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Il n,y a rien de plus écolo qu'un véhicule électrique


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Un article des plus pertinent sur la confection des batteries pour les véhicules électriques. Pour ceux qui se donnent une bonne conscience morale d'acheter un tel véhicule, et bien prenez 10 minutes de votre temps pour lire la suite.

bonne lecture

 

Nature contre environnement : l’impact de la ruée vers l’or blanc

Au Nevada, un vaste territoire naturel est sur le point d’être sacrifié au nom de la transition écologique, résultat de l’engouement mondial pour le lithium, un minerai très convoité, car essentiel à l’électrification des transports.

l faut rouler près de quatre heures vers le nord-est à partir de Reno, au Nevada, pour atteindre Thacker Pass, une vaste plaine formée par un volcan il y a des millions d’années et nichée au cœur d'un paysage montagneux.

À part des buissons de sauge, quelques antilopes d’Amérique et des vaches qui s'y promènent comme autant d'électrons libres, c’est le calme plat. Aucun signe de vie humaine, encore moins de réseau cellulaire.

Si on est chanceux, on aperçoit des aigles qui patrouillent dans le ciel comme s’ils réclamaient la souveraineté du territoire; comme s’ils protégeaient un précieux trésor.

Edward Bartell, un fermier qui détient des parcelles de terre dans cette immense cuvette, y laisse paître ses 500 vaches de mars à décembre.

C'est sous leurs sabots que l’on trouve, incrusté dans le sol argileux, un des plus importants gisements de lithium en Amérique du Nord.

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Le lithium est un métal léger qui permet de créer des batteries capables de conserver une grande quantité d’énergie en un volume réduit. Le minerai que l’on surnomme l’or blanc est partout.

Il est nécessaire à la fabrication des cellulaires, des éoliennes, des panneaux solaires, de certains médicaments, on le retrouve même dans du maquillage.

Mais il est surtout à la voiture électrique ce que le pétrole est à la voiture à essence.

Le gisement de lithium de Thacker Pass a été découvert dans les années 1970 par la compagnie Chevron, qui était alors en quête d’uranium.

C'est maintenant Lithium America, une compagnie enregistrée au Canada, qui convoite les lieux pour y ouvrir la plus grande mine à ciel ouvert en Amérique du Nord. Juste à côté, elle veut construire une gigantesque usine de transformation chimique.

Washington presse le pas

Le président américain Joe Biden l’a répété plus d’une fois dans la dernière année. Son administration a un plan de match pour entrer dans la course à l’électrification des véhicules, et il fonctionnera.

Pour atteindre leur objectif de réduction de gaz à effet de serre de 50 % d’ici 2030, les États-Unis doivent urgemment décarboner les transports. On souhaite par conséquent que 50 % des voitures neuves vendues sur leur territoire après cette date butoir soient électriques.

Mais le pays est pour l’instant un joueur marginal dans la production et la transformation de cet or blanc, et cela entrave la réalisation de ce plan ambitieux.

Actuellement, les États-Unis, qui produisent environ 1 % du lithium mondial, dépendent des principaux pays producteurs que sont l’Australie, le Chili, la Chine et l’Argentine pour s’approvisionner.

C’est par ailleurs en Chine que se trouvent plus de 75 % des usines de transformation de la planète.

Concrètement, donc, les États-Unis doivent acheter la matière première à l’étranger, l’envoyer en Chine pour la faire transformer, pour ensuite l’importer en sol américain.

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Afin de ne plus dépendre de ces pays – et surtout de la Chine, en ces temps diplomatiques difficiles – pour alimenter les constructeurs automobiles américains, Washington avance à fond de train.

En février 2021, Joe Biden a signé un décret pour accélérer le développement des filières d’approvisionnement américaines en produits jugés essentiels, dont le lithium. Il espère ainsi commencer à fournir ses constructeurs automobiles, mais aussi créer de l’emploi.

Au Nevada, c’est la ruée vers l’or blanc. L’État est pour l’instant l’un des plus prometteurs pour son extraction. La seule mine de lithium américaine en activité s’y trouve déjà, installée à Silver Peak dans le sud du Nevada.

Il y a aussi plusieurs autres sites d’extraction potentiels que reluquent les investisseurs. Plusieurs sites aussi sont déjà en processus de développement.

