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Alose?


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Bonjour !

Comment était la pêche de l’alose avant la construction du barrage hydroélectrique la rivière Des-Prairies ?

J’ai trouvé un texte très intéressant qui raconte comment se passait cette pêche pendant la migration des aloses sans avoir à franchir le barrage hydroélectrique d’Hydro-Québec construit en 1929 sur la rivière Des-Prairies.

C’est en 1939 que Robert Prévost, écrivain et généalogiste publie à compte d'auteur "Le Moulin du Gros-Sault". C’est l'histoire entourant la vie autour de la meunerie du Gros-Sault à l’île De-la-Visitation où son père a vu le jour.

 

- La montée de l'alose dans le Gros-Sault.

C’est un vivace souvenir de ma prime jeunesse. Les pêcheurs s'attachaient aux arbres au moyen de longs câbles afin de ne pas être entraînés dans les eaux tumultueuses par le poids de leur lourde "seine" (coulettes* et haveneaux*) car les aloses, répondant à l'appel de la frayère, remontaient le Gros-Sault en rangs presque serrés : aucune centrale ne leur barrait encore la route aux Saults-des-Récollets. Les plus grandes aloses atteignaient parfois une dizaine de kilos, et en capturer plus d'une à la fois, ce qui n'était pas rare, mettait les muscles à dure épreuve.

Et il ne fallait pas ralentir le rythme, car des marchands de poisson venus de Montréal attendaient leur plein chargement pour rentrer en ville.

C'est sur une longue jetée prolongeant l'île Perry vers l'aval, à Bordeaux, et qui refermait presque une baie assez vaste, que les pêcheurs s’alignaient. Depuis que la Montreal-Water-&-Power Company l'avait construite peu avant la fin du 18 siècle, des arbres de bonne taille et à croissance rapide s'y étaient développés. L'entreprise voulait établir dans le Haut-du-Sault, comme l'on désignait encore la future municipalité de Bordeaux, un important réservoir dans le but d'alimenter en eau plusieurs villes de l'île de Montréal. Dès 1891, elle avait notamment signé des contrats à cet effet avec les villes de Maisonneuve et de la Côte-Saint-Antoine et les villages d’OutreMont, de la Côte-Saint-Paul et de la Côte-Saint-Louis. Mais l'entreprise péréclita avant la fin des travaux.

Notre premier souvenir visuel des flots rageurs du Gros-Sault sont intimement liés à la remonte printanière de l'alose, notre père nous amenant voir les pêcheurs au travail. Devant eux rugissaient les rapides dont le grondement était tel que les représentants de commerce avaient peine à dormir quand ils s'arrêtaient dans les deux hôtels situés près du pont ferroviaire (île Perry).

- D'infranchissables sentinelles.

À la hauteur de l'île de Montréal, la Nature semble avoir voulu barrer le passage aux explorateurs européens qui recherchaient la route du Grand-Cathay (la Chine), puis aux marchands de fourrure qui exploitèrent les régions des Pays-d'En-Haut (région des Grands-Lacs). D'un côté, c'est la saut Saint-Louis (rapides de Lachine) qui leur barrait la route, et de l'autre, le Gros-Sault : deux infranchissables sentinelles qu'ils f’allaient à grands peines, portagées.

Lorsqu'on remonte le fleuve Saint-Laurent en longeant sa rive nord, on rencontre l’embouchure de la rivière Des-Prairies qui semble être la continuation du fleuve. Au témoignage même de Champlain, la rivière prit le nom de l'un de ses compagnons, un Malouin, qui s'y aventura par erreur alors qu'il allait se retrouver au pied du saut Saint-Louis. D'ailleurs, des chercheurs sérieux ont émis la thèse qu'en 1535, c'est au pied du Gros-Sault que Jacques Cartier dût immobiliser ses barques, selon l’architecte, enseignant de l'École polytechnique de Montréal et de l’école des Beaux-Arts de Montréal, Aristide Beaugrand-Champagne (1876-1950). Il était convaincu, à cause de divers facteurs, notamment la distance que Cartier dit avoir franchie à pied dans l'île de Montréal pour atteindre la bourgade iroquoienne d'Hochelaga située à proximité du mont Royal et à sa description des arbres qui jalonnaient les sentiers.

 

- * Petite éclaircissement.

Étant donné la vitesse du courant de la rivière Des-Prairies, je doute que les pêcheurs aillent utiliser une seine pour la pêche de l’alose. Je crois que la pêche se faisait à cette époque avec l’usage de petits filets comme les coulettes ou des haveneaux, des genres de grosses puises.

