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Les récits


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Récit 1 Pro.

 

bon, c'est moi le premier ca l'air..... 

 

mon récit s'intitule «tu file pas.....»

 

m'en vais a la peche au camp a manouane avec un de mes bons amis au début juin pour 4 a 5 jours....., ont arrivent au camp, ont s'installent comme il le faut, débarque notre stock, rentre ca dans le camp, part le frigo au propane, ensuite met la chaloupe a l'eau et tout et tout......

 

on mange une croute et bingo, ont part pour la peche....., j'avais 2 a 3 spots en tete pour débuter notre peche......, ont arrivent au 1er spot, on met nos jigs a l'eau...., bang bang bang, un doré derrieres l'autre....., ont capotaient ca pas de bon sens.... :o  on va faire une peche de fou...... :D, cette premiere journée on en a pris comme des malades, on en a remis sais pas combien a l'eau......

 

 fait que je dis a mon chum, a soir on mange du dorés, on va se piquer tout un snack.....,  on fini notre premiere journée de peche, ont arivent au camp, ni un ni deux envoye dans la cabane a poissons pour mettre les dorés en filets......, pendant que je mettais les dorés en filet mon chum dans le camp lui préparait un bon riz aux légumes et des patates pour accompagner notre fameux souper.....,  une fois les filets de dorés finis et bien nettoyés, entre dans le camp,  enroule ca dans la chapelure et hop dans la poele avec de la graisse de bacon, un bon gros mottons de beurre et un peu d'huile de tournesol......, un souper «fat free», sans  cholestérol...... :lol:

 

 30 minutes plus tard notre souper est pret....., on a mangé comme des cochons en plus on avait ouvert une bonne bouteille de vin blanc....., a la fin du souper la bouteille était vide mais nous autres on était plein...... de dorés...... :blink:

 

 mais on avait pas tout réussi a manger tous les filets, il restait 5 a 6 beaux filets tout cuits dans l'assiette et des patates......, j'avais dit a mon chum, y reste du dorés et des patates....,  «watch out» demain matin, on va se faire tout un déjeuner..... :D , on va s'faire des tites patates roties, des oeufs, du bacon, des saucisses,  des beans au sirop d'érable et on va faire réchauffer nos filets de dorés avec ca...., ca va etre bon en ta...... ;)

 

 fait que la soiré passe et c'est l'heure du dodo, moi pas capable de dormir, ca sentait trop bon dans l'camp et je pensais surtout au déjeuner du lendemain matin......, j'avais déja faim...... :lol:

 

 le lendemain matin on se leve, y fait beau ca n'a  pas de bon sens....., pour faire une histoire courte on a fait notre déjeuner comme prévu, c'était écoeurant comment c'était bon....., on était paff toé deux, on voulait aller a la peche pour la journée et on s'est dit, «fuck lé sandwichs», on «devrait»  etre capable de tuffer la run jusqu'a a soir...... :D

 

 bon, on se prépre a partir pour la peche, c'est la que les choses se gatent....., je demande a mon chum d'aller porter le stock qu'on a besoin dans la chaloupe pendant que  je vais remplir la tank a gaz du moteur....., prend mon bidon de gaz et commence a remplir la tank du moteur mais a un moment donné j'ai envalé un maringuion...., me v'la étouffé ben raide...., ca pas été long que commence a etre malade....., ca arrette un peu et recommence encore pas longtemps apres...., un vrai volcan en éruption, la c'était pas beau, je capotais....., pendant ce temps la lui mon chum me regardait et ce demandait weillon qu'est ce qui arrive......, apres la derniere éruption j'avais les yeux sortient dla tete et les yeux  plein d'eau....

 

je reprend mes esprits un peu et regarde mon chum...., il me dis Stéphane tu file pas....., j'avais réussi a lui dire  de peine et de misere « cé pas parce que j'ne file pas......, j'ai envalé un «host ....."/$%?&*!"/$%?&*"/$%?&*()» de maringuoin et toute a sorti...., en disant ca...., il se met a rire mais rire comme un malade, il était crampé en deux dans la chaloupe, y braillait comme un bébé tellement il riait,les larmes y coulaient comme une champelure, pense j'ai jamais vu quelqu'un rire de meme de ma vie..... :lol:

moi  je capotais encore , ce petit «cri....."/$%?&*()"/$%?&*» de maringuoin venait de scraper mon déjeuner, j'étais en tab........, la je me souviens lui avait dit, faut qu'je r'tourne déjeuner j'ai pu rien dans l'corps....... :blink:....

