Les orignaux ont massacré le parc national canadien de Gros-Morne à T.-N.-L.

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400 000 arbres plantés à Gros Morne pour contrer les effets des orignaux

Dans le parc national du Gros Morne, certains secteurs qui étaient autrefois des forêts ont été transformés en plaine en raison du nombre d'orignaux et de leur appétit vorace.

 

Radio-Canada - Par Kyle Mooney - Le lundi 30 septembre 2024

 

En un an, près de 400 000 arbres ont été plantés dans le parc national du Gros Morne à Terre-Neuve en vue de restaurer des secteurs endommagés par les orignaux, très nombreux au sein du parc.

Les orignaux ont été introduits sur l’île de Terre-Neuve il y a une centaine d’années. Depuis la création du parc national du Gros Morne dans l’ouest de l’île en 1973, leur population a explosé, notamment parce que la chasse est interdite dans les limites du parc.

Or, leur surabondance cause d’importants problèmes. La forêt ne parvient pas à se régénérer comme on l’aurait espéré, explique Darroch Whitaker, écologiste au parc du Gros Morne.

En raison du nombre d’orignaux et de leur appétit vorace, certains secteurs forestiers ont maintenant des allures de prairie, car les jeunes arbres ne repoussent pas une fois mangés, dit Darroch Whitaker.

Pour tenter de freiner l’expansion de la population, Parcs Canada a autorisé la chasse à l'orignal à l’intérieur de Gros Morne en 2011.

Comme cette mesure ne sera pas suffisante à elle seule, elle est jumelée à une vaste opération de reboisement. À terme, l’objectif est de planter un million d'arbres dans les zones du parc affectées par la présence des orignaux.

Déjà, en un an, ce sont plus de 400 000 pousses d’arbres qui ont été plantées.

Ces pousses d’arbres sont cultivées en serre dans le parc même puis transportées par hélicoptère jusqu’à l’endroit où elles seront replantées.

Le type d'arbuste à replanter a également été attentivement étudié. Comme les orignaux préfèrent les feuillus (au bois dur) aux conifères (au bois mou ou résineux), Parcs Canada plante un mélange des deux types.

Certaines de ces pousses mettront 40 ans pour atteindre leur maturité.

On peut donc s'attendre à ce qu'elles soient adaptées aux changements climatiques des prochaines décennies, c'est-à-dire une période de pousse prolongée, des températures plus élevées et des précipitations abondantes.

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P.S. — La chasse du cerf de Virginie a été interdite dans le «parc national québécois» de l'île d'Anticosti [qui couvre une partie appréciable de l'île]. Là aussi, la forêt est dénaturée par la surabondance des cerfs... Les autorités avai.ent pourtant été prévenues que l'interdiction de chasse dans le territoire de ce parc allait causer des problèmes environnementaux...