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!!!POST A JOKE!!!


DanToy

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Il y a 7 heures, Bach a dit :

Punaise .. mais je reconnais, c'est ma bagnole de course de cote - une Renault R8 Gordini, un monstre de 1.3L, la voiture française la plus rapide de l'époque où elle est sortie !

---

Pour les curieux voici quelques photos d'un belge

https://www.pch-automotive.be/vehicule/consult/2285

T'es sérieux???  T'en as eu une???

Je m'étais toujours demandé, de quel modèle provenait le moteur ''Renault Gordini'' qui équipait jadis les Lotus Europa ( sauf la version JPS, qui utilisait un vrai moteur Lotus ).

Éric

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Il y a 4 heures, mini pro a dit :

lui ai demandé ce matin ton mari aime tu la chasse,.,.,.,🤔, elle m'a dit non aime pas la chasse ni la peche,.,.,,.🙄elle m'a dit il est comme une princesse,.,.,.,.🤦‍♂️j'ai failli lui dire je suis comme in roi,.,.,.,🤣 satt'tente pas d'changer🤣

Les anglais disent:

Girl, if your boyfriend doesn't hunt or fish... Sorry but, you have a girlfriend!!! 

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Le 2023-02-08 à 21:08, mini pro a dit :

if drink de tabern,.,.,.,,.,.🙉 tu m'en veux tu,.,.,.,.,🤦‍♂️

tu m'décourage ben raide,.,.,.,.🤦‍♂️

aime mieux qu'elle aille pas d'vers j'va pu a peche,.,.,.,.🤣

🥰en ai une a l'école ou je travail ce matin elle m'a demandé «aime tu la chasse,.,.,.,.»🤔, lui ai dis ben oui je suis maniaque, j'ai eu une belle saison de «CHASSE»2022, un ours de 250 lbs au printemps, un orignal de 44 pouces de panche le 03 oct et un beau chevreuil le 06 nov,.,.,.,🤗

elle capotait, elle m'a dit je mange pas de porc ni boeuf  juste ca de la viande de gibier mon père est chasseur,.,.,.😆, j'étais un peu décu «juste du gibiers» , pensait qu'elle aimait manger «autres» choses une fois de temps en temps,.,.,.,  🙈🤣

 jolie, hyper gentille et aimable en plus,.,.,.,☺️, demain je vais lui demander si son conjoint aime la chasse,.,.,.,.:D ( une facon en douce de savoir si elle est célibataire,.,.,.,)😉 mais je suis certain que oui,.,.,.,.😊

 a suivre,.,.,.,.😆

 

Ouais moi aussi j’aime ben demander ça de façon smooth si elle a un chum 🤔😁

Genre... Ton chum est tu sorti avec toi ce soir? 😉

Genre... Bonne soirée, tu t’en vas rejoindre ton chum? 😉 

C’est drôle 🤣🤣🤣

 

Eille cette semaine j’en ai sorti une pas pire 🤣🤣🤣 

Je vais voir une fille à l’école, vraiment cute, la fille est africaine, mais juste la peau un peu brune tsé...

Ça fait que je vais la voir... Parle un peu...

J’y demande carrément... As-tu un chum? 
 

Ah me dit non! Je trouve ça dur ici se faire un chum, les gars sont gêné... J’y demande si dans son pays c’est plus facile? Elle me dit Oui!! Quand un gars est intéressé par une fille, il va la voir, il lui demande son numéro, ça se passe vite...

Alors là j’interromps la fille.... J’y dit... C’est quoi ton numéro? 😁🤣

La fille était crampé et moi aussi 🤣🤣 C’était vraiment drôle 🤣 C’était très smooth 🤣🤣 

 

Au final, on s’est ajouté sur facebook et aujourd’hui on a dîner ensemble 🤣
 

Mais là c’est pas drôle, v’là 1 mois j’étais seuuuuul au monde j’avais persoooone en vu... Pi là, ça va mal, j’en ai trop 🤣🤣🤣 

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Il y a 6 heures, mini pro a dit :

lui ai demandé ce matin ton mari aime tu la chasse,.,.,.,🤔, elle m'a dit non aime pas la chasse ni la peche,.,.,,.🙄elle m'a dit il est comme une princesse,.,.,.,.🤦‍♂️j'ai failli lui dire je suis comme in roi,.,.,.,🤣 satt'tente pas d'changer🤣

Tu lui aurais répondu ça ça aurait été excellent 🤣🤣🤣

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il y a une heure, LacAlbanel a dit :

T'es sérieux???  T'en as eu une???

Je m'étais toujours demandé, de quel modèle provenait le moteur ''Renault Gordini'' qui équipait jadis les Lotus Europa ( sauf la version JPS, qui utilisait un vrai moteur Lotus ).

Éric

Non, mais j'ai fait une course de cote avec en tant que co-pilote (j'ai aucune connaissance - pour guider le pilote à l'approche des courbes - mais le gars a eu une gastrite aiguë  juste avant le départ ...

---

Pour la Europa, de ce que je sais, ça venait avec un moteur de R8 Gordini de R16 ou R17, puis Alpine !

Renault, une fois avoir acquis le préparateur/motoriste Gordini ne voulait plus leur vendre le moteur Gordini de course/rallye. Mais beaucoup de monde la voulait avec moteur Gordini - donc Lotus leur a fait plaisir avec ce rajout là (hors catalogue). Pis beaucoup de gens ont fait aussi l'ajout ultérieur - vu le prix d'une lotus, la modification ne représente pas un surplus énorme, comparer au plaisir engendré.

Il me semble que même si 'la modif Gordini' est ajoutée à l'époque après l'achat du véhicule, le véhicule est tjrs considéré comme original - 'non-modifié'. 

On parle de moteur R8 Gordini (à la naissance de l'Europa) puis de R16 (et after market Gordini) ou de R17 (et after market Gordini), sinon moteur de la Alpine tout court

Alpine A110

Alpine-A110-Berlinette-avant.jpg

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il y a 7 minutes, Bach a dit :

Non, mais j'ai fait une course de cote avec en tant que co-pilote (j'ai aucune connaissance - pour guider le pilote à l'approche des courbes - mais le gars a eu une gastrite aiguë  juste avant le départ ...

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Pour la Europa, de ce que je sais, ça venait avec un moteur de R8 Gordini de R16 ou R17, puis Alpine !