 

 en tk cette journée la on en a ri une shot et meme aujourdhui quand on la la chance de se rencontrer il en parle encore et est toujours aussi crampé.............vais me souvenir de ca pour le reste de mes jours....... 

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Récit 2 Pro.

 

mon 2eme récit......hahahahaha, s'intitule, «heille, v'nez porter ma tank.....» :ph34r:

 

 ca se passe encore une fois au camp a manouane, c'était au mois de juin, on était une méchante gang au camp, mes parents, oncles et tantes....., un bon soir apres l'souper yen a un qui demande...., , on va tu a peche a soir, lui dit oui, ca va etre bon....., «subito presto» j'entend ma tante Mireille dire, j'y va avec toé mon guide......., elle m'appelait mon «guide»..... :lol:

 

 fait que on descend sur le quai toute la gang.... et je dis a ma tante, avant de partir vais remplir la tank a gaz......, saute dans la chaloupe, prend la tank, la met sur le quai et la rempli.....

 

on était rempli d'adrénaline, on avait hate de prendre des dorés..... je dis a ma tante embarque on part......., détache la chaloupe, part le moteur et on part......., fait env 500 pieds et le moteur se met a «bucker» et tout d'un coup il s'arrette..... me dis en moi meme  la tank est mal plugger......., hin hin hin, cé pas la tank qui était mal plugger, elle n'était pas plugger pantoute,  la tank était resté sur le quai.... :lol:, en partant le moteur avec le gaz qui restait dans le carbu et dans la hose on a fait env 500 pieds...... on était assez pressé d'partir que apres avoir rempli la tank ne l'ai meme pas remis dans la chaloupe...... :ph34r:  , ma tante me dit,  ton moteur ne va pas bien, je lui avais dis, y va bien mais j'ai oublié la tank sur le quai....... :lol: , ah ben la, elle part a rire, elle aussi crampé en deux...., tout un guide, y part  pas d' tank a gaz dans son bateau...... :ph34r:  :lol:

 

 

 la, ceux qui étaient sur le quai se demandaient qu'est-ce qu'il y avait...., moi je leur criait, v'nez porter ma tank......, a ben, lé vla crampés toutes la gang sul'quai......, hahahahaahahha, on en a ri une shot....., le soir au camp en revenant de la peche, te dis me suis fait payer la traite, tout l'monde au camp se sont foutu d'ma gueule...... :lol: , moi je leur ai dit, vous etes pas ben ben mieux, yen a pas un d'vous autres qui s'en est appercu avant que j'parte...... :lol::P

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Récit 3 Hunter..

 

 

La saint-jean baptiste pour une gang de gars qui n'ont pas encore 20 ans c'est toujours une expérience en soit. C'est tous heureux d'un printemps terminé que nous avons fêté comme il se doit cette fête païenne jadis célébrée en l'honneur du solstice d'été, pendant laquelle de grands feux de joie étaient allumés et récupérée par le pape Pie IX au début du 20ième siècle en déclarant Saint-Jean le Baptiste patron des Québecois. Toute cette histoire était, comme vous vous en doutiez, très loin de nos centres d'intérêts à ces ages, qui se limitait à ingurgité le plus d'alcool possible. 

 

Nous étions, donc 8 gars, tous poqué, qui, au lendemain, empruntions les chemins de bois de la côte-nord afin de se rendre au chalet du père de l'un d'entre eux pour une semaine de pêche à la truite mouchetée. Jeunesse étant ce qu'elle est, nous avons fait de grandes provision de boissons à base d'houblon et de raisin fermenté.

 

La zone dans laquelle nous nous trouvions, à plus de 300 km au nord de la civilisation, avait été grandement inondée par plusieurs jours de pluie. Entre le chalet et le petite lac nordique que nous pêchions, il y avait une petite marche d'environ 30 minutes qui en temps sec on aurait fait en camion. Nous avons marché tous les jours que nous sommes aller pêcher jusqu'au dernier jour. Le temps clément avait permis à la nature d'absorber une partie des grandes flaques d'eau entre le chalet et le lac.     

Après 4 jours de party et de pêche, nous n'étions que 2 crinqués sur les 8, qui en demandent toujours plus, qui se sont lever pour aller pêcher. Mais si les autres ne pouvait nous suivre parce qu'une semaine complète à être ivre chaque jour rend, pour de jeunes adultes toujours adolescents, semble être une montagne infranchissable, pour deux mordus, la pêche insuffle une dose de motivation pour se lever du lit, mais insuffisante pour marcher le 30 minutes qui nous sépare du lac. 

