Notre voyage de pêche 2015 était prévu depuis bien longtemps. Après avoir eu une semaine de pêche difficile à la baie Pénicouane l’an passé, nous voulions un endroit où la pêche serait plus facile. C’est donc en parti pour faire plaisir à mon grand-père qui désirait revoir le coin où il a fait ses premiers voyages de pêche que nous avons choisi la zec de Labrieville comme destination. Des oncles ayant un chalet à cet endroit nous ont offert leur chalet pour la semaine, ce qui diminue fortement les coûts du voyage. Au départ, le voyage incluait Grand-père, son fils et son petit-fils, mais à force d’en parler dans les réunions de familles, quatre autres membres de la famille se sont intégrés à notre voyage. Le père de mes trois jeunes cousins allait donc leur faire vivre leur premier voyage de pêche. Dès le départ, je sentais que ce voyage allait être spécial. Mes cousins ne pêchent pas souvent, alors ce voyage allait nous permettre de voir leur limite. Pour le plus jeune, William, la pêche, la chasse et les quatre-roues sont ses plus grandes passions. Son grand cousin, Jérémie, et son grand-père sont ses idoles. Pour Antoine, son idole est Sydney Crosby, vous voyez le genre. Pour lui, la pêche, ça ne bouge pas assez. Assez tolérant de caractère, il n’est pas du genre à se plaindre de l’inactivité du poisson, mais il déposera sa canne quand son temps d’attente sera fait. Olivier est l’aîné et sans que la pêche soit sa plus grande passion, il semble plutôt aimer cette activité même qu’il a du talent! Il aime la pêche, en autant que son plus jeune frère ne prennent pas « la plus grosse » ou en prennent plus que lui. Malheureusement pour lui, le jeune William a régulièrement pris « la plus grosse »! Le voyage allait être d’une durée de 6 jours, incluant la journée d’arrivée et celle du départ. Les trois cousins, leur père et mon grand-père sont arrivés le dimanche durant l’après-midi et laissez-moi vous dire que ça pressait pour aller à la pêche... Leur pêche du soir s’est donc résumée à quelques heures sur le lac en face du camp. Rien de mieux qu’une dizaine de truites prises à deux chaloupes pour bien commencer le voyage. Ce soir, c’est Ti-Will qui a pris la plus grosse. Évidemment, ce n’est pas un réel monstre, mais si vous retombez en enfance et que vous vous mettez à sa place, assis dans la chaloupe avec votre père et votre frère, en compétition contre l’autre chaloupe composé de votre frère ainé et votre grand-père qui a tout simplement dit : « Lui qui pogne la plus grosse a’soir fait pas la vaisselle d’main matin! » et soudain, en trainant tranquillement vous sentez un petit toc-toc sur votre ligne et là votre père vous dit : « Attend que ça donne trois petit coup et donne un coup avec ta canne» et que en donnant votre coup vous sentez une grosse pression sur la ligne ainsi que sur la canne et que votre père vous dit : « Ouin d’après moi tu n’as une belle » et que une fois dans le bateau, avec vos yeux d’enfant de 7 ans vous réalisez que votre truite est la plus grosse du panier, votre truite prend instantanément le titre de « la plus grosse » et votre sourire devient presque aussi long que votre truite. Je suis aussi persuadé que, une fois au camp, vous ne pourrez pas vous empêcher d’aller voir votre grand cousin qui vient d’arriver avec son père pour lui dire : « Eille, c’est moi qui a pogné à plus grosse!»