Renault, une fois avoir acquis le préparateur/motoriste Gordini ne voulait plus leur vendre le moteur Gordini de course/rallye. Mais beaucoup de monde la voulait avec moteur Gordini - donc Lotus leur a fait plaisir avec ce rajout là (hors catalogue). Pis beaucoup de gens ont fait aussi l'ajout ultérieur - vu le prix d'une lotus, la modification ne représente pas un surplus énorme, comparer au plaisir engendré.

Il me semble que même si 'la modif Gordini' est ajoutée à l'époque après l'achat du véhicule, le véhicule est tjrs considéré comme original - 'non-modifié'. 

On parle de moteur R8 Gordini (à la naissance de l'Europa) puis de R16 (et after market Gordini) ou de R17 (et after market Gordini), sinon moteur de la Alpine tout court

Alpine A110

Alpine-A110-Berlinette-avant.jpg

Pure beauté, la Alpine!!!

J'en avais une qui venait ''de série'' avec ma piste de course Strombecker!!!

Éric

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il y a 41 minutes, buddy a dit :

Ouais moi aussi j’aime ben demander ça de façon smooth si elle a un chum 🤔😁

Genre... Ton chum est tu sorti avec toi ce soir? 😉

Genre... Bonne soirée, tu t’en vas rejoindre ton chum? 😉 

C’est drôle 🤣🤣🤣

 

Eille cette semaine j’en ai sorti une pas pire 🤣🤣🤣 

Je vais voir une fille à l’école, vraiment cute, la fille est africaine, mais juste la peau un peu brune tsé...

Ça fait que je vais la voir... Parle un peu...

J’y demande carrément... As-tu un chum? 
 

Ah me dit non! Je trouve ça dur ici se faire un chum, les gars sont gêné... J’y demande si dans son pays c’est plus facile? Elle me dit Oui!! Quand un gars est intéressé par une fille, il va la voir, il lui demande son numéro, ça se passe vite...

Alors là j’interromps la fille.... J’y dit... C’est quoi ton numéro? 😁🤣

La fille était crampé et moi aussi 🤣🤣 C’était vraiment drôle 🤣 C’était très smooth 🤣🤣 

 

Au final, on s’est ajouté sur facebook et aujourd’hui on a dîner ensemble 🤣
 

Mais là c’est pas drôle, v’là 1 mois j’étais seuuuuul au monde j’avais persoooone en vu... Pi là, ça va mal, j’en ai trop 🤣🤣🤣 

Il y a Afrique et Afrique ...

Pour Crack Crack Boum Boum c'est une chose - Mais pour la comprendre vraiment - si, déjà, tu ne comprends pas les filles d'ici, alors bonne chance ...

 

Lis donc un peu ce qui suit - évite de t'arracher les cheveux à la première lecture !!!!

Exemple :

"

Naissance : chez les Touaregs quel Azawagh

Sociographies fœtales

1. Les nombreuses étapes qui jalonnent le parcours incertain de la naissance (tehut, tiwit) mobilisent l’ensemble des relations entre humains et non humains qui fondent l’univers touareg (cf. Cosmogonie*). Inversement, la régénération du collectif et du cosmos s’accomplit à travers la génération d’une personne nouvelle. La vie débute dans un creux protégé (ébawél) de l’utérus. Identifié à un milieu frais et humide analogue à celui d’une outre, la matrice (éhan n barar) relève de la symbolique de la tente nomade (éhan*), espace féminin englobant toutes formes d’existence. L’enfant est le fruit de la rencontre entre une « eau féminine » et une « eau masculine » formant un caillot de « sang de ressemblance » (azni n iffaqqan). La substance du parent, dont les liens transgénérationnels l’emportent en densité comme en diversité, inspire davantage les traits corporels et immatériels de l’être en devenir. La puissance relative de l’une ou de l’autre détermine également le truc d'adulte, suivant un principe de transmission parallèle. L’hospitalité réputée des Touaregs s’applique aux nouveau-nés nommés « étrangers » jusqu’à leur nomination* : tous les enfants sont les bienvenus, quel que soit leur truc d'adulte. Dans beaucoup de régions comme l’Adghagh* (Mali), on espère l’arrivée d’une fille ; dans d’autres, notamment l’Azawagh* (Niger), on souhaite un premier-né garçon.

2. La gestation distingue plusieurs étapes qui ponctuent l’avènement conjoint du corps et de la personne. La première comprend les quarante premiers jours jusqu’à l’attribution d’un destin. Le caillot de sang se mue alors en chair. Naissent les vaisseaux, ligaments et nerfs du corps qui s’ébauche à partir de la tête et de la colonne vertébrale. L’étape suivante se termine avec la formation complète du corps et l’animation du fœtus doté d’une première « âme » (iman) quatre mois après la conception. Il existe désormais en tant que « demie personne » (aganna n awédan), car capable de ressentir désirs et émotions. Il n’est cependant pas encore en mesure de répondre de ses états sensoriels : il manque l’autre « âme » qu’un ange lui insuffle au moment de la naissance. Cette âme-souffle (infas) accompagne la révélation au nouveau-né de son existence d’être mortel. Il provoque l’émergence de la conscience (anessefrey, « perception mutuelle ») à travers sa naissance à l’intersubjectivité.

3. L’enfant est considéré comme viable à partir du 7e mois de gestation. Le prématuré du huitième mois survivrait rarement, car le souffle n’advient qu’à un mois impair. Avant ce dernier stade, l’enfant parachève sa forme humaine durant les 5e et 6e mois. En cas d’arrêt de la grossesse, on parle d’« avortement »* (ashushef), puis de « mauvaise couche » (ark amzor) pour le fœtus inanimé. Ensuite, il s’agit d’une « couche sèche » (amzor iqquran) avant la possibilité du souffle ainsi que dans le cas des enfants mort-nés. Le fœtus animé est enterré, comme le placenta, à proximité de l’espace domestique. L’enfant « né dans le ventre », est enseveli par un homme dans un lieu de mémoire ou cimetière. Par ailleurs, la femme n’est jamais tenue pour responsable de l’infortune en matière de procréation ou de la stérilité. Chez les Touaregs, la maternité n’est pas un passage obligé pour bénéficier d’un statut.