 

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De vieilles techniques ancestrales de pêche à l’alose.

 

https://www.erudit.org/en/journals/hq/1997-v3-n1-hq1057450/11198ac.pdf

 

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Le 2022-05-21 à 01:05, Ardillon a dit :

C'est pour ça que j'irai jamais. J'ai pêché avec un troupeau à Pulaski et je n'y retournerai pas même si j'avais généralement aimé l'expérience. Il ne faut pas se raconter d'histoire, le nombre de pêcheurs pas civilisés est très élevés.

Bonjour !  Ardillon.

Oui, mais faut comprendre que ce type de pêche à le mérite d’être très démocratique. Il suffit de se lever tôt et de choisir la meilleure place pour pêcher. Et c’est surtout les jours de la semaine, qu’il y a moins d’achalandages. La gestion de la pêche aux poissons dits "Migrateurs" comme le saumon de Atlantique au Québec est basé le modèle qui nous vient des pêcheurs britanniques, un modèle payant basé sur le mode des clubs privés. Ont peut être contre, mais c’est un mode de gestion qui à fait ses preuves au fil du temps. Tu réserve ta place et tu paie pour un temp donné. Tu as la paix et tu peux pêcher paisiblement. Les américains (les new-yorkais) ont modifié l’approche de la pêche en rivière. Sur la rivière Salmon près de Pulaski, pour la pêche aux saumons chinook, coho et truite steelhead. Ils ont diviser la rivière en trois zones de pêche. Une zone publique, accessible à tous. Une Fly-Zone pour la pêche à la mouche seulement et un secteur privé payant. Et c’est dans le secteur payant qu’il y a le moins de monde, suivi du secteur de la Fly-Zone et inévitablement du secteur public qui est de loins le plus populeux pendant les montaisons. 

L’instauration d’une Fly-Zone du côté de la rive de ville Laval par le MFFP serait le bienvenu mais ça serait difficile à faire respecter sans la présence sur place d’agent de la faune.

 

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Il y a 2 heures, Carpediem a dit :

Bonjour !  Ardillon.

Oui, mais faut comprendre que ce type de pêche à le mérite d’être très démocratique. Il suffit de se lever tôt et de choisir la meilleure place pour pêcher. Et c’est surtout les jours de la semaine, qu’il y a moins d’achalandages. La gestion de la pêche aux poissons dits "Migrateurs" comme le saumon de Atlantique au Québec est basé le modèle qui nous vient des pêcheurs britanniques, un modèle payant basé sur le mode des clubs privés. Ont peut être contre, mais c’est un mode de gestion qui à fait ses preuves au fil du temps. Tu réserve ta place et tu paie pour un temp donné. Tu as la paix et tu peux pêcher paisiblement. Les américains (les new-yorkais) ont modifié l’approche de la pêche en rivière. Sur la rivière Salmon près de Pulaski, pour la pêche aux saumons chinook, coho et truite steelhead. Ils ont diviser la rivière en trois zones de pêche. Une zone publique, accessible à tous. Une Fly-Zone pour la pêche à la mouche seulement et un secteur privé payant. Et c’est dans le secteur payant qu’il y a le moins de monde, suivi du secteur de la Fly-Zone et inévitablement du secteur public qui est de loins le plus populeux pendant les montaisons. 

L’instauration d’une Fly-Zone du côté de la rive de ville Laval par le MFFP serait le bienvenu mais ça serait difficile à faire respecter sans la présence sur place d’agent de la faune.

 

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J'ai pêché dans la zone à la mouche de la Pulaski et il y avait autant de monde que dans le secteur public "normal".  Mon guide et moi sommes arrivés dans la noirceur et nous avons attendu que le soleil se lève pour pêcher. Une heure plus tard On était cordé comme des sardines et il y avait du monde très très agressif. J'ai même averti mon guide à un moment en raison d'un gros bras belliqueux : "S'il me parle comme il parle aux autres, je lui calice mon poing dans la face." 

Je ne suis jamais allé à l'alose, donc je ne sais pas c'est le même chaos, mais je vois les photos et il y a trop de monde pour moi. Je pêche pour relaxer. Je préfère prendre moins de poissons et être dans un coin tranquille. 

 

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Bonjour !  Ardillon.