 

Moi et mon ami Danny avons donc décider de prendre le camion. S'arrêtant à chaque flaque pour vérifier la manière de traversé, nous avons franchis les plus longues et plus intimidantes sur notre chemin et nous apercevions le lac. Danny, qui conduisait le camion de son oncle, arrête le véhicule alors qu'il reste environ 100m avant d'être aux abords du lac. Une seule toute petite et minuscule flaque était restante.  Ce n'est pas du tout par paresse, mais je fais remarquer à mon ami qu'il serait davantage facile de revirer le camion si nous traversions la dernière petite flaque. Il repart le camion et s'enligne pour la traverser. C'est là que ca s'est gâté. Les roues ont immédiatement plongé dans une flaque qui s'est avérée être un trou. Non seulement c'était la plus petite de toutes celle que nous avions traversé, c'est la seule que je ne suis pas descendu vérifier. Le camion n'avançait plus, ni ne reculait plus. Nous étions coincé. 

 

Lorsqu'on devient de jeunes adultes, on est fort, on se sent intelligent, indestructible. On a pas encore vécu réellement et le sens des responsabilités n'a pas été encore suffisamment usé pour en faire jaillir la sagesse et l'expérience. Nous étions venu jusque là pour pêcher et si nous avons pris le camion, c'était pour éviter de faire la demi-heure de marche. Nous n'allons tout de même pas marcher le chemin inverse pour aller demander de l'aider aux autres. Nous avons donc laisser le camion ou il était, avons embarquer dans la chaloupe et nous sommes parti faire notre pêche du matin.

 

Ni anxieux, ni stressé, nous avons fait la meilleure pêche de toute la semaine. Les prises se multipliaient et étaient les plus grosse de toute la semaine. On a eu un méchant fun et même on avait réussi à oublier que plus tard nous allions devoir sortir le camion du trou. 

 

Toujours sur l'excitation de notre session de pêche et décidé à aller chercher les 6 autres au chalet afin d'avoir plus de bras pour pousser, nous n'étions pas préparé à voir le camion aussi enfoncé dans l'eau et la boue. Lorsque nous l'avons laissé le matin, l'eau et la boue recouvrait environ la moitié des roues. Lorsque nous sommes revenus après notre pêche, c'est le devant, jusque par dessus le capot qui était recouvert. Le camion avait également pencher vers le devant de sorte que les roues arrières ne touchait pratiquement plus au sol.

 

Le reste de la journée jusqu'au coucher du soleil, nous avons travaillé à 8 à tenter de déprendre le pickup. On a creuser des digues, couper des arbres afin de faire des rampes sous les roues, pousser le plus qu'on pouvait, jusqu'à ce que nous nous déclarions vaincu. Si l'ambiance avait été festive pendant toute la semaine, la soirée suivant cet effort d'équipe était davantage déprimante. Si nous avions bu et fêter toute la semaine pour s'amuser, c'est cette soirée la qu'on a le plus bu. 

 

Par les antennes CB, on a pu atteindre un relais qui nous a permis d'appeler le père à Danny en renfort. Le lendemain il allait monter avec son gros camion nous aider. Il est arrivé il faisait à peine jour. Nous étions frippé. J'avais du mal à mettre un pied devant l'autre et fort heureusement, j'ai servi davantage de leste dans la boite du camion que pour forcer à le dépendre. Le père à Danny a réussi a tirer le camion. Nous aurions jamais réussi sans le père à Danny. La force de succions exercé par la boue en dessous du camion était beaucoup trop grande.

 

Nous avons paniquer, nous avons désespérée, nous nous sommes chialer, mais aujourd'hui ce que je me rappel le plus, c'est la méchante belle pêche que nous avons faite pendant que le camion s'enfonçait à notre insu.  

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Récit 5 STEFD33.

 

L’esturgeon

 

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La pêche à l’esturgeon fait partie de mes  espèces préférer. Cette pêche est relaxe et plaisant car c’est un poisson qui donne un très bon combat. J’ai découvert cette pêche grâce à Fourk.

 

La première sortie avec mon bateau neuf m’inquiète. Alors j’invite un habitué du secteur  Fourk. Je vais m’en rappeler longtemps de cette journée. Je mets le bateau à l’eau et fourk va stationner mon camion. A son retour il voit ma pompe de call fonctionné et oui j’avais oublié de mettre mon bouchon….. OUF!!! Il doit avoir pensé que j’étais un vrai débutant….j’étais débutant.

