Joel-Gh

Je te le dis, minipro, si ce n'était pour des raisons "personnelles" (), j'ai tellement aimé l'Arctique que j'ai considéré sérieusement m'y établir. Mais bon, ça c'était quand j'étions jeune et plein d'innocence! Pouah ! Finalement, il y a peut-être des bonnes raisons de passer à la pêche à la mouche ! Parlant de senteur : Je n'ai rien senti de pire que du morse faisandé (de l'igunarq). Les Inuit le chassent quand les glaces commencent à se briser, puis ils l'apportent dans une cache pour tout l'été. Quand tu le reprends à l'automne, tu dois gratter une couche "de pourriture" de 3-4 cm. Ça pus le yab' ! Et là, tout le monde mange ça comme si c'était le plus extraordinaire des expériences culinaires. Moi, j'ai jamais été capable d'en manger. Pas de farces. On en avait reçu un gros morceau d'Igloolik, tout le monde s'ostinait pour savoir qui allait être pris pour le couper. Akikugnak (Peter) a accepté de le faire. Il a coupé les morceaux avec sa scie à ruban, dans son atelier, alors que la viande était encore gelée. Laisse-moi te dire qu'au printemps, quand les petits morceaux et les restants ont dégelé, les mouettes tournaient autour de son cabanon... et les piétons passaient de l'autre côté de la rue !!!! Il voulait faire une bonne action. Il l'a regretté pendant quatre mois. Même rincer son stock à la grande eau n'y a rien changé! .

@Gabriel Touchette : j'ai vu des batailles et des coups de poing pour des trous que les gens se volaient en l'absence de ceux qui les avaient creusés. Une bonne "cheminée" — (chimney) c'est le nom que donnaient les Inuits du Kitikmiut —, c'est vraiment impressionnant et précieux!

Maudit! Je dois avouer que ça aurait été malaisant de prendre une photo avec un bras dans le fil et l'autre avec le brochet.

Projet en lien avec les "hamlets" (municipalités), les églises et les écoles. J'étais developpeur MAC. L'inuktitut peut s'écrire dans deux alphabets (syllabic ou romain) selon la région. Avec un petit logiciel, j'aidais à faire passer de l'un à l'autre en "pésant" sur un bouton. Aussi, des projets d'édition de livres en Inuktitut. De la mise en page. J'ai connu en "live" l'arrivée d'Internet commercial (sur AOL). Je devais être le seul abonné dans les Territoires du Nord-Ouest (aujourd'hui: Nunavut). Ouaip, j'ai connu ça: mettre une mèche de 5-6 pieds, et creuser jusqu'au bout, mettre la rallonge, pis creuser encore. Se sauver parce que l'eau arrive. Se dépêcher avant que la machine gèle, rester pognés, sacrer, pis recommencer. Tu avais fait ton cardio pis t'avais snifé du gas. Beau mélange.

