Sagepêcheur Posté(e) Mai 17, 2018 Signaler Share Posté(e) Mai 17, 2018 Ayant parcouru pendant nombre d’années les recoins de la haute Mauricie, différents secteurs étant particuliers par la qualité de pêche que l’on y pratiquait. --- Canton de Dansereau --- De superficie restreinte, l’ancien club Métro dont nous étions membres était l’une de mes références coups de cœur de l’époque pour l’abondance et la qualité. – De la truite, seulement de la truite. – Des quelques lacs dispersés sur notre petit territoire, nous avions par contre une magnifique rivière à portée qui s’étendait sur plusieurs kilomètres, sillonnant les territoires de plusieurs autres clubs privés, elle était de plus confluent de plusieurs grands lacs. Plusieurs des plus gros spécimens ferrés allant jusqu’à 2.5 kg. provenant sans doute de ces lacs. Comme plusieurs rivières, celle-ci ayant 10 mètres dans son plus large n’était pas des plus facile à pêcher. De courants passablement forts et de niveaux d’eau très variables dépendamment de plusieurs autres facteurs que la crue printanière, sa particularité en forme de serpentin couvrant cette multitude de kilomètres avec plusieurs obstacles (castor) d’un ensemble de plus petites rivières elles aussi tributaires et confluentes, n’offrant d’autres alternatives que la pêche à gué. ------------ Début Juin, vérification auprès de quelques autres membres du club sur la disponibilité de l’un des chalets communs et départ de nos deux camionnettes ce vendredi midi pour les nombreux kilomètres à parcourir nous séparant de notre résidence secondaire (piteux chalet), auquel nous nous contentons de nous installer confortablement, laissant place à la pêche au matin suivant. --- Soleil radieux, déjeuner léger, nous partons tous (5) pour une première de la saison en ce lieu prometteur. Ne pêchant surtout pas de façon individuelle car l’une de nos femmes a une peur maladive des animaux de nos forêts dont nos fameux ours en saison (en plus des souris de chalets). --- Nous partons donc en 2 groupes distincts positionnés en aval et amont, explorer ces fonds de rivière printanier pour se rejoindre à un point de ralliement. De prometteur à profitable, ce fut une bonne pêche. --- Après avoir tous parcouru le court sentier nous ramenant au chemin, nous repartons dans des directions opposées rejoindre chacun nos véhicules respectifs. En chemin, nous rencontrons et discutons brièvement avec notre voisin bien connu, M. Louis-Philippe Lebeau, propriétaire à l’époque de la pourvoirie voisine… (Pourvoirie Haltaparche-Lac Elliott) – Celui-ci, en plus de son hydrobase, possède un mini-bus et fait la navette quotidienne en circulant sur notre territoire pour quelques kilomètres afin de desservir la clientèle souvent américaine arrivant par train à Weymontachie. Il aborde le sujet de la présence de nos bêtes noires qu’il a croisé plus tôt créant quelques vives inquiétudes de plus chez notre malheureuse. Retour en milieu de journée, goûter, partie de cartes pour les uns et p’tit somme pour les autres. Quelques truites généreusement accompagnées nous serviront de souper pour clore cette journée. --- Lendemain matin, lever du jour matinal comme à l’habitude, le paternel m’offre de l’accompagner à ce pont définissant justement la limite ‘Est’ de la pourvoirie voisine, lequel surplombe la même rivière (Najoua) dont les proximités pour la pêche offrent généralement un succès enviable. - Sommeil encore présent et évident pour les quelques uns ayant donné une réponse mais décline moi aussi l’invitation et demeure pour quelques heures supplémentaires de sommeil. Le père démarre l’une des camionnettes et s’éloigne en direction définie. De la truite à l’ours --- Un ours probablement tout près l’ayant entendu démarrer a sans doute cru que tous étaient partis et s’est approché. Mis à part la dame qui ne dort que d’un œil, à peine étions nous tous endormis à nouveau qu’un cri perçant (la foudre tombe … sto) retentit :« ‘’André … ya in ourrrr ! ‘’ » Tous le pied hors du lit, oui effectivement un ours sur notre balcon, se tenant debout devant la porte mais nous entendant, déguerpit aussitôt pour retourner les pattes à son coup, de peur de se faire dévorer par la dame en question. De l’ours à l’orignal Au même moment, le retour de mon père arrivant en trombe et n’ayant parcouru qu’un kilomètre pour nous annoncer être en présence d’un orignal d’un an, mort et semi-dévoré en plein milieu du chemin. Intéressés, nous nous rendîmes tous sur place, témoin de ce spectacle quand même très désolant. La bête en bonne partie refroidie avait sans doute été traqué la veille ou en début de nuit. Pas très brillant comme idée compte tenu qu’il s’agissait peut-être d’un animal malade ou des sangs peut-être échauffées d’un combat sans merci suivi d’une mort horrible mais il fut convenu de retourner la bête, d’en prendre une partie arrière et d’en faire quelques paquets pour ensuite déplacer en bordure du chemin ce qui restait de la carcasse de cette pauvre bête.- Ayant mis fin à notre activité de pêche quelques heures plus tard, nous rebroussons chemin en vue de notre départ ce Dimanche midi. De l’orignal à la cour --- Mardi matin, première heure… 2 agents de la faune cognent à notre porte venant saisir dans notre congélateur les paquets d’orignal prélevés de même que la série de questions s’y enjoignant. Réception par la poste quelques jours plus tard de l’avis de comparution pour un règlement final dans les mois suivants. Alléguant la possibilité que nous ayons d’abord tué l’animal pour qu’il soit ensuite dévoré, nous avons présenté en preuve la vidéo de caméra 8 mm. de l’événement que nous avions pris la peine d’entièrement filmé avant de toucher à quoi que ce soit et à laquelle nous pouvions clairement distinguer les multiples traces d’ours laissées tout autour de l’animal. Avons quand même été blâmé et sanctionné d’une légère amende à l’égard de l’une des accusations qui est demeurée sans pouvoir vous la citer. (‘’me rappelle pu’’) Comme quoi même à jeun, l’homme peut parfois prendre de mauvaises décisions … Morale : Si un obstacle entrave le chemin de votre vie, contournez-le, sinon déplacez-le afin d’en disposer avec soins. Ça vous évitera peut-être le sermon d’un juge … Note : Visite et reconnaissance des lieux à quelques reprises depuis cette période – Niveaux d’eau abaissés, lit de rivières et ruisseaux déplacés par endroits, ravage de quelques incendies en plus de secteurs de coupes forestière. Je me propose bien d’y retourner tout de même… 4 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
x-rap Posté Mai 17, 2018 Signaler Share Posté Mai 17, 2018 Beau récit cher braconnier. Ton titre m'a confondu, moi je prend mes truites au IGA. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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