Aller au contenu

Le grand virage plein-air des ZEC.


Publications recommandés

Bonjour !

 

- 19 octobre 2020

Forcés de remettre à plus tard leurs aventures à l’étranger et à demeurer au Québec, bien des amateurs de plein-air ont fait de belles découvertes l’été dernier. Les zones d’exploitation contrôlée (ZEC), par exemple. De plus en plus de ZEC vont au-delà des traditionnelles activités de chasse et pêche et offrent maintenant des activités de plein-air comme la randonnée pédestre et le canot-camping. 

« Le réseau des ZEC est un secret encore bien gardé », déclare Benjamin Lavallée, conseiller aux communications-partenariat et développement à la fédération québécoise des gestionnaires de ZEC. « Il y a un énorme tournant qu’on ressent en ce qui concerne le plein-air. »

Plusieurs zecs ont fait le pari de la diversification. « Les ZEC n’ont pas le choix de s’adapter, explique M. Lavallée. On a conscience de ça parce que la chasse et la pêche sont un peu en déclin. Il y a une nouvelle clientèle aujourd’hui qui ne viendra pas uniquement chasser ou pêcher mais qui veut être polyvalente : une journée de pêche, une journée de randonnée, une journée de Fatbike, puis une autre journée de pêche. »

Les 63 zones d’exploitation contrôlée ont pris naissance avec ce que M. Lavallée appelle le grand« Déclubage ». « Avant l’époque de René Lévesque, la majorité des baux des territoires publics québécois appartenaient à des clubs privés, qui étaient le plus ouvent des clubs américains. Le parti de René Lévesque est arrivé au pouvoir et a décidé de décluber tout ça, pour donner aux québécois un accès universel à tout les territoires publics québécois.

Les ZEC font partie de ce déclubage.» dit Benjamin Lavallée. Il affirme que la gestion des ZEC est unique : on a confié la gestion de ces terres publiques à des organismes à but non lucratif. « Tous les profits sont remis pour la conservation et l’accessibilité du territoire public. C’est un gros projet démocratique. »

Des gens du milieu peuvent ainsi s’impliquer en se faisant élire au conseil d’administration. Dans plusieurs régions, la ZEC est un moteur économique important. On parle de chasse et de pêche mais aussi d’exploitation forestière et d’acériculture. « C’est un projet partagé par beaucoup d’intervenants mais ça reste de beaux joyaux partout au Québec », affirme M. Lavallée.

On y retrouve plus de liberté que dans les parcs gérés par la société des établissements de plein-air du Québec (SEPAQ), c’est beaucoup moins coûteux qu’une pourvoirie, mais on n’y retrouve pas le même niveau de services. En gros, il faut être autonome.

« Quelqu’un qui veut un service d’accompagnement, un kit tout inclus, va peut-être moins trouver son compte dans le réseau des ZEC. Par contre, il pourra au moins louer un chalet et être informé à l’accueil ».

 

- L’hébergement se développe.

L’hébergement fait justement partie de la diversification qu’ont amorcée plusieurs ZEC. « On parle de yourtes, de tipis, de chalets, de refuges, indique M. Lavallée. On a ajouté à ça des activités comme le canot-camping, le vélo de montagne, la randonnée. Mais toutes les ZEC ne sont pas au même niveau : il y a des ZEC un peu plus proactives dans le développement d’activités comme ça ».

Il mentionne notamment la ZEC Des-Passes, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui travaille notamment sur des circuits de canot-camping, et la ZEC Lavigne, dans la région du haut-Lanaudière, offre aussi de très beaux sentiers de randonnée pédestre.

La ZEC Louise-Gosford, en Estrie, près de la région des montagnes blanches du New Hampshire, offres un réseau de randonnée pédestre dans la forêt du mont Gosford. C’est l’une des plus hautes montagnes du sud-ouest du Québec. Cette ZEC de montagne attire de plus en plus de randonneurs, fait œuvre de pionnières. Cela fait une quinzaine d’années qu’on y entretien un bon réseau de sentiers pour la randonnée en montagne. 

« Les premières années, c’était moins exploité mais maintenant, c’est de plus en plus populaire, déclare Steeve Edwards, président du conseil d’administration de la ZEC. Ce sont l’OSBL (organisme sans but lucratif) Les Sentiers-Frontaliers qui veille sur notre territoire et entretiennent les sentiers. Ils font un bel ouvrage ». 

L’organisme sans but lucratif est reconnu comme organisme de bienfaisance et faisant la promotion des activités de plein-air, non-motorisées, telles la randonnée pédestre et la raquette. Les Sentiers-Frontaliers se définissent aussi par ses efforts d'aménagement, de construction et d'entretien d'un réseau de randonnée non-motorisée. Les amateurs de plein-air peuvent également faire du bivouac (camping sauvage) à la ZEC Louise-Gosford. En hiver, c’est la raquette alpine qui est à l’honneur. 

De son côté, cela fait quatre ans que la ZEC Des-Martres, dans la région de Charlevoix, aménage des sentiers de randonnée pédestre et développe des circuits de canot-camping. Elle vient également d’aménager 12 kilomètres de sentiers de vélo de montagne, une distance qu’elle doublera l’année prochaine. 

Elle commence aussi à mettre en place un nouveau type d’hébergement, des dômes avec un toit transparent. « Les gens vont avoir accès à des nuits de Perséides, à des nuits de belles étoiles  filantes », s’enthousiasme le président du conseil d’administration de la ZEC Des-Martres, Harold Castonguay.

La ZEC, qui a toujours fermé pour la saison hivernale, travaille sur des projets de randonnée en raquettes, de ski de fond et de vélo à pneus surdimensionnés pour la saison 2021-2022.

 

- D’abord le plein air.

La chasse et la pêche demeurent des activités importantes pour la ZEC Des-Martres mais il a quand même fallu qu’elle s’adapte à une nouvelle réalité. « Les goûts ont changé, affirme M. Castonguay. La nouvelle génération n’est plus aussi axée sur la chasse et la pêche : elle aime plus le plein-air, la randonnée, les soirées autour d’un feu de camp sur le bord du lac».

Au cours de l’été, les québécois ont afflué dans leurs parcs nationaux. Très souvent, les autorités du parc Des-Grands-Jardins (SEPAQ) ont dû refuser des visiteurs parce qu’il y avait déjà trop de gens dans les sentiers. Elles les ont alors dirigés vers la ZEC Des-Martres, tout près.

« Nous avons une bonne relation avec les gens de la SEPAQ, ça nous a beaucoup aidés, commente Harold Castonguay. Ça a fait découvrir les ZEC à un paquet de monde qui ne savait même pas ce qu’était une ZEC. Chez nous, le nombre de visiteurs a carrément triplé. »

Évidemment, avec la deuxième vague de la pandémie, les déplacements entre les régions ne sont pas recommandés. Il faudra attendre un peu et s’informer avant d’aller visiter des ZEC d’autres régions. En outre, à l’automne pendant la saison de la chasse, les zones d’exploitation contrôlée ne représentent pas nécessairement le meilleur endroit où aller se balader. Notamment pendant la période de la chasse à l’orignal.

« On ne voudrait pas que les chasseurs vous prennent pour un orignal, lance M. Lavallée. Mais c’est aussi pour éviter les conflits. »

 

- Marie Tison, journal La Presse.

 

https://www.lapresse.ca/voyage/plein-air/2020-10-19/le-virage-plein-air-des-zecs.php

https://www.sentiersfrontaliers.qc.ca/a-propos/qui-sommes-nous

https://www.reseauzec.com/

 

🎣

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.



×
×
  • Créer...