4. Si certaines des étapes de la grossesse évoquent l’embryogenèse selon les Livres, elles ne prennent sens qu’en rapport avec la conception touarègue du monde commun. L’être sensé par excellence n’est ni trop sensible, ni trop peu affecté, dès lors que son âme est portée par un sang riche en origines, aussi bien dans la proximité que dans la distance parentale et statutaire. De même, le souffle comme principe responsable a besoin d’être nourri de liens multiples, notamment grâce à la co-lactation. Dès qu’il réclame sa mère, le nouveau-né reçoit du colostrum qui est cependant dépourvu de propriétés « réchauffantes ». Immédiatement après la naissance, le premier lien social consiste ainsi en un allaitement par une femme renommée, afin d’éviter que le palais du nouveau-né ne se « refroidisse ». Les jours suivants, il est nourri par d’autres femmes encore, notamment par une artisane et une descendante d’anciens captifs qui font partie des catégories constitutives de la société. À la nécessité vitale de l’équilibre thermique répond l’exigence de la multitude des liens qui font corps avec la personne en devenir.

5. Comme son nom l’indique, éwét n angha, la première mise au sein est associée au rite d’origine préislamique du « frottement du palais » avec une datte mâchée et bénie par un savant. Ce geste d’accueil fait écho à la conception de l’enfant qu’elle place de nouveau sous le signe du collectif — au sein d’une ontologie qui définit la continuité des êtres et du monde sans référence à une conception naturaliste de la reproduction. Ici, la légitimité de la relation conjugale est médiatrice et non pas fondatrice de l’engendrement.

Grammaire relationnelle de la naissance

6. Le bon déroulement de la grossesse dépend du maintien en harmonie du corps sensible. Tout déséquilibre peut interrompre la gestation et provoquer malformations, naissances prématurées ou accouchements difficiles. Il faut préserver la fraîcheur utérine en évitant aliments « chauds » et troubles émotionnels. L’excès peut entraver la conversion de la semence maternelle en sang nourricier ou déclencher l’ouverture de la matrice. Il faut impérativement veiller à satisfaire les envies de la femme enceinte attribuées au fœtus animé. Même chose pour les atteintes à l’honneur*, notamment si elles sont commises par le mari. Comme dans toute société, les multiples principes et précautions concernant la grossesse confirment l’existence émergente ; elles transforment progressivement une femme en future mère, un homme en futur père et ainsi de suite. Loin d’être des « croyances », les pratiques et savoirs autour de la naissance et de ses seuils réaffirment l’ordre des valeurs qui organisent l’espace-temps relationnel du collectif et du cosmos. En contexte touareg, elles doivent garantir ou rétablir la position englobante du féminin sur le plan de la distinction de truc d'adulte qui régit les dynamiques sociales et parentales.

7. Cette position se concrétise à travers la continuité de la relation frère-sœur — et ses co-relations mère-enfant/oncle maternel-neveu/nièce — comme relations procréatives prééminentes par rapport aux liens connexes de conjugalité et de paternité. Ainsi, l’épreuve de la naissance justifie un retour prolongé parmi les siens jusqu’à ce que la femme puisse à nouveau incarner le pôle stable face aux alliés et étrangers. L’accouchement a lieu à l’abri d’un paravent installé dans la tente ou à l’ombre de certains arbres protecteurs. Une foule féminine fait écran aux génies femelles tentées de ravir la nouvelle vie ou de lui substituer un clone (azder). Le corps de la parturiente reste enveloppé contre le vent et les regards. L’accouchement tolère peu de gestes invasifs de la part de la femme qui assiste — il s’agit d’une artisane expérimentée ou d’une matrone (tanakbalt, « celle qui soutient ») selon les régions. Paradoxalement, la parturition et/ou la retraite post-partum ont lieu dans la partie nord du foyer, espace réservé aux hommes et aux génies. L’autre monde fonctionne selon des modalités sexuées inversées des relations. L’analogie permet ainsi de manier le renversement provisoire de l’ordre d’englobement que représente la naissance donnée grâce à la médiation de l’alliance matrimoniale. La grammaire touarègue de l’engendrement vise à créer et recréer les espaces matriciels inviolables de l’être et du groupe, en maîtrisant les interfaces des relations à la fois vitales et rivales avec l’altérité humaine (alliés par ex.) et non humaine (génies sexués). Dans ce dessein, on peut inviter une parturiente à dénoncer les vexations de son mari afin de dénouer une délivrance difficile.

8. On soigne un enfant prématuré dans un bain de tannin au pouvoir régénérateur de l’outre et autres utérus artificiels pour l’aider à « atteindre son lieu ». En cas de mort-nés sériels, on feint d’adopter un orphelin d’une femme génie, « morte en couche » en cassant une marmite en terre cuite après avoir accueilli le nouveau-né dans cette anti-matrice chaude et sèche.

Divisions sexuées du travail d’engendrement rituel

9. La même grammaire relationnelle structure maints aspects de la retraite post-partum ainsi que des rites et soins prodigués au bébé. Le régime de l’accouchée, par exemple, est riche en lait, en bouillies de céréales et jus de viande sans sel. Ces aliments, ingérés séparément, doivent réchauffer le corps affaibli par les lochies et favoriser la lactation qui relève d’une transformation du sang maternel. Pendant soixante jours, ce régime réactualise le gavage* des jeunes filles lors de leur initiation à la gestion des réseaux sociaux. Le caractère dissocié de ce régime anténuptial réaffirme la relation frère-sœur en participant à la séparation ritualisée d’avec l’époux — empêché de rapports sexuels avec son épouse durant la retraite post-partum. En témoigne également le rôle catalyseur du frère dans la lactation, à travers sa responsabilité des aliments carnés de l’accouchée. Enfin, l’absence de sel permet de sceller un pacte avec les génies, friands de cette nourriture proche du sang. Le travail d’engendrement rituel procède par disjonction/conjonction contrôlée des dynamiques sexuées de l’alliance et de la germanité. La médiation du monde invisible empêche de figer ce processus d’un côté ou de l’autre de la parenté, tout en rétablissant la hiérarchie englobant/englobé. La sortie de la retraite post-partum confirme la relation d’alliance à son tour en réitérant la cérémonie matrimoniale.

