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40 ans d’implication pour le retour du saumon atlantique de la rivière Jacques-Cartier.


Carpediem

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Bonjour !

 

https://youtu.be/fYqd3SkqUYo

Voici un vidéo de la chaîne YouTube de la FQCP (fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs) animés par le président de la corporation du bassin versant de la rivière Jacques-Cartier, Claude Sauvé sur l’historique des quarante ans de préservation de la population du saumon atlantique à la rivière Jacques-Cartier.

 

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Voici une éphéméride de la pêche du saumon et des aménagements au fil des ans à  la rivière Jacques-Cartier.

 

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Aquarelle représentant le pont Déry aux cascades de la gorge de la rivière Jacques-Cartier.

- En 1833, Édouard Larue construit un moulin à farine en aval de la gorge Déry. Il est située en face de la fosse De-l’Hospital. Il est connu sous le nom du "Moulin de la Dalle".

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Photographie du moulin De-la-Dalle sur la rivière Jacques-Cartier.

La gorge Déry est le plus grand obstacle naturel qu’affrontent les saumons lors de la montaison de la rivière Jacques-Cartier. Cette cascade de la gorge, à un dénivelée de plus où moins 16 mètres répartis sur un demi kilomètre.

Selon les récits archivés des premiers pêcheurs la fosse De-l’Hospital donne son nom à cause de la forte mortalité dû aux blessures causées par les tentatives des saumons à remonter cette cascade. Les pêcheurs estimaient que la probabilité que le saumon arriverait à franchir cet obstacle était de 1 pour 100.

- En 1867, J.K. Boswell le nouveau propriétaire des terrains adjacents au pont Déry sur la rivière Jacques-Cartier fait creuser un canal d'une longueur d'environ 54 mètres devant servir d'échelle à poissons pour faciliter la montaison du saumon pour la pêche sportive.

Un tunnel souterrain, situé à 2 arpents en amont du pont Déry rejoint la rivière en aval du pont, en bas de ce qui était autrefois la cascade Déry. Il produit ainsi une chute de 50 pieds (15,24 mètres). Cette source d'énergie actionnait la grande roue du moulin.

- En 1870, Lazare Bordeleau construit un barrage près de l'entrée du canal souterrain. Il souhaite ainsi augmenter le débit d'eau servant à la grande roue du moulin De-la-Dalle dont il est alors propriétaire. 

- En 1877, les frères Boswel fondent le club privé de pêche « The Jacques-Cartier River Fishing Club ». 

- En 1900, la compagnie Jacques-Cartier-Water-and-Power-Company construit la centrale hydroélectrique Saint-Gabriel sur la rivière Jacques-Cartier. À l’époque où elle était pleinement opérationnelle, la centrale Saint-Gabriel fournissait de l’électricité à la base militaire de Valcartier, aux municipalités de Loretteville et de Shannon et à une petite portion de la Ville de Québec.

- En 1904, Thomas Parkin Bishop et Émile Romuald Pépin, unis en affaire sous le nom de Montreal-Paper-Company, achète le lot 286 des héritiers de Joseph Knight Boswell. Ils y construisent un moulin à papier. On érige aussi un barrage sur la rivière en vue de fournir l'électricité requise par les nouvelles installations. Le trou à Lamothe disparaîtra à ce moment. Le saumon ne pourra définitivement plus remonter en amont de ce barrage. 

- En 1904, l'échelle à poisson de Boswell est inondée par la construction du barrage 

- En 1908, la Montreal-Paper-Company change de mains. Une entreprise américaine, la F.W.-Bird-and-Son s'en porte acquéreur. Le propriétaire était Charles S. Bird, originaire du Massachusetts.

- En 1913, la construction d'un barrage hydroélectrique à l'embouchure de la rivière, à la ville de Donnacona et en 1920 celui du barrage McDougall (en aval) de Pont-Rouge empêche la montaison du saumon atlantique. Depuis cette date, le saumon sera absent de la rivière Jacques-Cartier.

- En 1920, construction du barrage McDougall (en aval) de Pont-Rouge.

