racontez nous vos début a la pêche quand vous étiez

[Gabriel Touchette]

Bon alors que nous avons tous un peu de temps a tué, j'en profite pour vous partager quelques souvenirs de mes débuts.

La plupart n'ont rien de bien impressionnant, mais dans mes souvenirs, ils sont inoubliables!

J'ai commencé la pêche avec mon père très jeune. Ce qui est étonnant est que je ne me rappelle pas de beaucoup de sortie de pêche avec lui, mais je me souviens de quelques bribes ayant rapport à la pêche.

Je me souviens d'une fois ou nous pêchions la barbotte. Il avait pris 3 barbottes sur un trépied!

Je me souviens qu'il avait mis une grosse barbotte dans notre petite piscine en plastique et que moi et mon frère avions frôlé la crise cardiaque quand nous avions soulevé notre bateau flottant pour y trouver une grosse barbotte à l'abri du soleil...

Mon oncle Jean-Claude, à chacun de mes anniversaires, venait me chercher le matin pour aller pêcher la truite sur la rivière Watopeka. Le fameux bobbers et un vers était de mise. Je me souviens qu'il me disait d'arrêter de bouger ma ligne, car sinon je ne prendrais rien... Surprise, au même moment mon bobber s'actionnait et je venais de prendre un crapet soleil. Pas l'espèce visée, mais j'étais fier d'avoir prouver a mon oncle que ça marche de MA manière lol...

Je me souviens de ma première sortie de pêche en canot avec mon grand-père. Wow. À 4h du matin, j'étais debout à préparer le stock. La blonde a mon grand-père n'approuvait pas trop cependant haha

Bref, Mon grand-père et mon oncle apportait le canot alors que j'avais comme mission d'apporter les VFIs. God j'étais fier. J'étais assis dans le milieu en indien et je me souviens avoir attrapé mon premier brochet avec une petite daredevil rouge et blanche. À peine la cuillère avait-elle touché la surface que le brochet l'avait englouti. C'était malade.

Cette journée j'avais pêché 5 brochets et j'avais fait la barbe aux mononcle et grand-père (toute des fouettes, mais pour moi c'était tous de grands requins blancs).

Je me souviens aussi avoir été à la peche av ec un chum que ma mère avait eu. Je n’ai pas de souvenir du gars, mais je me souviens que j'avais pêché une grosse perchaude. Il voulait la mettre à l'eau et je voulais la garder. Il m'avait dit fine, mais tu l'arranges tout seul... C'est ainsi que j'ai arrangé mon premier poisson 100% freestyle avec un couteau à steak et aucune idée comment faire... Je devais avoir 7 ans, je pense.

Un peu plus tard, ma mère a déménagé à Bromptonville sur le bord de la rivière ST-Francois. C'est là que j'ai vraiment commencé à pêcher. J'avais mon vélo, ma canne et mon petit coffre vert... Bref le monde était à mes pieds. C'est durant cette période que j'ai commencé la track des achigans à petite bouche.

Cela dit mon plus vieux souvenir de pêche est avec ma mère. Elle m'avait amené dans une pisciculture pour pêcher la truite. J'en avais pris 3 très petites elle m'avait donc donner l'autorisation d'en pêcher une autre, car elle n'avait pas beaucoup de sous sur elle. C'est alors que j'ai pris le monstre de l'étang! Ma mère capotait!

C'est le fun de relire vos souvenirs et de prendre le temps de se rappeler des nôtres.

La vie est plus rapide que jamais de nos jours et de prendre quelques minutes à juste fouiller notre mémoire ça fait du bien!

Merci pour vos partages

[Rameur]

Un vieux texte que j'aime réactiver dans mes souvenirs:

Le petit gars.

Son visage s’illuminait quand il descendait la côte du lac. Transporté par le vif désir d’aller sur l’eau, ses pieds touchaient à peine le sol. Un coup d’écope et il pousse la « barge ». C'est lourd. C’est le nom qu’il donnait à cette chaloupe faite à la maison par les grands frères. Deux planches de 12 pouces de large par une douzaine de pieds de long et les bouts qui remontent. Voilà, ce sont les côtés. Pour le fond, tout simplement des planches bouvetées enduites de goudron. Il y avait des rames à tolets la-dessus. Elle portait bien son vrai nom de TORTUE peint sur le côté droit. Le petit bonhomme d’une dizaine d’années passait d’heureux moments dans cette merveilleuse création humaine. 

Son premier spot était tout de suite à la sortie de la trouée qui lui permettait de se rendre sur le lac. Des arbustes pleins de carouges à épaulettes entouraient tout ce lac au fond de terre noire Sous le chant des oiseaux, il choisissait une de ses trois "trôles", une cuillère rouge et blanche, une cuillère tournante avec queue en poil d’ours et une cuillère tournante argent sur une tige garnie de quelques morceaux de plastiques oranges. Une canne verte en métal et un moulinet lancer lourd plein de corde noire et il était en voiture. Les perruques n’étaient pas rares et grâce à elles, notre petit gars développait sa patience et sa dextérité. 