10. Sur un registre connexe, la division sexuée du travail rituel lors de la nomination* de l’enfant organise alternativement la conjonction et la disjonction des entités sociales qui composent le collectif et le cosmos. Le 7ejour après la naissance, les femmes du côté maternel procède à une série de rites qui miment chaque étape de l’embryogenèse, de la conception à l’attribution du souffle vital. L’enfant est conçu et façonné lors de son premier bain avec le concours de la grand-mère, d’une artisane et d’une femme d’origine servile ; il est animé en transitant de voile en voile dans une ronde de sept femmes, puis il est reconnu comme un partenaire à part entière de réciprocité à travers le rite de l’aumône. Celui-ci consiste à mesurer le périmètre du crâne du nouveau-né à l’aide d’un voile de tête servant à doser des graines de mil destinées à être diffusées et ingérées par la parentèle féminine.

11. Cette offrande végétale s’accompagne du sacrifice des cheveux utérins ainsi que de quelques gouttes de sang après incisions superficielles des articulations du corps du bébé. Le frère de l’accouchée (ou un représentant) sacrifie ensuite un bélier offert par le père de l’enfant, en prononçant son nom à voix basse. La division de la carcasse et le partage précis des parts entre hommes et femmes, membres de différentes catégories sociales et parentales, procèdent, en miroir de l’assemblage rituel du corps-personne, au séquençage hiérarchique des relations qui composent le collectif.

12. L’engendrement rituel est couronné par le dessin sur le front de l’enfant, siège du destin, d’un double cône inversé — symbole de l’univers — à l’aide de henné et d’un mélange antimoine et moelle provenant du sacrifice animal. Ce geste manifeste par excellence que la naissance relève chez les Touaregs de l’articulation et de l’équilibre des relations distinctives du monde commun. Cette grammaire du devenir persiste malgré les nombreuses crises qui menacent l’avenir de la communauté tout entière. En contextes urbains et migratoires, elle participe à redéfinir le collectif en mettant davantage l’accent sur le rôle du père, soit la personne chargée de nouer des liens au sein d’espaces sociaux non apprivoisés.

13. Sur le plan de la survie et de la santé fragiles des mères et des enfants, les effets de cette grammaire sont, certes, limités. Ils sont cependant non négligeables, notamment grâce à l’accent mis sur la multitude des attachements qui assurent le repos à la mère et des soins continus au nouveau-né. Il n’en reste pas moins vrai que les Touaregs souffrent non seulement d’un manque crucial d’infrastructures sanitaires, mais encore d’une médecine largement inhospitalière. Leur cas pose de façon dramatique le dilemme ontologique et politique de la naissance : comment préserver son humanité tout en rendant ce passage moins dangereux pour les femmes et leurs bébés ?

14. Voir aussi « Nomination » (N68), « Croyances » (EB XIV, 1994).

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il y a 26 minutes, Bach a dit :

Non, mais j'ai fait une course de cote avec en tant que co-pilote (j'ai aucune connaissance - pour guider le pilote à l'approche des courbes - mais le gars a eu une gastrite aiguë  juste avant le départ ...

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Pour la Europa, de ce que je sais, ça venait avec un moteur de R8 Gordini de R16 ou R17, puis Alpine !

Renault, une fois avoir acquis le préparateur/motoriste Gordini ne voulait plus leur vendre le moteur Gordini de course/rallye. Mais beaucoup de monde la voulait avec moteur Gordini - donc Lotus leur a fait plaisir avec ce rajout là (hors catalogue). Pis beaucoup de gens ont fait aussi l'ajout ultérieur - vu le prix d'une lotus, la modification ne représente pas un surplus énorme, comparer au plaisir engendré.

Il me semble que même si 'la modif Gordini' est ajoutée à l'époque après l'achat du véhicule, le véhicule est tjrs considéré comme original - 'non-modifié'. 

On parle de moteur R8 Gordini (à la naissance de l'Europa) puis de R16 (et after market Gordini) ou de R17 (et after market Gordini), sinon moteur de la Alpine tout court

Alpine A110

Alpine-A110-Berlinette-avant.jpg

Tiré de Wikipédia ( il est un peu tôt pour déranger mon ami Bob, qui vit à Kigali maintenant... 5:30 du matin... Généralement, il vient me jaser vers 1-2 heure du matin ( ici!!! )):

Lotus/Ford Twin Cam Big Valve 1 558 cm3: 126 ch

Devant les victoires du team Lotus en formule 1, Colin Chapman veut capitaliser ces succès commercialement. Afin de célébrer 5eme titre mondial, il est décidé que le prochain modèle sera une édition limité aux couleurs du sponsor principal, le cigarettier John Player Special. C'est en septembre 1972 qu'apparait l'ultime version de cette voiture, la "Special". Peu de choses évoluent puisque les seuls changements seront l'arrivée de la version "big valve" du moteur Twin cam, poussant la puissance à 126 bhp, et la très appréciée boite 5 rapports (toujours d'origine Renault) en option.

La sienne était ( et est toujours, sauf qu'elle a changé de main, un collectionneur d'Angleterre lui a offert ''LE'' bon prix... ) une authentique Europa JPS ( John Player Special ), acquise pour une bouchée de pain dans l'état de N-Y, à l'état de ruines...  Il aura fallu presque 10 ans pour la remettre, plus belle que d'origine.  On voit bien sur une des photos ( on voit mon ami carrément assis dans le compartiment moteur ) la tête du moteur à double arbre à came:

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Le dit compartiment moteur, comme on peut le voir, aurait été suffisamment grand pour accueillir un V-8, ce qui fut fait plus tard avec la beauté qui a succédé à l'Europa, la sublime Esprit/Esprit turbo/Esprit V-8 bi-turbo...

Ça fait rêver, toutes ces oeuvres d'art... 

 

 

Modifié par LacAlbanel
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il y a 34 minutes, Bach a dit :

Il y a Afrique et Afrique ...

Pour Crack Crack Boum Boum c'est une chose - Mais pour la comprendre vraiment - si, déjà, tu ne comprends pas les filles d'ici, alors bonne chance ...

 

Lis donc un peu ce qui suit - évite de t'arracher les cheveux à la première lecture !!!!