 

On va s’installer pour pêcher l’esturgeon…. Je sors ma canne il me dit tu n’as pas autre canne…. Je lui réponds non…. Comme vous voyez je suis un pêcheur de truite…. Je ne connaissais aucun autre type de pêche…

 

Bon la chance du débutant…. Ça mord un bel esturgeon de 10 lbs…. Avec ma canne à truite OUF!!! Fou comme un balaie… avec un beau combat …Fourk rit de moi as-tu vue le bébé que tu as au bout de ta ligne… j’y vois encore la face de pet …. Il en a de bin plus gros….

 

J’ai pris par suite un bel esturgeon de 30 lbs… Avec ma canne a truite à changer de couleur car je pêchais avec des cannes en graphite à cette époque.

 

Je peux te dire que je me suis équipé par la suite. J’ai adoré mon expérience et asteure je partage ma passion pour cette pêche. Avec le temps je dois avoir apporté une 20e de personnes découvrir cette espèce.

 

Voici quelque photo.

 

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Luc

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Claude

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Gilles

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Récit 7 crinqué..

 

Bon ben je me lance!!! Voici un récit d'une de mes plus belles journée de pêche tiré de mon blogue, Crinqué de pêche, j'ai pas eu envie de tout retaper moi non plus, vous y trouverez même la vidéo souvenir   :P  :

 

Ça me taquinait déjà depuis un moment... cela faisait un an que j'étais au Québec à l'époque et je n'avais pas eu la chance de me mesurer à l'ultime prédateur d'eau douce du Québec : j'ai nommé le maskinongé, appelé aussi maski, masky ou musky. Ce proche cousin du brochet, dont l'aire de répartition se situe en Amérique du nord, peut atteindre des tailles très imposantes, le record actuel étant de 1m47 pour environ 30 kg (58 po pour 65 lbs) !

 

Afin de mettre toutes les chances de mon côté, je décide de faire affaire avec un service de guidage. Mon pote Raph, qui dans un premier temps hésitait à m'accompagner, se décide finalement. La réservation est faite et... l'attente est longue!

 

On est en juillet 2009, c'est le grand jour! La température de l'eau est stable et au beau fixe depuis plusieurs jours... la journée s'annonce confortable. Espérons qu'elle soit aussi productive!

 

On arrive sur les lieux à 6h, le temps de discuter un peu avec nos deux guides de la journée, qui sont en fait deux frères passionnés de maskinongé, et d'admirer le joli petit joujou qui va nous promener toute la journée... et c'est parti mon kiki!

 

 

«C'est parti mon kiki !»

Comme j'ai déjà un petit creux, n'ayant pas eu le temps de déjeuner, je sors une des 3 bananes que j'avais ramenées de la maison... JF, l'un des guides, me dit : «Est-ce que tu savais que chez nous, il y a une superstition comme quoi les bananes portent malheur sur un bateau de pêche???» Bien entendu, je n'en avais aucune idée et je ne suis pas d'un naturel superstitieux... on va vérifier si j'avais tort ou non!

 

Une fois arrivé sur un premier spot prometteur, on commence à discuter matériel. D'entrée de jeu, je dis à JF et JP, nos deux guides, que je préfère prendre les musky au casting plutôt qu'à la traîne... je trouve ça bien évidemment plus sportif et plus riche en adrénaline! Ce qui fait tout à fait leur affaire! N'étant pas encore équipé à l'époque pour ce type de pêche, JF me tend une canne de type lancer lourd pour la journée (une vrai trique!) et un moulin (reel pour mes amis québécois!) garni de tresse de 70 lbs test... agrémentée d'un bas de ligne en fluorocarbone de 130 lbs test (que Raphaël Nadal aurait trouvé trop gros pour son cordage de raquette!) avec, à l'extrémité, un émerillon qui aurait pu servir à accrocher un luminaire! Trouvant le matériel disproportionné, même si on a affaire à du gros fish, JF, prônant la remise à l'eau de ses prises, m'explique que des études ont démontré qu'un musky dont le combat est écourté a plus de chance de survie. En effet, c'est un poisson extrêmement nerveux qui, si le combat s'éternise, produit énormément d'acide lactique qui peut provoquer, à terme, sa mort. Aujourd'hui encore, je n'ai pas vu d'études sérieuses sur le sujet, je vais fouiller pour faire un article là-dessus. Le premier leurre utilisé... un spinner bait format géant!

