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Dorés en abondance au pays de la ''pitoune''


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D’accessibilité très réduite pour l’époque d’un ensemble de territoires versus le potentiel étendu d’accès rendus possible  aujourd’hui par le développement d’un réseau routier forestier pour le prélèvement de la matière (bois). --- Plusieurs le diront, c’est un peu fou de voir à quel point, un territoire sur lequel  quelques années auparavant nous pouvions avoir l’impression d’être seul au monde pour se retrouver quelques années plus tard à visualiser tout autour de votre lac préféré, le nombre d’accès tentaculaire créés par des chemins servant au transport et à la récolte de bois de pulpe. --- Certains diront encore ‘’grâce aux‘’ et d’autres ‘’à cause des’’ compagnies forestières.

Paradis du Doré et de la ‘’pitoune’’

 À partir du barrage Rapide Blanc, nous montions à bord d’un bateau ‘’towboat’’ appartenant à la compagnie ‘’St-Maurice River Boom’’, avions souvent à naviguer à travers des amoncellements de ‘’pitounes’’, le bateau franchissant un à un les ‘’boom’’ ou estacades retenant ce bois de flottage tellement empilé que l’on aurait pu y marcher. -- Tout près d’une dizaine de kilomètres en amont sur la rivière St-Maurice,  nous débarquions côté Ouest, sacs de portage et équipement à écraser un mulet, pour accéder au sentier de quelques 3 kilomètres pour la traversée de la seule mais énorme montagne qui nous séparait de notre lac et chalet. – Nous n’avions qu’à céduler avec cette compagnie un rendez-vous précis aux abords de la rivière pour le retour.

« Heureusement que même les types de motoneiges de l’époque permettaient  un accès privilégié en ces territoires par périodes hivernale. »

‘’Encore la pitoune’’

Avons mis fin aux difficultés décrites pour adopter le mode de déplacement par avion grâce à un bon ami du paternel  en la personne de *M. Paul Goulet aussi membre du Club de pêche à l’époque et possédant son avion personnel basée à Lac-à-la-Tortue. --- Au retour d’un dernier voyage de pêche saisonnier auquel celui-ci  à également servi à la fermeture automnale des chalets (disons plutôt des camps), nous suivions un plan de vol linéaire défini par le magnifique panorama de couleurs qu’offrait le tracé de la Rivière St-Maurice. – N’ayant jamais survenu aucunes anomalies par l’ensemble de vols antérieurs de même que par la suite à bord d’avions, cette fois-ci fût d’exception pour moi. --- Sommes un Dimanche,  fin d’après-midi, ciel ensoleillé, altitude : 3500 pieds, à peine dépassé le Lac à Beauce en direction Rivière-aux-Rats que soudain  un fort grondement retentit dans l’habitacle faisant suite à quelques ratées de moteur et puis … ‘’Bang’’ --- Voilà, hélice en stall, fumée noire, bielle moteur cassée et autre chose en lien au carter sans doute défoncé puisque de l’huile s’échappe aussi, abondamment du rebord du couvert-moteur à un niveau où notre pilote doit entrouvrir sa vitre de portière tellement le pare-brise est saturé d’huile. --- Brève analyse de la situation considérant la faible altitude, je vois encore notre pilote regarder d’un côté et de l’autre afin de définir les possibilités qui nous sont offertes pour en arriver à la proposition d’amerrir d’urgence sur un lac en montagne à quelques kilomètres de la route pour lequel on ne connait aucun effectif de secours si bien sûr en plus, l’amerrissage se fait en douceur … ou … amerrir promptement sur la St-Maurice avec son couvert clairsemé de ‘’pitounes’’ mais pour laquelle nous serons secourus dans l’immédiat si ça tourne mal. --- Choix de la seconde option et pour le mieux avec amerrissage en bordure du rivage, légère dérive due au courant et la plongée pour de l’eau sous les bras avec corde d’approche et d’amarrage, fumée encore importante du moteur. --- ‘’Meton que ça pressait, pas à peu près, pour tous (4) de sortir de l’appareil ‘’ ---  Un couple âgé de gentils riverains en bordure de la route, ayant suivi notre approche problématique nous ont accueilli … il faut dire ici que notre type d’appareil  se rapprochant d’un Cessna 150 pour lequel,  les ‘’floats’’ étaient pratiquement plus grosses que l’appareil lui-même. Cet avion avait une structure recouverte d’une toile. – Effectivement et couramment utilisé à une époque, le rapport d’incident à dévoilé, considérant ce type de recouvrement d’avion combiné à l’oxygène et à toute la quantité d’huile projetée que la moindre étincelle de l’avarie aurait pu déclencher un incendie rapide et dévastateur.

L’avion, aile enlevée et remorquée à Lac-à-la-Tortue a passée plus d’un an sur place avant d’être vendue non-réparée.

Morale…

Tant que de mauvaises pitounes n’entravent pas la route de votre vie, il n’y a que d’heureux et forts nombreux voyages de pêche à prévoir.   hihi !

*M. Paul Goulet de Trois-Rivières était amant de la pêche et pilote de brousse mais aussi pilote d’hélicoptère, travaillant à l’éradication des végétaux à la base de toutes les tours de communication Marconi  en Mauricie et haute Mauricie479244376_RapideBlanc.thumb.png.bfac944f24cb67f6ce76c39cba25fbaf.png

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il y a 26 minutes, Garsdunord a dit :

Hé bin, tu me fais rêver à cette époque pourtant pas si lointaine

 

Une bonne cinquantaine d'années quand même. Ces photos doivent dater autour des années 1965 je suppose.

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