Exemple :

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Naissance : chez les Touaregs quel Azawagh

Sociographies fœtales

1. Les nombreuses étapes qui jalonnent le parcours incertain de la naissance (tehut, tiwit) mobilisent l’ensemble des relations entre humains et non humains qui fondent l’univers touareg (cf. Cosmogonie*). Inversement, la régénération du collectif et du cosmos s’accomplit à travers la génération d’une personne nouvelle. La vie débute dans un creux protégé (ébawél) de l’utérus. Identifié à un milieu frais et humide analogue à celui d’une outre, la matrice (éhan n barar) relève de la symbolique de la tente nomade (éhan*), espace féminin englobant toutes formes d’existence. L’enfant est le fruit de la rencontre entre une « eau féminine » et une « eau masculine » formant un caillot de « sang de ressemblance » (azni n iffaqqan). La substance du parent, dont les liens transgénérationnels l’emportent en densité comme en diversité, inspire davantage les traits corporels et immatériels de l’être en devenir. La puissance relative de l’une ou de l’autre détermine également le truc d'adulte, suivant un principe de transmission parallèle. L’hospitalité réputée des Touaregs s’applique aux nouveau-nés nommés « étrangers » jusqu’à leur nomination* : tous les enfants sont les bienvenus, quel que soit leur truc d'adulte. Dans beaucoup de régions comme l’Adghagh* (Mali), on espère l’arrivée d’une fille ; dans d’autres, notamment l’Azawagh* (Niger), on souhaite un premier-né garçon.

2. La gestation distingue plusieurs étapes qui ponctuent l’avènement conjoint du corps et de la personne. La première comprend les quarante premiers jours jusqu’à l’attribution d’un destin. Le caillot de sang se mue alors en chair. Naissent les vaisseaux, ligaments et nerfs du corps qui s’ébauche à partir de la tête et de la colonne vertébrale. L’étape suivante se termine avec la formation complète du corps et l’animation du fœtus doté d’une première « âme » (iman) quatre mois après la conception. Il existe désormais en tant que « demie personne » (aganna n awédan), car capable de ressentir désirs et émotions. Il n’est cependant pas encore en mesure de répondre de ses états sensoriels : il manque l’autre « âme » qu’un ange lui insuffle au moment de la naissance. Cette âme-souffle (infas) accompagne la révélation au nouveau-né de son existence d’être mortel. Il provoque l’émergence de la conscience (anessefrey, « perception mutuelle ») à travers sa naissance à l’intersubjectivité.

3. L’enfant est considéré comme viable à partir du 7e mois de gestation. Le prématuré du huitième mois survivrait rarement, car le souffle n’advient qu’à un mois impair. Avant ce dernier stade, l’enfant parachève sa forme humaine durant les 5e et 6e mois. En cas d’arrêt de la grossesse, on parle d’« avortement »* (ashushef), puis de « mauvaise couche » (ark amzor) pour le fœtus inanimé. Ensuite, il s’agit d’une « couche sèche » (amzor iqquran) avant la possibilité du souffle ainsi que dans le cas des enfants mort-nés. Le fœtus animé est enterré, comme le placenta, à proximité de l’espace domestique. L’enfant « né dans le ventre », est enseveli par un homme dans un lieu de mémoire ou cimetière. Par ailleurs, la femme n’est jamais tenue pour responsable de l’infortune en matière de procréation ou de la stérilité. Chez les Touaregs, la maternité n’est pas un passage obligé pour bénéficier d’un statut.

4. Si certaines des étapes de la grossesse évoquent l’embryogenèse selon les Livres, elles ne prennent sens qu’en rapport avec la conception touarègue du monde commun. L’être sensé par excellence n’est ni trop sensible, ni trop peu affecté, dès lors que son âme est portée par un sang riche en origines, aussi bien dans la proximité que dans la distance parentale et statutaire. De même, le souffle comme principe responsable a besoin d’être nourri de liens multiples, notamment grâce à la co-lactation. Dès qu’il réclame sa mère, le nouveau-né reçoit du colostrum qui est cependant dépourvu de propriétés « réchauffantes ». Immédiatement après la naissance, le premier lien social consiste ainsi en un allaitement par une femme renommée, afin d’éviter que le palais du nouveau-né ne se « refroidisse ». Les jours suivants, il est nourri par d’autres femmes encore, notamment par une artisane et une descendante d’anciens captifs qui font partie des catégories constitutives de la société. À la nécessité vitale de l’équilibre thermique répond l’exigence de la multitude des liens qui font corps avec la personne en devenir.

5. Comme son nom l’indique, éwét n angha, la première mise au sein est associée au rite d’origine préislamique du « frottement du palais » avec une datte mâchée et bénie par un savant. Ce geste d’accueil fait écho à la conception de l’enfant qu’elle place de nouveau sous le signe du collectif — au sein d’une ontologie qui définit la continuité des êtres et du monde sans référence à une conception naturaliste de la reproduction. Ici, la légitimité de la relation conjugale est médiatrice et non pas fondatrice de l’engendrement.

Grammaire relationnelle de la naissance

6. Le bon déroulement de la grossesse dépend du maintien en harmonie du corps sensible. Tout déséquilibre peut interrompre la gestation et provoquer malformations, naissances prématurées ou accouchements difficiles. Il faut préserver la fraîcheur utérine en évitant aliments « chauds » et troubles émotionnels. L’excès peut entraver la conversion de la semence maternelle en sang nourricier ou déclencher l’ouverture de la matrice. Il faut impérativement veiller à satisfaire les envies de la femme enceinte attribuées au fœtus animé. Même chose pour les atteintes à l’honneur*, notamment si elles sont commises par le mari. Comme dans toute société, les multiples principes et précautions concernant la grossesse confirment l’existence émergente ; elles transforment progressivement une femme en future mère, un homme en futur père et ainsi de suite. Loin d’être des « croyances », les pratiques et savoirs autour de la naissance et de ses seuils réaffirment l’ordre des valeurs qui organisent l’espace-temps relationnel du collectif et du cosmos. En contexte touareg, elles doivent garantir ou rétablir la position englobante du féminin sur le plan de la distinction de truc d'adulte qui régit les dynamiques sociales et parentales.