 

Un peu perplexe donc devant le matériel utilisé, je m'attèle cependant à la tâche! Je ne suis pas vraiment habitué à pêcher avec des moulinets à tambour tournant mais j'apprends vite! Ah... autre chose... la vitesse de récupération du leurre! JF me dit «Si tu as l'impression de reeler (mouliner) vite... reele encore plus vite!». Vraiment à l'opposer d'une pêche fine et discrète que l'on pratique bien souvent en France pour le brochet, là il faut garocher un énorme amat de métal ressemblant à un spinner bait muni d'un hameçon digne de la prothèse de capitaine Crochet et le treuiller le plus vite possible!

 

Le terrain de jeu se compose de hauts-fonds parsemés de potamots, une plante particulièrement appréciée du maskinongé, dense, mais pas trop! Je suis patient, je ne m'attends pas à grand chose de la journée tout en sachant que la prise d'un gros maskinongé reste quelque chose d'exceptionnel et que cette journée avec deux spécialistes me permettra, au pire, d'en apprendre plus sur les moeurs de ce magnifique ésocidé.

 

Mais, bizarrement, ce que l'on surnomme «la chance du débutant» va encore frapper ce jour-là, n'en déplaise à la malédiction séculaire de la banane!

 

Au bout d'une heure environ, je commence à être habitué au matériel et mes lancers sont plus précis. J'apperçois une trouée dans les herbiers et y balance mon méga spinner bait qui touche la cible avec fracas. Reel, reel, reel... je ramène mon leurre à toute blingue au raz de la surface, à la limite de le faire éclabousser hors de l'eau. C'est alors que l'improbable se produit : en une fraction de seconde, une masse blanche et verdâtre accompagnée de gerbes d'eau explose, contrastant avec la surface calme du fleuve Saint-Laurent... S'ensuit une énorme secousse dans mon avant-bras... Ma pupille se dilate et un réflexe, plutôt qu'un geste calculé, se produit instinctivement dans mon bras de pêcheur aguerri : le fameux GFB (Gros Ferrage de Bourrin!). Une chance que JF m'avait dit justement de ferrer fort, car la gueule d'un maski est extrêmement dure!

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«Pendu!»

 

Pendu! J'ai peine à y croire, le temps s'arrête. Je reste concentré sur le fish et j'essaye de m'habituer à ce #$#!% ! de frein de moulinet que je ne maîtrise pas encore. Des violents coups de tête, ça part à droite, à gauche et... la ligne se relâche... non il ne va pas... mais oui, il me fait une magnifique chandelle! Ok... c'est comme un énorme pike, mais ça saute comme un bass! Hallucinant! Je reste concentré. Au bout de quelques minutes, je le sens prêt à me rencontrer" JF met l'épuisette - je devrais dire le filet de chalutier - à l'eau. Je glisse la belle (c'est une madame) dans l'épuisette et... je n'en crois pas mes yeux! C'est le plus gros poisson que je n'ai jamais pris, toutes espèces confondues! Je note les différences par rapport au brochet: contrairement au brochet, ce dernier ne semble pas avoir peur, il est au sommet de la chaîne alimentaire dans l'eau - n'en déplaise aux malheureux bipèdes terrestres que nous sommes - sa couleur particulière, sa caudale en forme de «V», la tête massive me faisant penser à un pitbull d'eau douce. Quelle bête magnifique! J'exulte!

 

 

Encore sous le charme de la bête, je me rends à peine compte que JF s'apprête à le hisser à bord pour une rapide photo. J'ai juste le temps de saisir la caudale. Avec du recul, j'aurais aimé tenir égoïstement la bête de mes propres mains comme j'ai pu tenir des centaines de brochets, mais tout se passe très vite et c'est mieux pour le poisson. On le place ensuite dans la civière afin de le mesurer... 50 pouces, c'est à dire 1m27! Son poids, quant à lui, est estimé à environ 35 lbs (16 kg). On sort ensuite la belle de la civière... je la tiens une dernière fois par la caudale et elle se propulse tel un éclair, nous gratifiant d'une belle éclaboussure attestant de sa parfaite condition physique, un release comme on les aime! Wow... je me dis à ce moment-là que le reste de la journée, c'est du bonus!

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«50 pouces, c'est-à-dire 1m27!»

 

Mais voilà que, après l'improbable, l'inconcevable se produit!

