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Bernache 2024


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Dans le district E, ça commençait hier. Impossible pour moi d'y aller, alors mon ouverture se fit ce matin en compagnie de @Tobien. 2:30 du mat, le cadran sonne, je saute du lit, me brosse les dents, ramasse un dej et quelques pots de cretons pour mon cultivateur, thermos de café et go, à 3:15 j'étais sur la route. Le temps de déposer les pots chez le cultivateur, et pour 4:00, j'étais au petit camp de mon chum pour le ramasser. Direction: St-Eloi.


Les dernières années ont étés difficiles en terme de sauvagine pour moi. Ma gang de chasse étant en Outaouais, j'ai dû me refaire un équipement, faire des tests (je suis habitué de chasser dans l'eau, pas dans des champs). Bref, ma dernière bernache remonte à 2019. 2020, pas pu y aller, 2021 non plus, 2022 bredouille, 2023 bredouille, mais ce matin j'avais un bon feeling.

Voyez vous, hier soir, nous avions prospectés et trouvé un champ de blé fraichement coupé avec une trentaine de bernaches dedans. Nous avions une permission pour le X, mais en plus, j'arrivais avec un setup amélioré. Deux caches tombeau, deux douzaines de coquilles, deux douzaines de silhouettes, un flag et en prime, un X! 
C'est donc à la lumière de nos frontales, nous dissimulions nos caches pour la toute première fois dans les rangées de blé pas encore récoltés. Le setup bien fait et satisfaits, nous prenions le temps de souffler un brin, mais pas trop quand même, il arrivait 5:38, l'heure légale! 

Nous sautions dans les caches, et nous versions du café et attendions.

Je me versai une deuxième tasse. Rien.

Une petite cigarette, rien.

Une autre cigarette, rien. 

Un sauvaginier qui chasse le canard dans l'eau vous le dira, les premières minutes sont les plus productives! 


Nous regardions le soleil de lever paresseusement, mais pas âme qui vive dans le ciel. Je commençais à avoir des flashbacks de mes échecs des années précédentes. @Tobien décida d'aller prendre une marche vers 7:00, histoire de se dégourdir les jambes. Je fermais son tombeau derrière lui, et m'allongeais dans le miens.

Après environs 30 minutes, la voix de Daniel retentit au loin: Bernaches!

Je me tournais pour le regarder, il longeait le chemin à la grande course mais, réalisant qu'il n'arriverait jamais à temps, se jeta dans le champ de maïs pour s'y dissimuler. Je prenais mon appeau et laissais retentir un appel, puis j'attendais. Quelques secondes à peine, et un groupe de bernaches passait juste au dessus de moi lentement, scrutant attentivement notre setup, tel un évaluateur sévère cherchant une faute. Le groupe tournais et je le perdais de vue. Un autre appel, puis, exactement comme je l'avais espéré en aménageant notre subterfuge, elles ouvraient les ailes pour tenter de se poser environs 25 verges devant moi, directement dans nos appelants. C'était mon signal.

Je poussais les battants de ma cache et me leva tant bien que mal. Mon fusil s'accrocha dans quelque chose mais je libérais rapidement. J'épaulais, puis laissais partir un, deux et trois coups. Rapidement, je laissais tomber une quatrième cartouche dans mon fusil et j'eu le temps de faire feu une quatrième fois. Une rareté dans le monde de la sauvagine!

À ma grande surprise, une aile cassée, tombant du ciel et venant s'écraser au sol, ma fierté. Je regardais partir au loin les bernaches. Bredouille encore, je venais de louper un tir facile pas une, mais quatre fois! Mes nerfs ont eu raison de moi.

À ce temps de l'année, nous chassons les résidentes. Nous avons attendu longtemps, mais n'avons absolument rien vu d'autre. Nous décidions de plier bagage et de rentrer. Je ramassais mes decoys le sourire fendu d'une oreille à l'autre: Mon setup fonctionne enfin!

J'y retourne dans deux semaines. Il y aura de la bernache sur ma table cette année.

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Il y a 1 heure, buddy a dit :

Pas trop compris, t’en a eu une? En tous cas, belle ouverture, content pour toi! 

Non, j'ai tiré comme un gros pied gauche!

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Il y a 9 heures, J-B a dit :

À ma grande surprise, une aile cassée, tombant du ciel et venant s'écraser au sol, ma fierté.

J'avais dans l'idée que tu en avais eu une....donc en fin de conte, je ne suis plus si content pour toi...🤣

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Il y a 12 heures, J-B a dit :

Dans le district E, ça commençait hier. Impossible pour moi d'y aller, alors mon ouverture se fit ce matin en compagnie de @Tobien. 2:30 du mat, le cadran sonne, je saute du lit, me brosse les dents, ramasse un dej et quelques pots de cretons pour mon cultivateur, thermos de café et go, à 3:15 j'étais sur la route. Le temps de déposer les pots chez le cultivateur, et pour 4:00, j'étais au petit camp de mon chum pour le ramasser. Direction: St-Eloi.


Les dernières années ont étés difficiles en terme de sauvagine pour moi. Ma gang de chasse étant en Outaouais, j'ai dû me refaire un équipement, faire des tests (je suis habitué de chasser dans l'eau, pas dans des champs). Bref, ma dernière bernache remonte à 2019. 2020, pas pu y aller, 2021 non plus, 2022 bredouille, 2023 bredouille, mais ce matin j'avais un bon feeling.