C’est d’ailleurs une raison pour laquelle le fondateur de Tesla, Elon Musk, a installé sa gigantesque usine de production de batteries au lithium-ion près de Reno, au Nevada, dans la ville de Sparks, sur l’avenue Electric! Rappelons que le constructeur automobile, à lui seul, a livré près d’un million de véhicules électriques en 2021.

Le projet de mine de Thacker Pass a donc l’appui indéfectible de Washington et a obtenu, il y a un an, son permis fédéral d’exploitation.

À p

Une guerre de l'eau est dans l'air

Edward Bartell croit que l’installation d’une mine de cette ampleur, accompagnée d’une méga-usine de transformation chimique, serait désastreuse pour son entreprise d’élevage bovin.

Parce que des installations du genre requièrent des quantités d’eau astronomiques, alors que, dans un désert, chaque goutte d’eau vaut son pesant d’or.

En roulant avec son gros camion sur les pentes escarpées, le fermier fait le tour de ses sources d’eau pour nous les montrer.

Heureusement, la nappe phréatique semble généreuse dans ce coin de pays. Mais Edward Bartell croit qu’avec le temps, la source pourrait s’épuiser.

L’éleveur a étudié attentivement tous les documents de Lithium America déposés au Bureau de la gestion des terres publiques. L’entreprise a acheté une ferme pour utiliser ses droits en eau nécessaire pour la première phase du projet, ce qui fera en sorte qu'elle ne toucherait pas à la nappe phréatique.

Mais pour la deuxième phase, on peut y lire que l’entreprise projette de pomper plus de 10 000 litres d’eau par minute.

Le fermier est persuadé que ses terres, mais aussi les terres publiques, en seront grandement appauvries. Si c’est le cas, il devra abandonner sa ferme.

Puis, l’autre grande inquiétude, c'est que Lithium America prévoit utiliser de grandes quantités d’acide sulfurique provenant de raffineries de pétrole. L’acide sera brûlé pour transformer le lithium et les résidus seront ensuite enfouis dans les terres publiques.

Le fermier s’inquiète pour la qualité de l’air et des résidus qui seront enfouis dans le sol.

Chez Lithium America, on affirme que les technologies utilisées sur le site seront à la fine pointe de la technologie. Tim Crowley, le vice-président des affaires gouvernementales et communautaires, souligne que l'entreprise se spécialise dans l'ingénierie chimique. Et que sa plus grande motivation est de combattre les effets des changements climatiques.

L’opposition au projet grandit

Edward Bartell n’est pas le seul opposant au projet.

À sept heures du matin, à Thacker Pass, alors que le soleil se lève, nous permettant de découvrir les montagnes au loin, Max Wilbert, un écologiste radical autoproclamé, formule une violente diatribe contre les gouvernements et Lithium America.

Pour lui, il est complètement absurde qu’au nom de la protection de la planète, on détruise un territoire aussi magnifique. D’autant plus, dit-il, que c’est l’habitat d’un bon nombre d’espèces, comme les aigles, les tétras des armoises et l’antilope d’Amérique. Sans oublier la végétation de cette région semi-désertique, où les denses bouquets de sauge dégagent une odeur rafraîchissante en hiver et donnent de jolies fleurs bleues et jaunes au printemps.

L'écologiste campe sur le site de Thacker Pass plusieurs jours par mois en signe de protestation. L’homme de 33 ans dit être tombé amoureux de la beauté des lieux la première fois qu’il y a mis les pieds.

Max Wilbert a l’impression que le gouvernement donne un blanc-seing à Lithium America pour développer son projet. Et il affirme que l'entreprise use de roublardise pour arriver à ses fins, notamment en faisant pleuvoir ses dollars sur les communautés les plus pauvres et les plus touchées par le projet.

Il donne en exemple la promesse de reconstruire l’autoroute principale qui relie quelques villages ou encore celle d’offrir des emplois payants aux membres de la communauté autochtone Paiute-Shoshone, à une heure de là.

Max Wibert et son ami l’avocat Will Falk aident quelques communautés autochtones et ont organisé des poursuites en justice contre le Bureau de la gestion des terres publiques.