 

Environ une heure plus tard, au détour d'un autre massif de potamot, j'aperçois une énorme masse qui, sans se précipiter outre mesure, sûre de sa capacité à détruire mon leurre quelle que soit sa vélocité, engloutit - je devrais dire aspire - mon énorme leurre (toujours le même spinner bait) d'un trait! J'ai à peine le temps de crier «Yep, fish on!» que la formidable reine du secteur - je suppose qu'il s'agit encore d'une femelle vu sa taille - replonge vers les abîmes semblant à peine prêter attention à ce qui se passe, comme si personne n'aurait l'effronterie de vouloir la déranger, comme si elle se disait «mmm, ça tire un peu sous ma 347e canine à droite, pas grave, je retourne dans mon abri... 

 

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«sois doux avec» qui disait...

J'arrive cependant à la brider rapidement, aidé de ma trique et de ma tresse de 70 lbs test. Le sous-marin remonte proche du bateau, nous pouvons enfin apercevoir cette poutre dans un véritable «wow» d'exclamation généralisée dans le bateau. Je jubile, j'hallucine, je tremble, j'exulte... je suis dans un état de concience proche du nirvana du pêcheur. S'ensuit une gerbe d'éclaboussure me rappelant à l'ordre: le combat n'est pas terminé! On respire un grand coup et on reste concentré! JF me lance : « je pense qu'il est encore plus gros que le précédent...». C'est possible ça? Deux maski au dessus de 50 po à une heure d'intervalle? En plus, j'ai ramené des bananes sur le bateau!! 

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«le sous marin remonte proche du bateau»

Je me refocalise sur le poisson, en fait, je suis toujours resté focalisé dessus. Sa lente approche du bateau laisse penser au capitaine JP que la bête est prête... Il me dit aussi «sois doux avec!». En moi-même, je me dis que je fais ce que je peux, mais pour le moment, c'est elle qui mène le combat comme elle le désire! Elle se décide à replonger en se dirigeant vers la proue du bateau puis se retourne finalement... C'est le moment! JP est prêt avec le filet... je ramène la belle dans l'épuisette. Elle nous gratifie d'un début de salto une fois dans le net en ouvrant sa gueule immense et pleine de dents, comme pour nous mettre en garde. Impressionné, je me dis que ma tête loge certainement entre ses mâchoires.

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«ouvrant sa gueule immense et pleine de dents»

Je crois que je viens de battre à nouveau mon record personnel qui a tenu... 1 heure! et qui tient encore à ce jour... largement! Je nage en plein délire, je n'y crois même plus... ça dépasse mes plus beaux rêves de pêche! Après la photo d'usage (où, encore une fois, ma béatitude m'empêche de penser à prendre mon trophée dans une dernière étreinte pour une photo plus «stylée»), on passe au verdict dans la civière munie d'une règle à mesurer : 54,5 po soit 1m37! Pour

un poids tout en muscle estimé entre 40 et 45 lbs (environ 20 kg). JF me dit que ce poisson, s'il avait été pris l'automne, pourrait peser au moins une dizaine de lbs de plus. Wow... Je jubile! Je pose ma main sur sa tête pour immortaliser l'instant. Puis, c'est l'heure des adieux. Je la tiens une dernière fois, m'inquiète un peu de son manque de réaction, mais je suis enfin soulagé lorsqu'elle contracte ses muscles endoloris par l'effort pour se libérer de mon étreinte. Je suis aux anges, dans le bateau, l'euphorie nous gagne, je suis un pêcheur comblé!

 

 

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«54,5 po soit 1m37!»

Et c'est en spectateur, avec un sourire jusqu'aux oreilles, que j'ai assisté aux prises de mon pote Raphaël qui, loin d'être en reste, a fait lui aussi deux maskinongés à la traîne de 44 et 46 po (1m11 et 1m17), en plus d'en décrocher un autre et de faire un brochet qu'on aurait certainement mesuré une autre journée, mais qui, s'il semblait petit comparé aux maskinongés, devait certainement faire entre 90 cm et 1 mètre... J'ai aussi échappé un énorme achigan à petite bouche qui avait réussi à happer mon énorme spiner bait. 

 

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En conclusion, j'affirme qu'on peut consommer de la banane sans modération sur un bateau de pêche, foi de crinqué!

 

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À vous de faire des j'aime, mais oublier pas un seule j'aime S.V.P.

 

La seule chose, nous allons savoir qui vote pour qui..

 

Ou aimez vous mieux un sondage?

 

Claude, on ne peut pas inscrire plus d'un j'aime...... hahahaha :lol: , soit tu le met ou tu l'efface...... :lol:  :lol:  :lol:  ;)  :)

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