La deuxième zone d’attraction était la baie à Dehaies. De cette partie nord du lac on pouvait voir les vaches du cultivateur qui broutaient paisiblement dans un des prés clôturés. Des zones de nénuphars parsemaient cette baie. C’était la section creuse du lac. Il y avait environ 10 pieds d’eau dans quelques trous. Tout le périmètre était composé de terre et de mousse sur lequel poussaient des arbustes, des aulnes et des herbages. Tout ça flottait sur une bonne distance,. Un lancer collé sur le bord pouvait débusquer un brocheton à l’affût ou encore un monstre de vingt livres. Le printemps, c’était une immense frayère à brochet. L’eau pénétrait loin à l’intérieur et les brochets frayaient parmi les herbages et les arbustes. 

Son coin favori était sans contredit « La Passe ». Vraiment une passe qui se tortillait jusqu’au grand lac Sisco. Pas de vague et de vent dans cette passe, quelle belle place c’était. Une place où il pouvait reprendre son souffle et reposer ses bras après avoir traverser tout le lac. Il se donnait des défis de lancers de précision. Un beau lancer près de ce nénuphar ou encore effleurer les branches d’un arbuste près du bord. Il ramenait du brochet, quelques dorés et de la perchaude. Il n’en ramenait pas toujours, mais était toujours heureux sur l’eau. Ici, il n’était pas gêné de porter ses bottes réparées aux fils de laine. Il lui arrivait de passer ce trait d’union qui le menait au grand lac et de pêcher ce grand plan d’eau. 

Un soir, sans vent, au beau soleil, alors qu’il pêchait à la ligne morte, avec une belle grosse boule rouge et blanche, un gros brochet fit surface et goba la boule. Que faire? La boule est disparue sous l’eau dans la gueule du monstre. Le cœur bat fort et résonne dans ses oreilles. Il tire doucement. Il a peur que la boule ne ressorte de la gueule. Ça tire fort. Le jeune résiste. Ce qui devait arriver arriva. La boule refit surface et il ne resta qu’un sillon à la surface de l’eau. Le gros était parti. Le jeune, tout seul, se mit à rire. « Quelle aventure, les amis ne me croiront jamais » 

Il en a vécu des centaines d’aventures ce petit bonhomme. Un demi siècle plus tard, il lui reste encore ce sentiment de paix qu’il vivait à 10 ans. Le son des carouges, des étourneaux et des corneilles habitent encore ses souvenirs. 

Oui, quand j’entends ces sons familiers, je replonge dans mon enfance.
Il me semble qu’un demi siècle c’est trop court. 

 

 

[Gabriel Touchette]

Tres beau texte @Rameur

L'an passé au chinook, j'ai jsutement un gros chinook qui s'en ai prit a mon flotteur haha

Assez surprenant

[Rameur]

Un autre vieux texte pour les 4 que ça intéresse:

 

Le p'tit-lac.

 

Cendré ne bouge plus. Couché dans l'herbe derrière la grange, le gros cheval de trait est mort. Je me souviens encore de lui. Mon père m'avait hissé sur son large dos. Bien agripé à sa longue crinière, les jambes très écartées, je me sentais pas mal près des nuages. Je voyais mon père qui marchait là, en bas. Ça me rassurait. J'avais cinq ans et demi. Cet été-là, un Ford est entré dans ma vie. J'ai vite appris à conduire le tracteur dans les années qui ont suivies.. Ça sauvait de plus gros bras pour charger la charrette de foin. Au début, on ne me demandait que de conduire lentement, sans avoir à arrêter. Un tracteur sur le "cruse-contrôle"¸c'est quelques fois trop vite. Plus tard, j'ai donc tenté d'arrêter et de repartir. Il fallait descendre la pédale de la "clutch" jusqu'au marche-pied. Je manquais un peu de poids pour vaincre la résistance de la pédale. J'ai fini par le faire en me levant debout et en sautant sur la pédale. Bon ok, mes grands frérots sur la charge de foin, ont pris pas mal de débarques quand je relevais trop rapidement la pédale. Il me semble que des noms sacrés ont été lancés pour m'aider à mieux contrôler les déplacements du tracteur et de sa charrette.

 

De partout sur la terre, on voyait le P'tit-Lac tout bleu. Ha, ce qu'il était beau. Au fil des années, j'ai souvent utilisé ce bon Ford pour amener une chaloupe au P'tit-Lac. Il est devenu un véritable allié pour amener les bateaux que je fabriquais, la Tortue ou encore à l'adolescence, celui de André avec le 10 forces Elgin.