Le Nevada compte 27 communautés autochtones. La grande majorité considère Thacker Pass comme étant une terre sacrée. Le futur site de la mine aurait été le théâtre d’un massacre orchestré contre des autochtones par la cavalerie américaine en 1865. Y reposeraient donc sur cette terre les dépouilles de leurs ancêtres.

C’est le cas de celle de Reno-Sparks.

Lorsqu’on pénètre dans cette communauté, en plein centre-ville de Reno, on a l’impression d’entrer dans un univers parallèle. La pauvreté est apparente : de vieilles voitures qui ne semblent plus fonctionner ont colonisé les rues.

Dans les bureaux du conseil de bande, le président de la communauté de Reno-Sparks, Arlan D. Melendez, regarde par la fenêtre. Il semble inquiet, mais surtout déçu. Nous devons encore nous battre, lance le président. Lui et son équipe ont aussi entrepris des démarches en justice. Il déplore le manque de consultation de la part de Lithium America et du Bureau de la gestion des terres publiques.

Il affirme que le processus est allé trop vite et, selon lui, la pandémie a servi de prétexte pour organiser moins de réunions d’informations et de débats publics sur le projet de mine.

Jouer au chien de garde

À Orovada, à 30 kilomètres du site de Thacker Pass, un comité de citoyens a été mis sur pied, le Thacker Pass concerned citizens.

Concrètement, dans ce village d’agriculteurs de 200 âmes, personne ne veut vraiment du méga-projet. Mais Gina Amato, qui parle au nom des citoyens, croit que tant qu’il y aura du lithium dans cette cuvette, il y aura des investisseurs intéressés qui voudront y ouvrir une mine.

Ils ont donc décidé, raconte Gina Amato, de contrôler ce qui était possible et d’en profiter pour faire avancer les intérêts de la communauté.

Gina Amato explique que les représentants du comité citoyen ont développé une relation cordiale avec les gens de Lithium America et que, plutôt que de recevoir des offres non sollicitées de sa part, ils imposent leurs demandes.

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Par exemple, la compagnie a accepté de construire une toute nouvelle école sur un autre site. L’école actuelle est vétuste et située sur la seule route qui mène au site de Thacker Pass. Les citoyens étaient inquiets de voir des centaines de camions lourds circuler soudainement devant la petite école.

L'entreprise a aussi accepté de payer un spécialiste au choix de la communauté pour repasser au peigne fin les études d’impacts environnementaux effectuées par la compagnie. Aussi, elle élabore, toujours à la demande de la communauté, un plan de développement d’habitations pour les travailleurs qui ne viendra pas défigurer l’image du petit village.

Nous les avons à l'œil et nous veillons à chaque détail du projet, nous protégerons notre communauté jusqu’au bout, affirme Gina Amato.

Tim Crowley se dit ravi de collaborer avec la communauté de Thacker Pass. Il est convaincu de pouvoir démontrer à la communauté que son entreprise prend très à cœur de bien faire les choses.

Il n’y a pas d’arbres à couper

À une heure au sud du site de Thacker Pass, la seule ville où on peut trouver où manger et dormir entre Reno et la frontière de l’Oregon, on reçoit positivement la venue de la nouvelle mine. Le maire de la ville de 8000 résidents, Richard Stone, croit que les retombées économiques pourraient donner un petit coup de pouce à son coin de pays.

Il suffit de s’aventurer dans les quelques rues autour de la mairie pour comprendre que le salaire moyen ici ne doit pas être très élevé. Nous avons le gisement au nord, on devrait l’utiliser, fait valoir le maire.

Richard Stone croit aussi que c’est le geste à poser pour aider à combattre les effets des changements climatiques.

Un argument, selon le maire, qui peut aider à convaincre les sceptiques.

Chose certaine, détruire une vaste terre au nom de la protection de l'environnement ne fait pas l’unanimité.

lein régime, la mine, à elle seule, devrait produire 40 000 tonnes de lithium, soit environ 10 % de la production mondiale.

 

 

Modifié par Le Protecteur
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il y a 25 minutes, Le Protecteur a dit :

Et que dire, que le futur RAM 2024 électrique, est deja le meilleur au monde même s,il n'est meme pas encore en usine.

 

le futur DODGE RAM 2024, sera tout simplement le plus perfectionné des pick up électrique, la réincarnation automobile....😇🥰 

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