Le grand départ de mon fidèle partenaire de chasse et de pêche

[buddy]

Le 2023-07-15 à 18:31, nextstep a dit :

Un peu en retard mais je t’offre mes sympathies buddy!

Il va veiller sur vous!

Merci Next et toi aussi pour ton père, j’avais lu ton post mais je crois que j’étais pas actif sur le forum à ce moment. 

[J-B]

Le 2023-07-07 à 21:02, buddy a dit :

Et oui, après tant d'année à passer des moments de pur bonheur avec mon fidèle partenaire, ce fut le temps de lui dire nos derniers adieux le dimanche 2 Juillet passé. 

Ce qui s'est passé c'est que mon grand-père, dans la dernière année, c'est fait annoncé qu'il avait 2 problèmes de santé. Le premier, ses poumons. Le problème avec ses poumons, c'est qu'il perdait tranquillement sa capacité respiratoire. Ça expliquait pourquoi il s'éssouflait plus vite et c'était supposé de s'affaisser tranquillement jusqu'à ne plus pouvoir respirer du tout. Le deuxième problème, c'était son coeur. L'aorte du coeur aurait pu lâcher à tout moment. 

Malgré ces 2 problèmes, mon grand-père avait une bonne santé. Il faisait ce qu'il voulait. Il devait juste prendre son temps quand il marchait. Il pouvait pu marcher à la vitesse qu'on le fait quand on a toute notre santé. Il devait prendre des pauses, marcher tranquillement. Il a même pu chasser toute l'automne 2022, il s'est rendu à ses caches à pieds sans problèmes et tout l'hiver il a été prendre des petites marches dans le bois. Bref, il avait la santé.

Malgré qu'il avait la santé, il avait quand même sur la conscience ses 2 problèmes de santé et les medecins lui on proposé une opération pour le coeur le 20 Avril dernier. Après mûr reflexion, il a pris la chance de prendre l'opération. Dans ma famille les opérations au coeur sont fréquentes et lui même en a eu 2 plus tôt dans sa vie... Donc malgré les risques d'une opération, il a choisi de suivre l'opération et nous étions tous content qu'il la prenne. 

Malheureusement, l'opération a eu des conséquences négatives sur ses capacités respiratoires. L'opération en soi a été dur pour ses poumons,  à son réveil il trouvait sa ruff de respirer et par dessus tout ça, après 2 jours seulement le personnel de l'hopital a jugé qu'il était prêt à sortir et à rentrer chez lui... Ce fut une grave erreur. Il a passé 2 jours à avoir énormément de misère à respirer et il ne savait pas qu'il devait retourner à l'hopital, il se disait plutôt que ça allait s'arranger et passer... Dans la deuxième nuit chez lui, à 3h du matin, il appella ma grand-mère en secour avec le peu de voix qu'il avait... Et en ambulance il partit pour l'hopital...

Ce fut un choc pour nous tous et surtout pour lui. À ce moment, il avait tellement de misère à respirer, qu'il nous a dit que si ça s'arrangeait pas, au bout de 4 jours il allait demander l'aide à mourrir. . Quel choc ce fut à ce moment pour nous tous... On s'attendait pas du tout à ça, c'était si précipité. On a vite été faire nos tours à l'hopital..  C'était triste pas mal ce bout là. On voyait notre beau Papou, avec les grosses machines pour respirer, lui même les yeux pleins d'eau, qui se voyait obligé de demander l'aide à mourir dans 3 jours si rien ne s'améliorait... C'est là qu'on a commencé à faire nos deuils... On allait le voir comme si c'était la dernière fois. Il nous a tous dit qu'il nous aimait, pour les premières fois de nos vies, on s'est pris dans les bras, pris les mains, etc... 

Au moment où moi j'ai été le voir, on a passé un vrai beau moment, j'ai été très positif avec lui et il me l'a dit. Et pour conclure, je lui ai dit que j'allais appelé ses chums de chasses et ses frères pour qu'ils viennent le voir 

À ce moment là, je peux dire que je lui ai donné un second souffle de vie 

J'ai toute appelé ses chums, ses frères, je leur ai expliqué la situation et je leurs ai dit d'aller le voir, que c'était important. Ça lui a tellement fait du bien, qu'à la fin de la soirée, il allait déjà mieux  

Puis il a réussi à survivre à ce premier coup dur... Un gros 3-4 semaines à l'hopital à respirer avec l'aide de machines respiratoires... Puis il est allé en RPA avec une plus petite machine respiratoire portable. 

