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L'ADN utilisé pour évaluer les populations de poissons


_Albert_

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Tiré du site de Radio-Canada

Des chercheurs de l'Université Laval et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ont fait une découverte qui pourrait simplifier l'estimation des populations de poissons. Le groupe d'experts vient de démontrer que l'ADN des poissons en suspension dans les eaux d'un lac permet de mesurer l'abondance des espèces.

Au lieu de capturer les poissons dans des filets, et risquer de les blesser ou les tuer, les chercheurs ont prélevé des échantillons d'eau qu'ils filtrent pour en retirer les traces d'ADN des poissons. La démonstration a été réalisée à partir des populations de touladis. 

« Les poissons perdent de temps à autre du mucus, un peu de leur peau, et dans ce matériel-là, il y a des traces d'ADN de chacune des espèces qu'on retrouve en suspension dans l'eau », explique le professeur Louis Bernatchez, qui a supervisé les travaux avec la postdoctorante Anaïs Lacoursière-Roussel.

Les chercheurs ont prélevé une dizaine d'échantillons dans différents secteurs de 12 lacs du Québec qu'ils ont soumis à une analyse génomique.

Les résultats montrent une forte corrélation avec les données du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, qui estime la quantité de poissons en installant des filets dans différents secteurs du plan d'eau.

« En mettant les deux types d'informations ensemble, on a pu estimer la corrélation entre les deux bases de données pour se rendre compte que l'analyse d'ADN environnemental nous informait sur l'abondance des poissons dans tel lac par rapport à un autre », indique Louis Bernatchez, qui est aussi titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génomique et conservation des ressources aquatiques.

Cette approche, moins invasive, offre plusieurs avantages. « Elle contourne la nécessité de tuer les poissons », souligne le chercheur.

Elle est aussi moins coûteuse. « Si on compare le côté strictement terrain, ce que ça coûte pour aller chercher un échantillon d'eau dans un lac plutôt que de mettre un paquet de filets, de retourner le lendemain pour aller rechercher les filets, tout de suite là, au ministère, on coupe en deux les dépenses », estime Louis Bernatchez.

Cette nouvelle approche pourrait intéresser, outre le Ministère, les administrateurs de zones d'exploitation contrôlées (ZEC), de pourvoiries et d'entreprises privées qui doivent réaménager les milieux naturels.

Les résultats de cette étude viennent d'être publiés dans le Journal of Applied Ecology.

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