7. Cette position se concrétise à travers la continuité de la relation frère-sœur — et ses co-relations mère-enfant/oncle maternel-neveu/nièce — comme relations procréatives prééminentes par rapport aux liens connexes de conjugalité et de paternité. Ainsi, l’épreuve de la naissance justifie un retour prolongé parmi les siens jusqu’à ce que la femme puisse à nouveau incarner le pôle stable face aux alliés et étrangers. L’accouchement a lieu à l’abri d’un paravent installé dans la tente ou à l’ombre de certains arbres protecteurs. Une foule féminine fait écran aux génies femelles tentées de ravir la nouvelle vie ou de lui substituer un clone (azder). Le corps de la parturiente reste enveloppé contre le vent et les regards. L’accouchement tolère peu de gestes invasifs de la part de la femme qui assiste — il s’agit d’une artisane expérimentée ou d’une matrone (tanakbalt, « celle qui soutient ») selon les régions. Paradoxalement, la parturition et/ou la retraite post-partum ont lieu dans la partie nord du foyer, espace réservé aux hommes et aux génies. L’autre monde fonctionne selon des modalités sexuées inversées des relations. L’analogie permet ainsi de manier le renversement provisoire de l’ordre d’englobement que représente la naissance donnée grâce à la médiation de l’alliance matrimoniale. La grammaire touarègue de l’engendrement vise à créer et recréer les espaces matriciels inviolables de l’être et du groupe, en maîtrisant les interfaces des relations à la fois vitales et rivales avec l’altérité humaine (alliés par ex.) et non humaine (génies sexués). Dans ce dessein, on peut inviter une parturiente à dénoncer les vexations de son mari afin de dénouer une délivrance difficile.

8. On soigne un enfant prématuré dans un bain de tannin au pouvoir régénérateur de l’outre et autres utérus artificiels pour l’aider à « atteindre son lieu ». En cas de mort-nés sériels, on feint d’adopter un orphelin d’une femme génie, « morte en couche » en cassant une marmite en terre cuite après avoir accueilli le nouveau-né dans cette anti-matrice chaude et sèche.

Divisions sexuées du travail d’engendrement rituel

9. La même grammaire relationnelle structure maints aspects de la retraite post-partum ainsi que des rites et soins prodigués au bébé. Le régime de l’accouchée, par exemple, est riche en lait, en bouillies de céréales et jus de viande sans sel. Ces aliments, ingérés séparément, doivent réchauffer le corps affaibli par les lochies et favoriser la lactation qui relève d’une transformation du sang maternel. Pendant soixante jours, ce régime réactualise le gavage* des jeunes filles lors de leur initiation à la gestion des réseaux sociaux. Le caractère dissocié de ce régime anténuptial réaffirme la relation frère-sœur en participant à la séparation ritualisée d’avec l’époux — empêché de rapports sexuels avec son épouse durant la retraite post-partum. En témoigne également le rôle catalyseur du frère dans la lactation, à travers sa responsabilité des aliments carnés de l’accouchée. Enfin, l’absence de sel permet de sceller un pacte avec les génies, friands de cette nourriture proche du sang. Le travail d’engendrement rituel procède par disjonction/conjonction contrôlée des dynamiques sexuées de l’alliance et de la germanité. La médiation du monde invisible empêche de figer ce processus d’un côté ou de l’autre de la parenté, tout en rétablissant la hiérarchie englobant/englobé. La sortie de la retraite post-partum confirme la relation d’alliance à son tour en réitérant la cérémonie matrimoniale.

10. Sur un registre connexe, la division sexuée du travail rituel lors de la nomination* de l’enfant organise alternativement la conjonction et la disjonction des entités sociales qui composent le collectif et le cosmos. Le 7ejour après la naissance, les femmes du côté maternel procède à une série de rites qui miment chaque étape de l’embryogenèse, de la conception à l’attribution du souffle vital. L’enfant est conçu et façonné lors de son premier bain avec le concours de la grand-mère, d’une artisane et d’une femme d’origine servile ; il est animé en transitant de voile en voile dans une ronde de sept femmes, puis il est reconnu comme un partenaire à part entière de réciprocité à travers le rite de l’aumône. Celui-ci consiste à mesurer le périmètre du crâne du nouveau-né à l’aide d’un voile de tête servant à doser des graines de mil destinées à être diffusées et ingérées par la parentèle féminine.

11. Cette offrande végétale s’accompagne du sacrifice des cheveux utérins ainsi que de quelques gouttes de sang après incisions superficielles des articulations du corps du bébé. Le frère de l’accouchée (ou un représentant) sacrifie ensuite un bélier offert par le père de l’enfant, en prononçant son nom à voix basse. La division de la carcasse et le partage précis des parts entre hommes et femmes, membres de différentes catégories sociales et parentales, procèdent, en miroir de l’assemblage rituel du corps-personne, au séquençage hiérarchique des relations qui composent le collectif.

12. L’engendrement rituel est couronné par le dessin sur le front de l’enfant, siège du destin, d’un double cône inversé — symbole de l’univers — à l’aide de henné et d’un mélange antimoine et moelle provenant du sacrifice animal. Ce geste manifeste par excellence que la naissance relève chez les Touaregs de l’articulation et de l’équilibre des relations distinctives du monde commun. Cette grammaire du devenir persiste malgré les nombreuses crises qui menacent l’avenir de la communauté tout entière. En contextes urbains et migratoires, elle participe à redéfinir le collectif en mettant davantage l’accent sur le rôle du père, soit la personne chargée de nouer des liens au sein d’espaces sociaux non apprivoisés.

13. Sur le plan de la survie et de la santé fragiles des mères et des enfants, les effets de cette grammaire sont, certes, limités. Ils sont cependant non négligeables, notamment grâce à l’accent mis sur la multitude des attachements qui assurent le repos à la mère et des soins continus au nouveau-né. Il n’en reste pas moins vrai que les Touaregs souffrent non seulement d’un manque crucial d’infrastructures sanitaires, mais encore d’une médecine largement inhospitalière. Leur cas pose de façon dramatique le dilemme ontologique et politique de la naissance : comment préserver son humanité tout en rendant ce passage moins dangereux pour les femmes et leurs bébés ?

14. Voir aussi « Nomination » (N68), « Croyances » (EB XIV, 1994).

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Wow!!!  Tu écris vite!!! ;)

Côté africaine... Ou haïtienne ( qui de loin proviennent d'Afrique ).  Trois de mes meilleurs amis sont mariés ou en couple avec des africaines/Haïtienne!!!  Et de ma vie, je n'ai rencontré une seule québécoise qui leur arrive à la cheville...  Aussi chaleureuse, avec un coeur grand comme la terre, et de belles valeurs, que ces trois femmes.  sont-elles des exceptions?  Aucune idée!!!  Mais, toutes les trois, je les adore...  Je pourrais remplir une page de superlatifs pour les décrire, tellement je les trouve exceptionnelles. 

Un autre ami à moi ( norvégien ) m'a dit un jour: Toi Éric, t'es juste pas né sur le bon continent!!!

Éric 

 

Modifié par LacAlbanel
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il y a 49 minutes, Bach a dit :

Il y a Afrique et Afrique ...