En 1991-1993, je travaillais dans l'Arctique canadien. J'ai demeuré plus d'un an à Urshuktuk (Gjoa Haven, Nunavut). L'un de mes plus beaux souvenirs fut une journée de pêche avec deux familles de mon village. Un mystère entoure encore la réussite d'une vieille inuk. C'est seulement à mon départ qu'elle m'a enfin révélé son secret. Presque partout où je suis allé, je m'organise pour pêcher un peu. L'année que j'ai passée à Gjoa Haven, sur l'Ile King William (oui, oui ! au-delà du cercle polaire dans le Nunavut, Canada), m'a permis de vivre plusieurs belles aventures de pêche. Au quotidien, en fait, c'était très simple : je descendais la colline où était ma résidence, et sur le quai du village, je lançais la ligne. J'ai remonté de l'omble de l'Arctique et de la morue, presque à tous les jours. Je garde un autre post pour raconter ma sortie à la grande rivière (sur le continent). J'étais très ami avec deux familles : les Agglukak (Miriam et Charlie) et les Akikugnak (Peter et sa femme Simona, je crois). Un jour de printemps, en avril ou mai, nous sommes partis en ski-doo pour aller à leur camp. C'était à 20 km du village. Ma première rencontre avec la pêche sur la glace, dans l'Arctique : les tarières à gaz. Des "bétails", mon ami, avec deux ou trois mêches (parfois des rallonges). La mêche avec sa rallonge creusait à 12 pieds (3m50) et elle n'avait pas encore trouvé l'eau !!!! (P.S. Les photos de cet article ne sont pas de moi. Voir note *** ci-bas). Et quand l'eau montait la cheminée... tassez-vous de là, les amis !!! Ayoye ! Un geyser d'eau glaciale. Dans l'Arctique, on ne fait pas 100 trous. À la tarière à essence, ça prend parfois une demi-heure à creuser un seul trou, mais il est bon pour longtemps, car il sera désormais bien entretenu par les pêcheurs d'une même famille... surtout si on y trouve du poisson. J'avais la responsabilité de deux trous. Avec une simple brimbale (un peu plus costaude que les nôtres, dans le Sud), j'ai commencé à pêcher à la manière inuk : le premier poisson qu'on attrape, il est coupé en morceaux et utilisé comme appât. La température était absolument magnifique : nous avions nos bottes, nos salopettes de ski-doo, mais plus besoin de nos manteaux! Un t-shirt et un gilet de laine, c'est tout ce qu'on avait sur le dos; on ajoutait des lunettes polarisantes et un bon chapeau. Quelle superbe activité familiale! Il y avait déjà 15-16 heures de clarté, de longues journées de pêche. J'y suis allé 2 fois en expédition d'une journée, et 1 fois pour deux jours. J'ai pêché dans les mêmes trous, toujours avec le même équipement. Au cours d'une journée, la pêche était moyenne. Notre famille, nous avions attrapé 15 poissons, et moi, 5. J'étais l'individu qui en avait pris le plus. De belles truites grises (une était immense!) et des Arctic Char (ombles chevalier, je crois). Ce n'était pas beaucoup. Dans l'autre famille, guère mieux sauf... une vieille inuk. À elle seule, elle sortait sa dixième prise du jour. Et pas les plus petites. Et tout le monde se demandait comment elle réussissait, mais elle nous regardait avec un grand sourire et haussait les épaules. Au mois de septembre suivant, je dois quitter le village pour retourner "dans le Sud" (Montréal, QC, en fait). Je la rencontre une dernière fois. "Dis-moi, l'aînée", fallait l'appeler ainsi, "c'était quoi ton truc, au printemps?". Elle ne lâchait pas : "Y a rien!", toujours avec son sourire mystérieux. Pis là, je lui ai dit la formule magique : "Je m'en vais du village. Tu ne me reverras jamais plus. Je garderai le secret". Elle se penche alors vers moi et me dit: "Il faut que ça pue. Des fois, c'est du bacon, d'autres fois, du foie de morse, parfois, juste de l'ail. Plus ça pue, plus ça mord.". La vieille snoraude avait pêché ce jour-là avec des restants de pizza McCain d'un party de la veille ! Tu parles d'un truc d'Inuit ! Welcome in Nunavut ! Joël-Gh. *** NOTE IMPORTANTE : Les photos de cet article ne sont pas les miennes. Je ne prenais pas de photos, à l'époque, et de toute manière, au début des années '90, c'était compliqué d'en prendre à ces températures. Par contre, je les ai choisies soigneusement parce qu'elles illustrent parfaitement ce dont je me rappelle. Pour les apprécier davantage, visitez le site dont elles sont issues. Merci. Crédits photo : 1ère : http://www.fredmiranda.com/forum/topic/1235127 2ème : idlcoyote.com 3ème : http://www.arcticphoto.co.uk/Pix/BA/88/BA.0809-48_P.JPG

Cher André, J'aimerais bien vous répondre, côté mouche, mais je vous l'avoue bien humblement : je connais très peu la pêche à la mouche. Pourtant, vous ne perdez pas votre temps : je souhaite creuser cette façon de pêcher. Jusqu'à maintenant, l'achigan, je le pêche au dropshot et au wacky, avec pas mal de succès. Mais là, j'aimerais le faire à la mouche, à l'occasion. Le petit peu de mouche que j'ai (20-25) me furent recommandées par un guide ou par un ami. Ma connaissance est vraiment basique. Aussi, toute aide que vous me donnez, je vais vraiment l'apprécier.

Bonne remarque! De retour sur le Top 3 !

Hey, le smat ! J'avais lu le message d'origine il y a trois semaines, déjà. Quand Dodo a écrit cela, j'aurais dû y retourner "te suite", mais je ne l'ai pas fait ! J'ai l'air fou, ben sûr. Merci de m'aider à m'en rappeler.

Demande envoyée.

Pffffooooaaaaaass ha ha ha ! Super histoire!

Note: est-ce volontaire d'en faire un "groupe fermé", au contenu inaccessible pour les non-membres, plutôt qu'une Page publique à "liker"?

