buddy Posté Mars 17, 2015 Signaler Share Posté Mars 17, 2015 (modifié) Je viens de lire ton avant dernier post et comme quoi, même en vacance, tout peut arriver! J'adore ton dernier post, très instructif! Modifié Mars 17, 2015 par buddy longway 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Le Blanchon Posté Mars 17, 2015 Signaler Share Posté Mars 17, 2015 Simple et ingénieux le "lance-harpon". J'aime ça! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexeiv1 Posté Mars 17, 2015 Auteur Signaler Share Posté Mars 17, 2015 Stratégies de chasse: Premièrement, il faut repérer les récifs/têtes/patates de corail à distance raisonnable de notre ancrage à partir des cartes. Lorsque le récif risquait d'être plus difficile à repérer sur place, j'entrais les coordonnées dans mon petit GPS portatif. On se dirige sur place en zodiac, ancre à quelques dizaines de pieds du récifs (pour ne pas abimer le corail avec l'ancre et effrayer les poissons du même coup) et on saute à l'eau doucement, en ouvrant bien les yeux. Les premières secondes sous l'eau font la différence entre une chasse rapide et efficace ou une chasse fastidieuse. En effet, en s'approchant du récif, les poissons sentent vite que nous sommes en mode prédateurs et se cache dans les trous du récifs et c'est plus simple de se focaliser sur les trous qu'on sait occupé que de les visiter un à un. On suit donc notre proie des yeux, observe où elle se cache à distance respectueuse à partir de la surface. Si on fonce directement sur le poisson, il risque de fuir le récif et là ce sera impossible de le récolter ou il risque de s'enfuir dans LE trou du récif, la forteresse imprenable où il sera impossible à déloger. Donc, même si les poissons se méfie de nous, il restent curieux et se cacheront dans un trou facile d'accès et après quelques secondes risque de ressortir de la tête pour voir ce qui se passe. La tactique est donc de rester calme, s'approcher des poissons calmement, les laisser se cacher, armer le harpon, prendre son souffle et plonger. Il ne faut pas s'approcher directement face au trou, mais en biais et être prêt à tirer. Le tir est crucial, si on se dépêche trop, on manque notre cible, et on fait peur à toute la communauté du récif, si on hésite trop, on risque de manquer l'occasion. Si on fait mouche, il faut encore une fois rester calme et sentir sur le harpon si le poisson semble bien pris ou s'il risque de se décrocher. On retire le harpon du trou et on garde notre main libre pour maintenir le poisson si ce dernier semble pouvoir s'échapper. Aussitôt que le poisson est sortie de son trou, on remonte à la surface avec le harpon en position verticale. Arrivé à la surface, le harpon toujours à la verticale, on maintient le poisson hors de l'eau afin d'éviter d'attirer les requins. Il ne faut pas capoter non plus s'il y a quelques gouttes de sang qui s'écoulent dans l'eau, puisqu'il semblerait que c'est davantage les vibrations d'un poisson à l'agonie qui excitent les requins. On nage rapidement vers le zodiac, range le poisson dans la chaudière et on y retourne! Après une ou deux prise, les autres seront plus difficiles, à trouver il faudra chercher de trou en trou, de haut en bas du récif. Si c'est de la langouste qu'on cherche, c'est surtout à la base du récif qu'on les trouvera. En passant, on m'a raconter comment les langoustes font pour se nourrir et c'est assez particulier: elles se nourrissent de mollusques comme les moules. À la nuit tombée, elle circule hors du récif, là ou elle risque de rencontrer ses proies. Avec ses pattes longues et solide, elle marche sur les moulse qui se referment sur la pointe de la patte. La langouste retournerait ensuite à son trou, la moule toujours refermée sur sa patte. Lorsque le muscle de la moule devient épuisé, elle n'a pas le choix de s'ouvrir et la langouste en profite alors pour manger la moule, bien à l’abri dans son trou. Morale de l'histoire: lorsqu'on voit une cavité à la base d'un récif au devant duquel se trouve des carapaces vides de moules, il y a de grandes chances d'y trouver une langouste! Parlant chasse à la langouste, nous utilisions la même arme que pour les poissons. Il y a d'autres armes, comme une mini-gaffe pour crocheter la langouste, mais je n'ai pas d'expérience avec ce genre de truc. La difficulté de pêcher a langouste est simplement de la trouver. Mettons que 95% des langoustes découvertes pourront être récoltés... Il reste à les trouver! Elles passent le jour caché dans leur trou, leur longues antennes à l'entrée du trou afin de «voir» venir les dangers ou les opportunités. Elle sont aussi bien camouflées alors, il faut vraiment bien inspecter toutes les cavités du récifs (qui n'est composé que de ça!). Lorsqu'on voit une langouste, on remonte à la surface, prendre de l'air et se calmer. On arme, plonge et scrute attentivement la position de la langouste. Si elle est placée un peu de côté, et qu'on voit une partie du corps, faites une prière à votre dieu préféré, vous êtes chanceux! Visez dans le corps, en approchant la pointe de votre harpon le plus près possible sans toucher la langouste. Elle ne bougera pas tant que vous ne l'aurez pas toucher. Lorsque vous faites mouche, il faut éviter de tirer immédiatement pour sortir la langouste; il y a de bonnes chances qu'elle s'agrippe aux parois et que votre pointe de harpon ressorte vide. vous aurez blessé un animal et vous devrez alors tout faire pour la récolter, ce qui peut représenter plonger son bras dans un trou dont on ne voit pas le fond, possiblement remplie d'oursins noirs, tout ça sans respirer. Non la meilleure tactique après le tir, est d'attendre qu'elle soit calmé