant vers les jappements, et l'orignal encerclé par les chiens ne pouvait plus bouger... », m'avait-il raconté. 1 4 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skandic Posté Mai 27 Signaler Share Posté Mai 27 Le 2024-05-26 à 17:08, Mouche001 a dit : Salut Éric! Mes oncles, en Haute-Mauricie, utilisaient leurs chevaux pour sortir leurs orignaux récoltés en forêt. Je peux te garantir, moi aussi, qu'il n'existe aucun « 4 X 4 » qui peut rivaliser avec un cheval de trait! L'hiver, il fallait voir ces chevaux sortir de la forêt des arbres immenses, même s'ils s'enfonçaient dans la neige jusqu'au poitrail! J'ai chassé le caribou de la toundra pendant une vingtaine d'années dans le Nord-du-Québec : c'est la viande la plus tendre qui puisse exister! C'est comme de la guimauve : tu n'as pas besoin de couteau pour la couper dans ton assiette, ta fourchette suffit! La viande de caribou de la toundra a un goût un peu plus prononcé que celle du caribou forestier, parce que le caribou de la toundra se nourrit presque exclusivement de lichens. Au début des années 1900, mon beau-père chassait le caribou forestier dans le Haut-Portneuf (entre Rivière-à-Pierre et La Tuque)... En passant : mon beau-père (un métis de Pointe-Bleue, au Lac-Saint-Jean) me racontait que ses amis et lui chassaient l'orignal avec des meutes de chiens : ils lançaient les chiens sur une piste fraîche d'orignal et ils les «laissaient travailler», c'est-à-dire que les chasseurs laissaient alors les chiens de la meute entourer un orignal en jappant... «Nous avions le temps d'aller retrouver nos chiens, en nous dirigeant vers les jappements, et l'orignal encerclé par les chiens ne pouvait plus bouger... », m'avait-il raconté. Faut pas te gêner pour d’autres anecdotes comme celle là peut importe la provenance de cette animal, c’est la meilleur à mon goût 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LacAlbanel Posté Mai 28 Signaler Share Posté Mai 28 Le 2024-05-26 à 05:26, Denis1332 a dit : Il est où le petit pain… ''pain à la grecque'' qu'on disait dans les pubs!!! Jamais compris pourquoi... 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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