Pour Crack Crack Boum Boum c'est une chose - Mais pour la comprendre vraiment - si, déjà, tu ne comprends pas les filles d'ici, alors bonne chance ...

 

Lis donc un peu ce qui suit - évite de t'arracher les cheveux à la première lecture !!!!

Exemple :

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Naissance : chez les Touaregs quel Azawagh

Sociographies fœtales

1. Les nombreuses étapes qui jalonnent le parcours incertain de la naissance (tehut, tiwit) mobilisent l’ensemble des relations entre humains et non humains qui fondent l’univers touareg (cf. Cosmogonie*). Inversement, la régénération du collectif et du cosmos s’accomplit à travers la génération d’une personne nouvelle. La vie débute dans un creux protégé (ébawél) de l’utérus. Identifié à un milieu frais et humide analogue à celui d’une outre, la matrice (éhan n barar) relève de la symbolique de la tente nomade (éhan*), espace féminin englobant toutes formes d’existence. L’enfant est le fruit de la rencontre entre une « eau féminine » et une « eau masculine » formant un caillot de « sang de ressemblance » (azni n iffaqqan). La substance du parent, dont les liens transgénérationnels l’emportent en densité comme en diversité, inspire davantage les traits corporels et immatériels de l’être en devenir. La puissance relative de l’une ou de l’autre détermine également le truc d'adulte, suivant un principe de transmission parallèle. L’hospitalité réputée des Touaregs s’applique aux nouveau-nés nommés « étrangers » jusqu’à leur nomination* : tous les enfants sont les bienvenus, quel que soit leur truc d'adulte. Dans beaucoup de régions comme l’Adghagh* (Mali), on espère l’arrivée d’une fille ; dans d’autres, notamment l’Azawagh* (Niger), on souhaite un premier-né garçon.

2. La gestation distingue plusieurs étapes qui ponctuent l’avènement conjoint du corps et de la personne. La première comprend les quarante premiers jours jusqu’à l’attribution d’un destin. Le caillot de sang se mue alors en chair. Naissent les vaisseaux, ligaments et nerfs du corps qui s’ébauche à partir de la tête et de la colonne vertébrale. L’étape suivante se termine avec la formation complète du corps et l’animation du fœtus doté d’une première « âme » (iman) quatre mois après la conception. Il existe désormais en tant que « demie personne » (aganna n awédan), car capable de ressentir désirs et émotions. Il n’est cependant pas encore en mesure de répondre de ses états sensoriels : il manque l’autre « âme » qu’un ange lui insuffle au moment de la naissance. Cette âme-souffle (infas) accompagne la révélation au nouveau-né de son existence d’être mortel. Il provoque l’émergence de la conscience (anessefrey, « perception mutuelle ») à travers sa naissance à l’intersubjectivité.

3. L’enfant est considéré comme viable à partir du 7e mois de gestation. Le prématuré du huitième mois survivrait rarement, car le souffle n’advient qu’à un mois impair. Avant ce dernier stade, l’enfant parachève sa forme humaine durant les 5e et 6e mois. En cas d’arrêt de la grossesse, on parle d’« avortement »* (ashushef), puis de « mauvaise couche » (ark amzor) pour le fœtus inanimé. Ensuite, il s’agit d’une « couche sèche » (amzor iqquran) avant la possibilité du souffle ainsi que dans le cas des enfants mort-nés. Le fœtus animé est enterré, comme le placenta, à proximité de l’espace domestique. L’enfant « né dans le ventre », est enseveli par un homme dans un lieu de mémoire ou cimetière. Par ailleurs, la femme n’est jamais tenue pour responsable de l’infortune en matière de procréation ou de la stérilité. Chez les Touaregs, la maternité n’est pas un passage obligé pour bénéficier d’un statut.

4. Si certaines des étapes de la grossesse évoquent l’embryogenèse selon les Livres, elles ne prennent sens qu’en rapport avec la conception touarègue du monde commun. L’être sensé par excellence n’est ni trop sensible, ni trop peu affecté, dès lors que son âme est portée par un sang riche en origines, aussi bien dans la proximité que dans la distance parentale et statutaire. De même, le souffle comme principe responsable a besoin d’être nourri de liens multiples, notamment grâce à la co-lactation. Dès qu’il réclame sa mère, le nouveau-né reçoit du colostrum qui est cependant dépourvu de propriétés « réchauffantes ». Immédiatement après la naissance, le premier lien social consiste ainsi en un allaitement par une femme renommée, afin d’éviter que le palais du nouveau-né ne se « refroidisse ». Les jours suivants, il est nourri par d’autres femmes encore, notamment par une artisane et une descendante d’anciens captifs qui font partie des catégories constitutives de la société. À la nécessité vitale de l’équilibre thermique répond l’exigence de la multitude des liens qui font corps avec la personne en devenir.

5. Comme son nom l’indique, éwét n angha, la première mise au sein est associée au rite d’origine préislamique du « frottement du palais » avec une datte mâchée et bénie par un savant. Ce geste d’accueil fait écho à la conception de l’enfant qu’elle place de nouveau sous le signe du collectif — au sein d’une ontologie qui définit la continuité des êtres et du monde sans référence à une conception naturaliste de la reproduction. Ici, la légitimité de la relation conjugale est médiatrice et non pas fondatrice de l’engendrement.

Grammaire relationnelle de la naissance

6. Le bon déroulement de la grossesse dépend du maintien en harmonie du corps sensible. Tout déséquilibre peut interrompre la gestation et provoquer malformations, naissances prématurées ou accouchements difficiles. Il faut préserver la fraîcheur utérine en évitant aliments « chauds » et troubles émotionnels. L’excès peut entraver la conversion de la semence maternelle en sang nourricier ou déclencher l’ouverture de la matrice. Il faut impérativement veiller à satisfaire les envies de la femme enceinte attribuées au fœtus animé. Même chose pour les atteintes à l’honneur*, notamment si elles sont commises par le mari. Comme dans toute société, les multiples principes et précautions concernant la grossesse confirment l’existence émergente ; elles transforment progressivement une femme en future mère, un homme en futur père et ainsi de suite. Loin d’être des « croyances », les pratiques et savoirs autour de la naissance et de ses seuils réaffirment l’ordre des valeurs qui organisent l’espace-temps relationnel du collectif et du cosmos. En contexte touareg, elles doivent garantir ou rétablir la position englobante du féminin sur le plan de la distinction de truc d'adulte qui régit les dynamiques sociales et parentales.