avant de tenter de l'extirper de son trou. Si on manque d'air, laissez votre harpon en place et remontez respirer, la langouste n'arrivera jamais à se sauver avec une pôle de 6' lui traversant le corps. Ça peut sembler bête, mais c'est pas naturel de remonter à la surface en laissant son arme au fond de l'eau. C'est aussi ce qu'il faut faire si vous avez manqué votre cible et que la pointe du harpon s'est fichée dans le corail: remonter respirer, se calmer et réfléchir. Vous pouvez aussi demander de l'aide, il est souvent possible d’apercevoir la langouste par d'autres trous dans le corail et de la pousser ou de mieux la re-harponner si le premier tir n'était pas concluant. Par contre, si la langouste est placée de face dans sont trou et qu'il n'y a pas d'angles pour tirer sont corps, éviter de tenter votre chance pour rien: vous n'arriverez pas à transpercer la carapace de sa tête, votre harpon va dévier, et vous perdrez cette langouste. Il faut être alors plus rusé et/ou travailler en équipe avec notre partenaire. On essaiera de trouver d'autres trous avec des angles différents, de pousser la langouste vers la sortie, si on trouve un accès par l'autre côté. Si tout échoue, on laisse tomber pour y revenir plus tard. Il faut éviter de blesser un animal pour rien ou même simplement l'effrayer. Autre chose qu'il faut éviter par expérience: essayer de prendre la langouste par les antennes (qui sortent du trou, c'est tentant!) puisque non seulement vous risquer de vous lacérer l'intérieur des mains (les pics ont passé à travers mes gants) et les antennes vont de déloger de la tête de la langouste... Il parait que ce n'est pas mortelle pour elle, mais ça reste inutile à tenter et j'ai du passer le restant de l'après midi afin d'arriver à délogé cette langouste blessée, apeurée, reculé au plus profond de son trou Pendant notre périple, nous avons aussi été les seuls à récolter des cigales de mers (la première la journée de ma fête, mais d'autres ont suivies). Le truc, c'est d'observer le «plafond» ou les «murs» des trous, celles récoltés étaient ainsi placés, semblaient dormir... Les barracudas: La plupart des fois où nous chassions, il y avait des barracudas dans les environs. Ils nous ont jamais chargé pour voler notre prise, mais c'est arrivé à des amis. Ma stratégie personnelle, lorsque les barracudas s'approchaient trop, était de foncer à toute vitesse sur eux, le harpon charger,en criants à travers de mon tuba. J'avais l'impression d'établir mon territoire de chasse et ça semblait les déstabiliser assez pour qu'ils se tiennent plus loin et ça calmait un peu les nerfs de ma blonde. En fait je les trouvaient assez cool comme poisson, à force de les côtoyer. Je ne pouvais m'enpêcher de chanter dans ma tête la toune fétiche de Heart pour ma mère quand j'étais petit dans les années 80: «ta nananan, nananan, na-na-nannnnnn HOU BARRACUDA!!! 8 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LacAlbanel Posté Mars 17, 2015 Signaler Share Posté Mars 17, 2015 J'aime!!! J'aime!!! J'aime!!! Wow... Je suis renversé!!! Mes ''expéditions'' d'une semaine prennent soudain l'allure d'un pique-nique sur la pelouse derrière chez moi. Je te lève mon chapeau, pour avoir osé vivre ton Rêve!!! Merci de nous gâter ainsi, ça nous permet de partager une parcelle de ton Rêve. Éric 5 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rameur Posté Mars 17, 2015 Signaler Share Posté Mars 17, 2015 Récit toujours trop court où je ne suis plus sur ma chaise.La fin du texte me ramène brutalement à la réalité. Avec tes récits, j'ai pris connaissance d'une "route" à "l'intérieure des terres" aux USA pour se rendre au sud. 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
buddy Posté Mars 17, 2015 Signaler Share Posté Mars 17, 2015 Les requins, je n'y avais même pas pensé, marin d'eau douce comme on dit 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alexeiv1 Posté Mars 17, 2015 Auteur Signaler Share Posté Mars 17, 2015 Les requins, je n'y avais même pas pensé, marin d'eau douce comme on dit Crois-moi, on y pense rendu là! Dans mon cas j'avais beaucoup lu sur le sujet ça m'a permis de démystifier la «bête». Nous n'en avons croisé qu'un seul qui est resté très calme, mais des amis en ont rencontré des plus «rushant» à dealer. Patrick (qui est de retour aux Bahamas présentement) a dû lancer le poisson qu'il venait de prendre parce qu'un petit requin d' 1m50 devenait agressif... Il a lancé le poisson d'un bord et est parti à nager de l'autre! Il y a aussi Serge (que j'ai surnommer le Jedi de la chasse) qui a vécu quelques chose d'assez particulier et inquiétant. Il était en train de mettre son matériel avant de sauter à l'eau, ancré près d'un spot, lorsqu'il en senti quelques chose heurter le pied de son moteur. Quelques secondes plus tard, il a vu un gros aileron de requin à quelques pieds et le requins semblait énervé: ils ont décidés de changer de spot assez rapidement... 3 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LacAlbanel Posté Mars 17, 2015 Signaler Share Posté Mars 17, 2015 Ouffff!!!!!!!! 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kormoran Posté Mars 18, 2015 Signaler Share Posté Mars 18, 2015 Super incroyable, j'ai eu des frissons. La cigale de mer , il l'appelle : Jeep, a certain endroit 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
billy453 Posté Mars 18, 2015 Signaler Share Posté Mars 18, 2015 Merci d'avoir d'avoir osé et de démontrer que quand on a un reve dans la vie, tout est possible. Magnigique recit, vive la mer, vive la terre. 3 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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