À ce moment, il allait très bien! Avec l'aide de sa machine pour respirer, ça marchait... Mais il pouvait presque pas marcher, il s'essoufflait très vite. On allait le voir, on l'encourageait, il nous encourageait! Je l'ai même amené faire un petit tour de camion avec son camion dans les chemins de gravier pas loin... Pour lui, c'était le bonheur totale 

Il a dû passé un bon 4 semaines à cette RPA... Et il était tellement en forme, qu'il pouvait maintenant retourner chez lui! Yess! On était content, on croyait qu'on l'avait...

Mais sa santé était moin forte qu'on le pensait. 

C'était très long se lever le matin, aller au toilette, se laver... C'était pas drôle pour le coureur des bois qu'il était. Il pouvait presque rien faire, un rien l'essouflait. 

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Le mercredi de la première semaine à son retour chez lui il a été à son rendez-vous de pneumologie... Pour apprendre que ses poumons étaient complétements finis 

Il était triste de nous dire qu'il allait être obligé de demander l'aide à mourir quand il allait avoir trop mal...

La semaine suivante, il est allé faire un tour à son camp avec son frère, mais il a même pas sorti du camion, par crainte de trop s'essoufler...

Puis le samedi, il est retourné à son camp avec mon père, et cette fois-ci il est sorti. Il a pris son temps, il a vu le dedans du camp, il s'est assis l'après-midi sur sa galerie...

J'aimerais vous dire qu'il était heureux, mais il sentait tout de même une pointe de peine de ne plus pouvoir profiter de la vie comme avant.

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Puis le Dimanche 2 Juillet, à 4h00 du matin... Appel à l'aide à ma grand-mère... Ambulance jusqu'à l'hopital... Puis il a décidé de partir dans l'après-midi même.

Pas le choix, y'était rendu là. 

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On a passé la journée avec lui. 

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À 13h les procédures ont commencé, puis à 17h30, il a soufflé son dernier souffle de vie.

Je l'ai accompagné main dans la main jusqu'à la fin. Je lui souhaitait du courage, du lâcher prise... En échange il me versait sa belle énergie, sa joie de vivre... 

À son départ, mon deuil était fait, je savais qu'il vivrait pour l'éternité à l'intérieur de moi. Toute façon, une partie de moi, c'est lui. Il m'a tellement marqué. De son vivant, je me demande si il y a une journée où je n'ai pas pensé à lui... Ça m'arrivait souvent de voir quelque chose, de vivre quelque chose... Puis de me dire ce qu'il aurait dit, ce qu'il aurait pensé... Ou de dire une phrase exactement comme lui l'aurait dit... Des fois, je vivais quelque chose, puis je me disait, quand je vais voir Gaston, je vais lui dire ça, on va rire...

Ben maintenant, je me dit qu'il voit ce que je vois en même temps que moi. C'est mon petit réconfort. Puis je pense que y'aura pas ben ben de journée dans ma vie où je penserai pas à lui 

Merci mon Gaston, mon Papou... 

Mes sincères sympathies. J'ai perdu le miens en 2020, et même pas pour cause de covid. T'as eu plus de courage que moi, je deal mal avec le deuil. Je ne suis même pas retourné au lac ou il avait son chalet quand j'étais petit.

Je te lève mon chapeau.

[buddy]

@Ardillon, je voulais pas déraper dans ton sujet, mais je vais ajouter un petit commentaire ici…

Ce que tu dis ressentir quand tu pêches et que tu vois de quoi de beau et que tu voudrais le partager à ta soeur, je ressens la même chose par rapport à mon grand-père…

C’était mon fidèle partenaire de chasse et j’avais toujours un petit quelque chose que j’avais hâte de lui raconter… 

Cette saison ce sentiment vient avec une petite pensée spéciale à chaque fois que je vois de quoi qu’il aurait aimé voir.

Par exemple cette automne je nourris les chevreuils à sa cache et chaque fois que je vois des belles photos je me dit que Gaston aurait aimé voir ça…

On a beau dire qu’ils voient tout d’en haut… mais c’est pas vraiment pareil… Je suis pas différent de personne, on vit tous le départ de quelqu’un un jour… Pour moi c’est juste la première fois que je le vis pour vrai et que je peux dire que je sais c’est quoi…

[buddy]

Un exemple, pour rire un peu

Quand j’ai vu cette photo aujourd’hui, je suis parti à rire en pensant que mon grand-père aussi aurait rit un bon coup en voyant ça 

Une femelle très curieuse est venu se mettre la face direct dans le kodak parce qu’elle se demandait c’était quoi qui flashait rouge de même de temps en temps  

[Ardillon]

Mes sympathies en retard, buddy.