- En 1926, la compagnie " F.W.-Bird-and-Son " vend le barrage (barrage Bird) qui alimente son usine en électricité, à la " Donnacona-Paper ". Cependant, cette dernière s'engage à continuer de lui fournir l'énergie nécessaire. 

- En 1927, la compagnie se fusionne avec une autre entreprise et devient la " Building-Products " (BPCO). En 1987, elle deviendra EMCO.

- En 1937, la " Donnacona-Paper " construit la centrale hydroélectrique Bird (Bird I). Cette compagnie deviendra la " Dominion-Tar-and-Chemicals " en 1957, puis la " Domtar " en 1962. En 1993, le barrage et la centrale hydroélectrique passera de la " Domtar " à " R.S.P. Hydro ".

- En 1913, la Donnacona-Paper fait aussi construire un barrage, à l'embouchure de la rivière Jacques-Cartier afin de fournir l'électricité à son usine de pâtes et papier. À partir de ce moment, le saumon fut incapable de remonter la rivière. Ce barrage est connu sous le nom de Domtar, même si la compagnie Algonquin-Power l'a racheté en 1994. 

- En 1955, l'idée de réintroduire Salmo salar dans la Jacques-Cartier est soulevée par un réputé avocat de la région, Me Napoléon Beaudet. Par la suite, quelques individus, ayant en commun une passion pour le saumon atlantique, reprennent le concept.

- En 1972, Hydro-Québec sous le nom du projet Champigny, planifie la construction d’un nouveau barrage hydroélectrique sur la rivière Jacques-Cartier à Tewkesbury.

- En 1973, la CIFQ (Corporation des ingénieurs forestiers de la province de Québec) présente aux journalistes un plan étoffé pour créer, dans la vallée de la rivière Jacques-Cartier, un parc naturel de conservation plutôt qu’un barrage.

- En 1975, sous l’impopularité croissante de la population contre le projet des barrages sur la rivière Jacques-Cartier, le gouvernement de l’époque recule et abandonne le projet Champigny. Le ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche Claude Simard confirme officiellement, au début du mois d’août, la défaite d’Hydro-Québec. Et n’ouvriras pas les portes du parc Des-Laurentides au constructeur de barrage hydroélectrique. C’est alors q’Hydro-Québec débute les grands travaux des barrages hydroélectriques aux rivières des territoires cries de la baie de James.

- En 1976, le transport par flottage du bois est suspendu sur les rivières du Québec.

- En 1977, le gouvernement du Québec sanctionne la Loi sur les Parcs lui donnant le pouvoir d'établir des parcs de conservation et de récréation où l'exploitation des ressources (à l'exception de la pêche) est interdite. 

- En 1978, abolition des clubs privés de chasse et pêche. Création des ZEC (zones d’Expoitations Contrôlées) par le gouvernement du Québec afin de rendre les territoires fauniques québécois, accessible au grand public pour des activités récréo-touristiques.

- En 1978, création du BAP (bureau d’audiences publiques) sur l’environnement. C’est un organisme impartial qui consiste à informer et consulter la population, a enquêter sur les dossiers qui lui sont confiés et, enfin, d'éclairer la prise de décision gouvernementale impliquant l’environnement.

- En 1979, création du premier ministère de l’environnement québécois.

- En 1979 c’est la naissance du "Comité de restauration de la Jacques-Cartier", aujourd'hui nommé "Corporation de restauration de La Jacques-Cartier" (CRJC).

- En 1981, le gouvernement québécois attribue le statut de parc de conservation à un nouveau secteur du parc Des-Laurentides, il lui donne l'appellation de parc De-la-Jacques-Cartier.

- En 1983, on voit le retour des premiers saumons migrateurs adultes.

- En 1985, les bénévoles de la CRJC entreprennent le nettoyage des rives et la construction de la passe migratoire de Donnacona.

- En 1984, le MLCP (ministère du loisir, chasse et pêche) acquiert 62,5 % des rives situées entre Donnacona et Tewkesbury. 

- En 1989, une frayère artificielle est construite à Cap-Santé et aménage un incubateur dans un affluent de la rivière Jacques-Cartier.