 

C’est plus qu’évident que la pêche sur la Salmon est très et même trop populaire. Mais c’est une réussite pour les gestionnaires de la faune de l’état de New York. Il n’y a pas de meilleur endroit dans le monde pour pêcher des saumons et truites trophées et ça à très faible coûts. C’est une pêche qui est très aléatoire, comme le sont tous les péches de poissons migratoires. Il y a des jours où le poisson ne remonte pas où très peu dans la rivière suivis de quelques heures de brusque remontées rapides de bancs de migrateurs. Pour les pêcheurs qui s’accumulent près des fosses, cette pêche devient comme une loterie. Il y a comme une fièvre qui s’empare des plus anxieux, d’où la dérive de certains comportements disgracieux et non civilisés. Çà nuis à tous et chacun. Il y a pas grand chose à faire. À défaut, il faut choisir des jours de faible montaisons, des jours de semaine pour pouvoir bien pêcher et apprécier cette merveilleuse rivière à trophées.

Pour la pêche de l’alose, c’est beaucoup moins pire que sur la Salmon de NY. Les montées d’aloses se font en petits groupes et elles se concentres très peu près de la rive. Il faut lancer loin de la rive pour pouvoir présenter les offrandes au poissons. Ce n’est pas comme sur la Salmon ou les poissons vous passent entre les jambes. 

Au site du parc de la Berge-de-l'Alose situé en aval du barrage de Saint-Vincent-de-Paul de ville Laval, il y a de grands espace pour pêcher sans que trop les pêcheurs se nuisent. Le secteur de la Grande-Baie est le meilleur emplacement pour pêcher à la mouche. C’est parfait pour l’apprentissage de la pêche à la mouche. Fonds solides, pas de vases et très loins de la végétation du rivage. L’usage d’une canne à deux mains y est très pratique à cet endroit. Il faut éviter le secteur des clôtures,  là c’est l’endroit favori pour les pêcheurs qui pêchent à la jig.

 

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Jamais vu grand pêcheur a la mouche dans la grande baie.A peu près le pire endroit pour la mouche.Cordé de monde côte a côte dans le prime.99% des pêcheurs qui y pêchent le font a la jig.Lancent tous de la même facon pour pas,justement,s,entremêler avec les dizaines de jigs qui y circulent.Tu risques d'accrocher pas mal plus de pêcheur que de poisson:lol:Faut dépasser la baie vers l,est.A la pointe de roche.

Près de la berge ou non.Dépend des saisons.Une saison,peut être très près de la berge,a d'autres plus au large.Jamais pareil.

Un bon endroit pour la mouche? Oui,quand c,est pas le prime et tranquille.

Modifié par lerapala
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Moi j'ai déja peché une couple de fois a la mouche ... c'était dans les années 2000. On se tenait vers la fin de la grande baie (lire, le début) - là ou  la baie commence a se former, à s'élargir.

On était toute une gang. On arrivait a 4h30AM, on discutait, on rentrait a l'eau a 5h00AM ... pis on quittait entre 8h00AM et 9h00AM dépendant de l'achalandage - c.a.d dès qu'on n'est plus capable d'avoir au moins 10 pi entre nous autres.

En général, les gens n'essaient pas de se mettre entre nous autres. Quand certains le font, on fait passer la mouche et on la fouette a 2 pi des oreilles du gars ... disons que, quand des mouches te sifflent a raz du coté gauche ET du coté droit des oreilles et qu'elles ont toutes une belle petite pointe bien aiguisée - ca refroidit assez vite son homme 🙊

 

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Il y a 8 heures, Bach a dit :

Moi j'ai déja peché une couple de fois a la mouche ... c'était dans les années 2000. On se tenait vers la fin de la grande baie (lire, le début) - là ou  la baie commence a se former, à s'élargir.

On était toute une gang. On arrivait a 4h30AM, on discutait, on rentrait a l'eau a 5h00AM ... pis on quittait entre 8h00AM et 9h00AM dépendant de l'achalandage - c.a.d dès qu'on n'est plus capable d'avoir au moins 10 pi entre nous autres.

En général, les gens n'essaient pas de se mettre entre nous autres. Quand certains le font, on fait passer la mouche et on la fouette a 2 pi des oreilles du gars ... disons que, quand des mouches te sifflent a raz du coté gauche ET du coté droit des oreilles et qu'elles ont toutes une belle petite pointe bien aiguisée - ca refroidit assez vite son homme 🙊

 

Excellente technique!!!

Même pas besoin de dire un mot hahaha!!!

Éric 🤣🤣🤣

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