Voyez vous, hier soir, nous avions prospectés et trouvé un champ de blé fraichement coupé avec une trentaine de bernaches dedans. Nous avions une permission pour le X, mais en plus, j'arrivais avec un setup amélioré. Deux caches tombeau, deux douzaines de coquilles, deux douzaines de silhouettes, un flag et en prime, un X! 
C'est donc à la lumière de nos frontales, nous dissimulions nos caches pour la toute première fois dans les rangées de blé pas encore récoltés. Le setup bien fait et satisfaits, nous prenions le temps de souffler un brin, mais pas trop quand même, il arrivait 5:38, l'heure légale! 

Nous sautions dans les caches, et nous versions du café et attendions.

Je me versai une deuxième tasse. Rien.

Une petite cigarette, rien.

Une autre cigarette, rien. 

Un sauvaginier qui chasse le canard dans l'eau vous le dira, les premières minutes sont les plus productives! 


Nous regardions le soleil de lever paresseusement, mais pas âme qui vive dans le ciel. Je commençais à avoir des flashbacks de mes échecs des années précédentes. @Tobien décida d'aller prendre une marche vers 7:00, histoire de se dégourdir les jambes. Je fermais son tombeau derrière lui, et m'allongeais dans le miens.

Après environs 30 minutes, la voix de Daniel retentit au loin: Bernaches!

Je me tournais pour le regarder, il longeait le chemin à la grande course mais, réalisant qu'il n'arriverait jamais à temps, se jeta dans le champ de maïs pour s'y dissimuler. Je prenais mon appeau et laissais retentir un appel, puis j'attendais. Quelques secondes à peine, et un groupe de bernaches passait juste au dessus de moi lentement, scrutant attentivement notre setup, tel un évaluateur sévère cherchant une faute. Le groupe tournais et je le perdais de vue. Un autre appel, puis, exactement comme je l'avais espéré en aménageant notre subterfuge, elles ouvraient les ailes pour tenter de se poser environs 25 verges devant moi, directement dans nos appelants. C'était mon signal.

Je poussais les battants de ma cache et me leva tant bien que mal. Mon fusil s'accrocha dans quelque chose mais je libérais rapidement. J'épaulais, puis laissais partir un, deux et trois coups. Rapidement, je laissais tomber une quatrième cartouche dans mon fusil et j'eu le temps de faire feu une quatrième fois. Une rareté dans le monde de la sauvagine!

À ma grande surprise, une aile cassée, tombant du ciel et venant s'écraser au sol, ma fierté. Je regardais partir au loin les bernaches. Bredouille encore, je venais de louper un tir facile pas une, mais quatre fois! Mes nerfs ont eu raison de moi.

À ce temps de l'année, nous chassons les résidentes. Nous avons attendu longtemps, mais n'avons absolument rien vu d'autre. Nous décidions de plier bagage et de rentrer. Je ramassais mes decoys le sourire fendu d'une oreille à l'autre: Mon setup fonctionne enfin!

J'y retourne dans deux semaines. Il y aura de la bernache sur ma table cette année.

Tu me rappelle de nombreux souvenirs mon ami, ouffff!!!!  

Mais là, celle avec l'aile cassée, tu l'as rêvé ou bien, tu n'as pas pu la retrouver?

Tu constate que ta méthode s'affine... Excellent signe!!!  C'est vraiment un autre monde, la chasse en champs!!!  Pour avoir vécu les deux, je préfère et de loin sur l'eau, ou près de l'eau.  

De tous temps, ma méthode préférée fut le cul-levé en canot, dans de petites rivières sinueuses au Saguenay et au Lac St-Jean, celui en avant avait le fusil, celui en arrière pagayait doucement, et doucement en amorçant un détour, on avait de belles surprises.  Une fois que le tireur avait récolté, on changeait de place et le pagayeur devenait le tireur, etc...

J'aimais bien aussi, longer à deux les ruisseaux et petites rivières, un chasseur de chaque côté, avançant simultanément.  Ainsi on arrivait à récupérer quasi toutes nos prises. 

Ouais, de doux souvenirs que tu me ramène, merci!!!

Éric

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Connais rien dans chasse , a part une fois aller aider un ami du travail au canard dans une chaloupe avec tresse de cedre .

'fa frette c'est long pis j'avais brosser la veille et passer la nuit debout ...Haaaaa ! quand on était jeune 🤣 

Bravo pour ta chasse le prochain coup seras plus fructueux ! 

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Il y a 5 heures, LacAlbanel a dit :

Tu me rappelle de nombreux souvenirs mon ami, ouffff!!!!  

Mais là, celle avec l'aile cassée, tu l'as rêvé ou bien, tu n'as pas pu la retrouver?

Tu constate que ta méthode s'affine... Excellent signe!!!  C'est vraiment un autre monde, la chasse en champs!!!  Pour avoir vécu les deux, je préfère et de loin sur l'eau, ou près de l'eau.  

De tous temps, ma méthode préférée fut le cul-levé en canot, dans de petites rivières sinueuses au Saguenay et au Lac St-Jean, celui en avant avait le fusil, celui en arrière pagayait doucement, et doucement en amorçant un détour, on avait de belles surprises.  Une fois que le tireur avait récolté, on changeait de place et le pagayeur devenait le tireur, etc...

J'aimais bien aussi, longer à deux les ruisseaux et petites rivières, un chasseur de chaque côté, avançant simultanément.  Ainsi on arrivait à récupérer quasi toutes nos prises. 

Ouais, de doux souvenirs que tu me ramène, merci!!!

Éric

C'est en fait une tournure de phrase maladroite d'un gars qui a pas assez dormis la nuit d'avant 😂

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