- En 1990, 1185 saumons remontent la Jacques-Cartier. C’est un grand succès pour le programme de restauration du saumon atlantique à la rivière Jacques-Cartier.

- En 1991, la rivière obtient le statut de protection officielle de "Rivière-à-Saumon", une ZEC (Zone d’Exploitation Contrôlée) est créée. C'est la première année d'exploitation moderne de la pêche sportive au saumon atlantique de la rivière Jacques-Cartier.

- En 1991, un mandat est accordé  à la CRJC (Corporation du bassin de la rivière Jacques-Cartier) pour la gestion de la pêche sportive au saumon atlantique avec l'instauration d'une ZEC à gestion mixte, une première au Québec dans le secteur Donnacona-Pont-Rouge.

- En 1992, aménagement d’un incubateur à Donnacona, on restaure la passe migratoire et on y installe un monorail pour faciliter le transport du saumon atlantique. Deux secteurs contingentés sont établis sur la rivière Jacques-Cartier dans la ZEC. Une étude est entreprise sur le comportement du saumon gracié (C&R) dans le secteur 2 (contingenté). Depuis sa création, la CRJC travaille à la réintroduction du saumon dans la rivière. Elle assure le lien essentiel entre les gens du milieu, les municipalités riveraines, les gouvernements et autres intervenants. 

- En 1999, le gouvernement a confie à la SÉPAQ (Service des établissements de pleins airs du Québec) la gestion des activités et services de tous les parcs et réserves fauniques situés au sud du 50e parallèle, en vue de les protéger et de les mettre en valeur.

- En 2000, la pêche commerciale au saumon atlantique dans les eaux canadiennes prends fin.

- En 2001, la Loi sur les parcs (1977) est modifiée afin de remplacer les notions de parc de conservation et de récréation par la désignation de parc national répondant aux critères internationaux établis par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), une organisation non gouvernementale internationale dédiée à la conservation et à la biodiversité de la nature.

- En 2004, un moratoire est imposé par le gouvernement québécois sur la pêche sportive au saumon atlantique sur la rivière Jacques-Cartier.

- En 2009, il est absolument interdit de pêcher le saumon atlantique sur la rivière Jacques-Cartier. 

- En 2010, la municipalité de Shannon désire construire une centrale hydroélectrique sur la rivière Jacques-Cartier près de l’ancien site de la centrale Saint-Gabriel, qui a été construite en 1900.

- En 2013, le gouvernement québécois met fin au programme des petites centrales hydroélectriques privées de 50 mégawatts et moins, pour des raisons économiques et environnementales. Il justifie notamment sa décision par le fait qu'Hydro-Québec dispose déjà d'importants surplus d'énergie. En abolissant les projets de plusieurs centrales de 50 mégawatts et moins.

- En 2016, le vieux barrage en bois de Donnacona est détruit par une inondation.

- En 2017, autre barrage hydroélectrique (Algonquin-Power), est construit sur la rivière Jacques-Cartier, environ 2 km en amont du fleuve Saint-Laurent, près des municipalités de Cap-Santé et Donnacona. Ce barrage sera équipé d’une échelle à poissons gérée par la CBJC (Corporation du bassin de la rivière Jacques-Cartier).  

- 23 Mai 2017. Inauguration de la passe migratoire au barrage hydroélectrique de Cap-Santé.

- En 2019, un projet de pêche expérimentale au saumon atlantique en vue de localiser et caractériser les fosses à saumon qui sont utilisées par les saumons entre le pont du Fort-Jacques-Cartier et le barrage de Donnacona. 

- En juin 2019, un accord est intervenu pour y réduire la pêche commerciale du saumon atlantique par les autochtones du Groenland.

- En 2020, selon un rapport statistiques. Les pêcheurs au Québec, 69 % des prises de saumon atlantique ont été remises à l’eau (C&R).

- 31 janvier 2022. La Corporation du bassin de la rivière Jacques-Cartier (CBJC) a enregistré le passage du 410e saumon atlantique dans sa passe migratoire à Cap-Santé 16 septembre dernier, date de clôture de la migration annuelle.

