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Avril 1992 : Pêcher dans l'Arctique avec des Inuit


Joel-Gh

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Il y a 21 heures, luc pro a dit :

Joel tu as une richesse de connaisance d'un milieu qui m'intéresse beaucoup.

Et quand je vois un documentaire traitant de ces peuples je suis vissé sur mon fauteuil.

 

C'est un peuple fascinant. Contrairement à ce qu'on dit parfois, ce ne sont PAS des amérindiens. Ils appartiennent aux Premières nations, oui, mais ils n'ont aucun lien avec les autres peuples d'Amérique. Ils forment un groupe à part, très différent et autonome.
Un jour, si l'on se croise en vrai — pour pêcher, par exemple —, je t'en parlerai des jours si tu le veux. Car je les aime beaucoup.

 

Regarde le canal AWTN sur nos câbles : la chaine des premières nations. Je crois que 25% des émissions viennent du Nunavut.

.

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Pur bonbon que de te lire mon cher.  

Quelle richesse, d'avoir pu vivre ces expériences!!!

Merci de nous les partager aujourd'hui.  

Si jamais tu avais des photos d'archives, tu pourrais peut-être nous en scanner quelques unes?

As-tu pu pratiquer la chasse là-bas?

Éric

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Il y a 13 heures, LacAlbanel a dit :

Si jamais tu avais des photos d'archives, tu pourrais peut-être nous en scanner quelques unes?

As-tu pu pratiquer la chasse là-bas?

Je n'ai sans doute que quatre ou cinq photos, quelque part dans mon garde-robe. J'essaie de les trouver. Pas sûr que je vais les trouver. Je ferai de mon mieux.

J'ai accompagné des expéditions de chasse.
Je ne suis pas un chasseur.
Je te raconte une histoire.

C'était dans la région de Repulse Bay (Nunavut, Canada). J'aidais un vieux prêtre français à construire une cabine au milieu d'un camp de familles. Il s'appelait Louis Fournier (de la Lozère). Il avait la réputation d'être très mauvais chasseur, même s'il avait dû, pour sa survie, tuer trois ours polaires (il a vécu là-haut une quarantaine d'année, je crois).

On était en train de clouer le bardeau d'asphalte quand tout-à-coup il part en courant en criant : "J'ai vu une tête de caribou, en haut de la colline". Il attrape sa carabine.

Les 4-5 inuit et moi, nous éclatons de rire ! On se remet au travail. Deux ou trois minutes plus tard, on entend trois coups de feu. On est certain que le P. Fournier a ramassé de la roche pis de la mousse. Rien d'autre.

Cinq minutes après, le vieux français descend la côte avec un petit caribou SUR SES ÉPAULES. Il tenait les deux pattes d'en avant comme un sac à dos, les deux pattes d'en arrière à la hauteur de ses genoux. La tête et le cou qui se balançaient d'un bord pis de l'autre. On en croyait pas nos yeux ! Impossible! Miracle! Il avait 75 ans, l'père!

Il dépose fièrement le bel animal. Il dit : "J'en ai un autre plus gros en haut. Venez m'aider". Deux caribous en trois coups-de-feu, pas possible ! De plus en plus impressionnés, on part avec lui. On monte la côte...

Et on arrive en face d'un troupeau de plus de 10 000 caribous, soit un troupeau de grandeur moyenne.
Le P. Fournier nous a juste dit : "Je n'ai même pas visé. J'ai juste tiré dans l'tas".

Il a quand même réussi à perdre une cartouche...

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Il y a 3 heures, Joel-Gh a dit :

Je n'ai sans doute que quatre ou cinq photos, quelque part dans mon garde-robe. J'essaie de les trouver. Pas sûr que je vais les trouver. Je ferai de mon mieux.

J'ai accompagné des expéditions de chasse.
Je ne suis pas un chasseur.
Je te raconte une histoire.

C'était dans la région de Repulse Bay (Nunavut, Canada). J'aidais un vieux prêtre français à construire une cabine au milieu d'un camp de familles. Il s'appelait Louis Fournier (de la Lozère). Il avait la réputation d'être très mauvais chasseur, même s'il avait dû, pour sa survie, tuer trois ours polaires (il a vécu là-haut une quarantaine d'année, je crois).

On était en train de clouer le bardeau d'asphalte quand tout-à-coup il part en courant en criant : "J'ai vu une tête de caribou, en haut de la colline". Il attrape sa carabine.

Les 4-5 inuit et moi, nous éclatons de rire ! On se remet au travail. Deux ou trois minutes plus tard, on entend trois coups de feu. On est certain que le P. Fournier a ramassé de la roche pis de la mousse. Rien d'autre.

Cinq minutes après, le vieux français descend la côte avec un petit caribou SUR SES ÉPAULES. Il tenait les deux pattes d'en avant comme un sac à dos, les deux pattes d'en arrière à la hauteur de ses genoux. La tête et le cou qui se balançaient d'un bord pis de l'autre. On en croyait pas nos yeux ! Impossible! Miracle! Il avait 75 ans, l'père!

Il dépose fièrement le bel animal. Il dit : "J'en ai un autre plus gros en haut. Venez m'aider". Deux caribous en trois coups-de-feu, pas possible ! De plus en plus impressionnés, on part avec lui. On monte la côte...

Et on arrive en face d'un troupeau de plus de 10 000 caribous, soit un troupeau de grandeur moyenne.
Le P. Fournier nous a juste dit : "Je n'ai même pas visé. J'ai juste tiré dans l'tas".

Il a quand même réussi à perdre une cartouche...

hahaha!!!!  Vraiment savoureux!!!!!

Je te dirais que étant chasseur, de tirer ''dans le tas'', c'est plutôt étonnant qu'il en ait abattu deux!!!  Et même un....  Car, quand on regarde comme il faut, sur une photo par exemple, on s'aperçoit qu'il y a tout de même toujours plus de zone libre ( d'air ) que de cible...  Vraiment la même chose que lorsqu'on tire sur une volée d'oie blanche.  Si on tire au jugé, on a donc toutes les chances que rien ne tombe. :)

Bien sûr, 10 000 caribous qui avancent regroupés font une cible un peu plus facile mais, si on regarde la partie ''vitale'' à viser ( pour ne pas perdre son gibier ), il demeure qu'on a toutes les chances de soit rater complètement, soit blesser la bête et ne jamais la retrouver. :(

J'aimerais ça passer une soirée autour d'un feu de camp, je sens que tu dois avoir une myriade d'histoires à raconter!!!!  Qui sait, ce jour viendra peut-être!!!  En attendant, abreuvons-nous de celles que tu nous écris.  

Merci encore!!!  Le Grand Nord, ça en fait rêver plusieurs ici, je te jure!!!!  Je rêve du jour où je partirai, avec un campeur sur mon camion, un canot sur le top, et une chaloupe au derrière, faire la Trans-Taïga....

Éric :)

Modifié par LacAlbanel
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