Salt Neo, Merci. En fait, je pêche depuis un certain temps et connais très bien d'autres approches. Je suis particulièrement habile en drop shot et wacky rig (et une variante appelée neko ou niko). Or, j'ai tapé un mur au mois d'août, début septembre avec les achigans. Ils était là, un lieu habituel (sonar), mais ils ne mordaient pas. J'avais peché à la mouche 3 ou 4 fois seulement en Gaspésie, l'été dernier, des salmonidés, bien sûr. De retour à TR, il ne m'est même pas venu à l'idée d'essayer ma canne à mouche. Là, en effet, j'aurai un plan C, et peut être, dans certaines circonstances, que ce sera mon plan A. Il faudra que je maîtrise mieux ma canne et ma technique, car là, de toute façon, je ne risque pas d'attraper des truites ou des achigans, pour le moment, mais des cocottes de sapin ou même mon chapeau. Je suis tellement mauvais que j'ai fait rire tout le monde à une expédition du mois de juillet (je n'avais jamais fait ca). Ça riait moins quand j'ai pogné 5 des 6 prises du groupe. Ma technique n'est pas Top, mais le comportement et les habitats des poissons, j'en sais un tout petit peu. Douce revanche!

Bon! Je ne comprenais pas trop pourquoi ça semblait être le contraire du message initial. Je me disais qu'il y avait peut-être une consigne spéciale que je n'avais pas "pigeé". Merci!

:&&$&&(&@$)&@$?~%€|{ sur mon téléphone, il double parfois les messages. Je me retrouve deux fois avec le même contenu.

Donc, tu suis le cycle de vie des insectes, et tu tentes de "matcher" la mouche à l'étape de croissance où se trouve la bouffe...

Salut Benjamin, Un ami de Cap-Chat m'a dit qu'un pêcheur nommé Joan avait visité toutes les rivières de Gaspesie et qu'il avait écrit un genre de "palmares". Il se demandait s'il était encore là, sur internet. Je l'ai trouvé. C'est un spécialiste des estuaires de la Gaspésie. http://guidepechemouches-joan.ca/les-rivieres-gaspesiennes/ Je crois que tu veux lire et te copier ce site personnel en vue de ton voyage de l'été prochain. Je continue mes recherches. Cette fois du côté de la Baie-des-chaleurs.

Ha bon? Donc La même mouche peut te servir pour route la saison, mais en ayant des exemplaires avec des couleurs différentes? Est-il indiscret de te demander ce que tu prends le printemps, l'été et l'automne?

Veux-tu dire "sans" être une nymphe? C'est bien ça? ok! Je pêche depuis que je suis enfant. J'ai commencé à pêcher à la mouche l'été dernier, en Gaspésie, et j'ai vraiment trippé. C'est quelque chose de totalement nouveau pour moi. Je ne suis pas encore très bon, mais j'ai quand même réussi quelques belles prises. Alors, je compte bien m'y mettre davantage au printemps. C'est vraiment le manque de temps qui m'a empêché de m'initier à la mouche. Aussi à sa fabrication, en fait, car ça m'intéresse vraiment. Merci de votre accueil.

Bien sûr! Par contre, il existe parfois un ou deux leurres, une ou deux variantes où l'on se dit: jamais je partirais sans elles.

C'est curieux, ta question m'a d'abord embêté: comment aller en Gaspésie et ne pas aller au saumon, en tant que moucheur?Comment aller en champagne et ne pas aller visiter les caves et en boire un peu? Et puis j'ai pensé à ces quelques lacs à la truite où j'ai pêchés (région de Gaspé). Tu préfères en rivière... Ensuite, je revois les embouchures de petites rivières. Il y en a partout!... mais elles ne sont pas célèbres. Et je ne les ai jamais pêchées! Je n'ai jamais abordé la pêche en Gaspésie sous cet angle. Pour moi, ce fut toujours quais, sorties saumon (une ou deux journées), truites en lacs (zec). Ajout à mon dernier voyage : bar rayé. Je vais faire un ou deux appels et te reviens.

. Hey, groupe! Ça fait 4-5 fois que je viens voir ce post. Ça me démange... Je ne sais pas encore fabriquer des mouches. Par contre, je connais quelqu'un qui guide ici et qui en fabrique pour ses clients. Acceptez-vous que je participe en son nom? Je vous le nommerais, de qui il tient son pattern (s'il ne l'a pas créé) et le nom de sa mouche. C'est-y correct, ça? Pis l'hiver prochain, je m'inscris à un des cours de l'Ami du moucheur. Promis. Est-ce qu'on a un deal?