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«Couvrir» la guerre en Ukraine


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Pour votre information :

Par FRANÇOIS CARDINAL - LA PRESSE - Mardi le 1er mafrs 2022

Bien peu de gens croyaient aux menaces de Vladimir Poutine il y a quelques jours encore. Et on ne faisait pas exception à La Presse.

On hésitait donc à renvoyer un journaliste et un photographe sur le terrain en Ukraine, après la couverture que nous avaient offerte Vincent Larouche et David Boily fin janvier.

Il n’est déjà pas de tout repos de voyager dans un pays menacé par une puissance nucléaire militaire, c’est encore plus difficile en temps de pandémie !

Notre photographe a d’ailleurs attrapé la COVID-19 sur place, imaginez…

Donc, on attendait de voir ce qui se passe là-bas… jusqu’à 21 h 40 mercredi dernier, moment où les missiles ont soudainement quitté leur base à Moscou. 

La guerre était déclenchée. 

Et il fallait alors déclencher notre plan de couverture spéciale.

***

Bon. Quand je parle de « plan de couverture spéciale », j’exagère un peu. Il n’existe pas de plan comme tel puisque la réaction aux évènements est notre métier.

Le déclenchement d’une guerre pour une salle de rédaction comme celle de La Presse équivaut plutôt à une gestion de crise. On se place en mode « couverture tous azimuts ».

Un bon nombre de journalistes et d’artisans sont embrigadés dans cette couverture spéciale, compte tenu de l’importance de l’évènement. Ils cessent donc ce qu’ils font, mettent de côté leur spécialité temporairement (qu’ils soient aux arts ou aux affaires) et oublient ce qu’ils avaient prévu publier. 

Et donc, quand on ouvre la machine, tout le monde a son rôle dans la couverture, du graphiste qui élabore des cartes du conflit à la réviseure qui s’interroge sur l’emploi des noms (Kyïv ou Kiev) en passant par les pupitreurs qui doivent se familiariser avec la géopolitique locale et les journalistes qui doivent trouver des contacts sur place.

Résultat : une couverture à 360 degrés sur toutes nos plateformes et nos vitrines.

Pour vous donner une petite idée : on a mis 15 journalistes sur le conflit dès jeudi, on a publié une cinquantaine de textes en un peu plus de 24 heures, on a consacré les deux tiers des écrans de la section actualités de La Presse+ à l’Ukraine, on a reçu 800 questions de lecteurs.

Bref, on a déployé la machine.

***

Mais je ne voudrais pas vous donner l’impression qu’on pense toujours avoir tout bien dans le meilleur des mondes.

Nos plus féroces critiques… c’est nous-mêmes. Chaque jour, on se demande ce qu’on aurait pu faire mieux. Et on trouve toujours, forcément, puisqu’on travaille constamment dans l’urgence du moment et de l’édition du lendemain.

Vendredi, par exemple, on aurait pu mieux expliquer les sanctions du Canada. On aurait pu se pencher plus rapidement sur la santé mentale de Poutine. On aurait pu illustrer de manière encore plus simple le conflit pour ceux qui n’ont pas lu sur l’Ukraine avant la guerre.

Et surtout… on aurait pu avoir quelqu’un sur place.

On avait une très bonne pigiste en Pologne, mais rien ne vaut le regard d’un journaliste de La Presse que vous connaissez pour nous faire sentir, voir, comprendre ce qui se passe sur le terrain.

Et donc, on s’est dépêchés à envoyer une journaliste et une photographe, Mélanie Marquis et Sarah Mongeau-Birkett, qui sont arrivées à Cracovie hier soir, dans le but de se frayer un chemin jusqu’en Ukraine.

Pas toujours facile, avec les assureurs qui nous laissent tomber, les équipements de protection à acheter, le fixeur (aide-journaliste sur place) à trouver, les tests de dépistage de la COVID-19 à effectuer, etc. 

Mais elles y sont maintenant. Et elles vous feront voir et entendre ce qui se passe là-bas dès demain.

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Ca c'est comme pour le Covid. Coment cela se fait qu'un petit counne comme moi - arrive a voir plus loin qu'eux autres ?

Le monde essaie trop de regarder avec les yeux roses ... et ceux malgré les événements de la réalité.

. Pour le Covid, la chine a isolé 10 millions de personnes ... et nous, près de 2 mois apres on se demandait encore si le virus peut se transmettre et comment.

. Pour les russes, ils ont ammasser la moitié de leur armée de terre autour de l'Ukraine. Ca coute tres chere, propabement autour de 50 millions par jour ... et nous, on se disait que c'est rien, juste un coup d'éclat de patine. Avant hier, trump vantait encore les mérites de putine. Pour moi, ce qui était pas clair c'était la guerre et l'avancement vers Kiev. Je me disait qu'il y avait 15% pour que putine n'envahit que les régions qui voulait l'indépendance. Et meme la, ca vulait dire les journalistes voulaient pas couvrir ces événements ?

Si on veut mettre en perspective, c'est comme si le Canada mettait 50% de son armée de terre a la frontiere de l'Alaska ... et on se dit qu'il y aura rien de tres spécial qui va arriver. Juste un coup de sang du petit trudeau. 

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