7. Cette position se concrétise à travers la continuité de la relation frère-sœur — et ses co-relations mère-enfant/oncle maternel-neveu/nièce — comme relations procréatives prééminentes par rapport aux liens connexes de conjugalité et de paternité. Ainsi, l’épreuve de la naissance justifie un retour prolongé parmi les siens jusqu’à ce que la femme puisse à nouveau incarner le pôle stable face aux alliés et étrangers. L’accouchement a lieu à l’abri d’un paravent installé dans la tente ou à l’ombre de certains arbres protecteurs. Une foule féminine fait écran aux génies femelles tentées de ravir la nouvelle vie ou de lui substituer un clone (azder). Le corps de la parturiente reste enveloppé contre le vent et les regards. L’accouchement tolère peu de gestes invasifs de la part de la femme qui assiste — il s’agit d’une artisane expérimentée ou d’une matrone (tanakbalt, « celle qui soutient ») selon les régions. Paradoxalement, la parturition et/ou la retraite post-partum ont lieu dans la partie nord du foyer, espace réservé aux hommes et aux génies. L’autre monde fonctionne selon des modalités sexuées inversées des relations. L’analogie permet ainsi de manier le renversement provisoire de l’ordre d’englobement que représente la naissance donnée grâce à la médiation de l’alliance matrimoniale. La grammaire touarègue de l’engendrement vise à créer et recréer les espaces matriciels inviolables de l’être et du groupe, en maîtrisant les interfaces des relations à la fois vitales et rivales avec l’altérité humaine (alliés par ex.) et non humaine (génies sexués). Dans ce dessein, on peut inviter une parturiente à dénoncer les vexations de son mari afin de dénouer une délivrance difficile.

8. On soigne un enfant prématuré dans un bain de tannin au pouvoir régénérateur de l’outre et autres utérus artificiels pour l’aider à « atteindre son lieu ». En cas de mort-nés sériels, on feint d’adopter un orphelin d’une femme génie, « morte en couche » en cassant une marmite en terre cuite après avoir accueilli le nouveau-né dans cette anti-matrice chaude et sèche.

Divisions sexuées du travail d’engendrement rituel

9. La même grammaire relationnelle structure maints aspects de la retraite post-partum ainsi que des rites et soins prodigués au bébé. Le régime de l’accouchée, par exemple, est riche en lait, en bouillies de céréales et jus de viande sans sel. Ces aliments, ingérés séparément, doivent réchauffer le corps affaibli par les lochies et favoriser la lactation qui relève d’une transformation du sang maternel. Pendant soixante jours, ce régime réactualise le gavage* des jeunes filles lors de leur initiation à la gestion des réseaux sociaux. Le caractère dissocié de ce régime anténuptial réaffirme la relation frère-sœur en participant à la séparation ritualisée d’avec l’époux — empêché de rapports sexuels avec son épouse durant la retraite post-partum. En témoigne également le rôle catalyseur du frère dans la lactation, à travers sa responsabilité des aliments carnés de l’accouchée. Enfin, l’absence de sel permet de sceller un pacte avec les génies, friands de cette nourriture proche du sang. Le travail d’engendrement rituel procède par disjonction/conjonction contrôlée des dynamiques sexuées de l’alliance et de la germanité. La médiation du monde invisible empêche de figer ce processus d’un côté ou de l’autre de la parenté, tout en rétablissant la hiérarchie englobant/englobé. La sortie de la retraite post-partum confirme la relation d’alliance à son tour en réitérant la cérémonie matrimoniale.

10. Sur un registre connexe, la division sexuée du travail rituel lors de la nomination* de l’enfant organise alternativement la conjonction et la disjonction des entités sociales qui composent le collectif et le cosmos. Le 7ejour après la naissance, les femmes du côté maternel procède à une série de rites qui miment chaque étape de l’embryogenèse, de la conception à l’attribution du souffle vital. L’enfant est conçu et façonné lors de son premier bain avec le concours de la grand-mère, d’une artisane et d’une femme d’origine servile ; il est animé en transitant de voile en voile dans une ronde de sept femmes, puis il est reconnu comme un partenaire à part entière de réciprocité à travers le rite de l’aumône. Celui-ci consiste à mesurer le périmètre du crâne du nouveau-né à l’aide d’un voile de tête servant à doser des graines de mil destinées à être diffusées et ingérées par la parentèle féminine.

11. Cette offrande végétale s’accompagne du sacrifice des cheveux utérins ainsi que de quelques gouttes de sang après incisions superficielles des articulations du corps du bébé. Le frère de l’accouchée (ou un représentant) sacrifie ensuite un bélier offert par le père de l’enfant, en prononçant son nom à voix basse. La division de la carcasse et le partage précis des parts entre hommes et femmes, membres de différentes catégories sociales et parentales, procèdent, en miroir de l’assemblage rituel du corps-personne, au séquençage hiérarchique des relations qui composent le collectif.

12. L’engendrement rituel est couronné par le dessin sur le front de l’enfant, siège du destin, d’un double cône inversé — symbole de l’univers — à l’aide de henné et d’un mélange antimoine et moelle provenant du sacrifice animal. Ce geste manifeste par excellence que la naissance relève chez les Touaregs de l’articulation et de l’équilibre des relations distinctives du monde commun. Cette grammaire du devenir persiste malgré les nombreuses crises qui menacent l’avenir de la communauté tout entière. En contextes urbains et migratoires, elle participe à redéfinir le collectif en mettant davantage l’accent sur le rôle du père, soit la personne chargée de nouer des liens au sein d’espaces sociaux non apprivoisés.

13. Sur le plan de la survie et de la santé fragiles des mères et des enfants, les effets de cette grammaire sont, certes, limités. Ils sont cependant non négligeables, notamment grâce à l’accent mis sur la multitude des attachements qui assurent le repos à la mère et des soins continus au nouveau-né. Il n’en reste pas moins vrai que les Touaregs souffrent non seulement d’un manque crucial d’infrastructures sanitaires, mais encore d’une médecine largement inhospitalière. Leur cas pose de façon dramatique le dilemme ontologique et politique de la naissance : comment préserver son humanité tout en rendant ce passage moins dangereux pour les femmes et leurs bébés ?

14. Voir aussi « Nomination » (N68), « Croyances » (EB XIV, 1994).

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