 

Ma première expérience, seul sur l'eau a été avec le canot blanc de 16 pieds. Un beau canot de toile. Un grand navire, les bords tellement hauts, en tous cas pour un jeune de six ou sept ans. L'eau était haute à la fonte des neiges et montait loin sur la terre, à plusieurs pieds en deça de la clôture. Raymond, le voisin, y avait laissé son grand bateau et ses rames. Le beau soleil, un peu de vent et le diable ou les saints du ciel me poussant, le canot se faufilait lentement dans le canal inondé jusqu'au lac. Je me sentais à l'aise, tant que je flottais entre les herbages et les broussailles autour du lac. Mais l'approche de la grande étendue d'eau bleue me ramena à la réalité et je voulu virer de bord. Après quelques moments de panique et de mauvais coups de rames, le paquebot vira de bord et lutta contre les forces de la nature. C'est le coeur battant et le souffle court que le passage dans l'ouverture de la clôture se fit. Remis de mes émotions, les coups de rames ne se firent plus que dans la zone inondée sur la terre. Une bande d'eau d'environ 25 pieds par 200 pieds, limitée au large par la clôture et les arbustes. Au cours du printemps, dans cette zone sécuritaire, j'ai appris à diriger le grand blanc. Dans ce paradis, je n'étais pas seul à la fonte des glaces. Entre les arbustes, les brochets frayaient. Un gros splash qui attire l'attention et me voilà m'approchant furtivement pour admirer les brochets. Les petits mâles et les grosses femelles se déplaçaient lentement au travers la végétation dans ce 2 à 3 pieds d'eau. Que c'était beau!

 

C'est aussi avec le Ford que mes frères ont amené la Tortue au P'tit-Lac.

 

Ça c'est une autre histoire. 

 

 

Modifié Avril 1, 2020 par Rameur

[x-rap]

T'en as beaucoup des vieux textes comme ça?

[Rameur]

Ça se peut

 

[mini pro 165]

ouf, une photo qui date de longtemps longtemps (doit faire 50 ans), mon pere avait pris un pas pire musky dans la riviere l'achigan a st-lin, le musky était plus pesant que l'flot sur la photo...

ma soeur  Nathalie a la peche a ses débuts.... avec in gros pwoésson.....

mon pere et un de mes oncles, mon pere a droite, mon oncle a gauche

la photo a été prise ici, que de bons souvenirs

https://www.google.com/maps/dir/Saint-Lin+-+Laurentides,+QC/45.85549,-73.7773827/@45.8521957,-73.771539,1587m/data=!3m2!1e3!4b1!4m9!4m8!1m5!1m1!1s0x4cc8cef81781aed3:0x6fa7644ee574ed1f!2m2!1d-73.7572393!2d45.8524432!1m0!3e0

ma mere avec un beau brochet a manouane

Modifié Avril 7, 2020 par mini pro 165

[J-B]

Mes grands parents avaient un chalet sur le lac 31 milles. Il est détruit et gentrifié depuis malheureusement, mais c’est la que j’ai fais mes débuts. Trôler pour la grise et pêcher l’achigan.

En fait, mon père et mon grand père voulaient pas m’amener pêcher la grise quand j’étais tout petit. Ils avaient peur que je perde patience. J’ai fait la seule chose raisonnable: une crise.

ils ont donc finalement cédés et m’ont embarqués.

on a passé l’après midi à trôler quand mon grand père a décidé que ça mordait pas et que c’était fini pour la journée. Moi, j’avais pas ma truite alors j’ai fait la seule chose raisonnable: une crise.

un autre moment donné, on pêchait l’achigan du quai, il y en avait une belle pis elle voulait pas mordre. Je suis allé à l’autre bout du quai, j’ai ramassé le filet et j’ai plongé. J’suis allé la chercher mon achigan

[lologd]

De mon côté, la pêche a commencée au chalet familial en outaouais. On y pêchait du crapet soleil, de la barbotte et de l'achigan. Le chalet est collé sur la réserve papineau-labelle, mais à chaque fois qu'y est allés nous en sommes revenus bredouille. Faut dire que la truite au mois de juillet avec un plomb pincé et un vers chauffé au soleil, c'est pas top. Aujourd'hui, on a paufiné nos techniques et on ne revient plus bredouilles de la réserve. On a commencé à explorer plus loin que le chalet et la réserve avec des voyages au Gouin et ailleurs.

Depuis qu'on est ado, on va moins au chalet. Il tombe en ruine et ma belle-mère trippe pas vraiment. Mon père avait commencé à fréquenter des pourvoiries pour la truite avec mon oncle. Mon oncle est tombé malade et nous a quitté alors j'ai repris le flambeau. Pour ce qui est du chalet, ma fille a 9 mois alors ça sera pas long que les marshmallows sur le bord du feu et se baigner dans un lac va être vraiment winner.

[Gabriel Touchette]

J'aime vos vieilles photos de pêche. Il y a quelque chose d'authentique ladedans. Aujourd'hui, les photos c'est pour le show ou ce comparer. Ca perd un peu de ca noblesse... J'ai commencer à imprimer toutes mes photos de pêche avec mes enfants. C'est le fun de les voir s'assir sur le divan avec leur album de photo et les écouter jaser.

Bref, de beaux souvenirs!