En tout 193 madeleineaux (saumons de moins de 63 cm) et 217 redibermarins (63 cm et plus) sont revenus dans leur rivière natale. C’est 18 de moins qu’en 2020, alors que 438 saumons avaient effectué le grand périple d’environ 4000 km à partir des côtes du Groenland.

- Selon Esther Carle-Pruneau, biologiste responsable de projets à la CBJC, malgré une légère diminution, le nombre de saumons correspond à celui qui était attendu. « Le saumon atlantique suit un cycle de cinq ans. L’an dernier, c’était le pic de la 3e année, en 2021 c’était la quatrième année. La diminution était prévue, mais elle est un peu plus faible que prévu », a expliqué Mme Carle-Pruneau, en entrevue le 25 janvier 2022.

Le saumon atlantique continue d’être fidèle à la rivière Jacques-Cartier même si le sommet de l’actuel cycle de cinq ans est plus faible que le précédent qui avait atteint 615 saumons en 2015. Les conditions dans la rivière et dans l’océan peuvent modifier grandement la migration des saumons.

Mais le principal obstacle qui pourrait influencer ce retour dans les prochaines années est sans aucun doute le changement climatique.

L’eau du fleuve Saint-Laurent tout comme celle de l’océan Atlantique se réchauffe. Les saumons, comme les truites, préfèrent les eaux froides et bien oxygénées. Ils pourraient peut-être en venir à bouder la rivière Jacques-Cartier, la rivière à saumon la plus au sud au Québec, si l’eau se réchauffe trop.

 

Références : 

Magazine Salmo Salar #33, Hiver, Décembre 1993.

https://infoportneuf.com/2017/05/23/reouverture-de-la-passe-migratoire-a-cap-sante/

https://www.courrierdeportneuf.com/2022/01/31/montaison-dans-la-jacques-cartier-le-rechauffement-climatique-pourrait-nuire-au-saumon/

https://www.ledevoir.com/societe/environnement/41669/la-riviere-jacques-cartier-saumons-a-roulettes-pour-quelques-kw-de-plus

https://www.quebechebdo.com/local/173941/le-retour-de-la-peche-au-saumon-sur-la-jacques-cartier/amp/

 

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Bonjour !

 

https://youtu.be/8kqBGhdRNtg

Voici un vidéo de la chaîne YouTube d’Ici-Québec sur la restauration de la population du saumon atlantique de la rivière Jacques-Cartier et les quarante ans de travail de protection de la CBJC (Corporation du Bassin versant de la Rivière Jacques-Cartier).

 

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Salut Carpediem!

Si les stocks de saumons atlantiques sont en restauration dans la rivière Jacques-Cartier, on le doit SURTOUT à l'Association des pêcheurs sportifs de saumons du Québec (A.P.S.S.Q.), créée en 1976 et qui s'est transformée en 1984 en Fédération québécoise pour le saumon atlantique (F.Q.S.A.)...

L'APSSQ, qui s'était donné pour mission de restaurer d'anciennes rivières à saumons du cœur du Québec, a créé des organismes locaux et régionaux pour s'occuper de rivières spécifiques. Ce fut le cas de la création par l'APSSQ de la Corporation de restauration de la Jacques-Cartier (C.R.J.C.), qui s'est transformée plus tard en Corporation du bassin de la Jacques-Cartier.

Il est nécessaire aussi de souligner que des biologistes se sont farouchement opposés au projet de restauration des stocks de saumons atlantiques dans la rivière Jacques-Cartier, disant qu'ils ne croyaient pas à la réussite de ce projet. Ils ont argumenté auprès des autorités politiques provinciales que «le saumon ne passerait jamais dans la m.a.r.d.e devant l'agglomération urbaine de Québec pour se rendre jusqu'à Donnacona»!!! En fait, ces biologistes étaient frustrés que ce n'était pas l'un de leurs projets... Ils n'admettaient pas que de simples pêcheurs sportifs aient réussi à convaincre les autorités politiques québécoises d'appuyer un tel projet, car ils se sentaient poussés dans le khul...

Et je pourrais en écrire beaucoup plus sur les tractations en coulisses qui ont conduit à la réalisation de ce projet...

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