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Pêcheurs ... Téméraires ou maniaques ?


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Pêcheurs… téméraires ou maniaques ?

Mauricie – Ligne de Gaz Naturel (Gazoduc Mauricie-Saguenay)

Milieu des années ’80, un accès des plus difficiles mais privilégié pour les 4 téméraires pêcheurs de truites que nous étions. --- Notre secteur de pêche favori et convoité par la minorité que nous étions devenu pratiquement inaccessible, cela due à l’extrême difficulté d’accès des lieux montagneux et abrupte, de chemins de plus en plus refermés, de travailleurs acharnés qu’étaient quelques familles de castors pour nous livrer bataille malgré l’installation à répétition, de tuyaux d’évacuation en plus d’autres solutions appliquées sans trop de résultats concrets et efficaces pour solutionner le problème et ce, toujours dans le respect de la légalité. – Pas question d’abandonner ce territoire défini par une chaine de lacs qu’aucun autre accès cartographiable et potentiellement abordable par ailleurs sur des kilomètres de misère pour qui d’autres auraient bien voulu s’y aventurer. – Mon copain possédant un F-150 (2RM), camionnette qui avait déjà été exposée à toute les sauces d’accès forestier accidenté, décida de le remplacer par un Jeep Cherokee 4 x 4 ce qu’il y a de plus standard en 6 cylindres mais d’achat NEUF. – L’invitation m’est lancée, ce samedi matin printanier et très frisquet, chargement du matériel, de 2 canots solidement attachés et départ pour la pêche. Le copain Pierre, sans trop nous dire notre destination exacte (parce que nous en avons aussi plusieurs autres potentiellement très bonnes en cette période de l’année) nous mène à quelques kilomètres avant l’accès principal, en fait, ce qui se définirait comme la porte de l’ensemble des secteurs concernés. Enfin, notre ami modère subitement le véhicule pour nous dévier sur un chemin mi-défriché d’à peine 100 mètres de parcours, celui-ci ouvrant plein espace sur la ligne gazière Mauricie-Saguenay construite quelques années auparavant. --- Oui, oui, effectivement, ce gazoduc donne accès à l’un des lacs de notre fameuse chaine de lacs, parlé précédemment. --- Véhicule en arrêt … on entame une brève discussion. Me sentant aplati  au pied de ce massif fortifié, je lui dit … ‘’Héy, cé pas ce que j’pense, t’as pas l’intention de nous faire monter là … ‘’ --- Étant au plus bas niveau de ce passage Nord-Sud à travers bois, face à cette montagne, fortement rocailleuse au départ, faisant place au fil de la montée à de la roche de toutes grosseurs empilés et/ou jaillissants du sol pour finir en son sommet dénudé, d’une dizaine de mètres de cap rocheux incliné mais heureusement, entièrement sec. --- Sur moins de trois kilomètres parcourus, nous avions 2 autres montagnes comme celle-ci décrite, à gravir encore. ---Vitesse de montée ?  Je dirais 3 à 5 km./heure --- Surpris de la capacité et du potentiel énorme de ce véhicule, à part avoir heurté et cogné l’un ou l’autre des différentiels en montant et avoir tout les trois débarqué du véhicule en marche au sommet (au cap rocheux) pour pousser quelque peu tout en le replaçant dans son axe de parcours car rendu à cette étape, inclinaison oblige, même à révolution toujours égale (4 x 4 Low),  les pneus du Jeep ne cessaient de ‘’boucaner’’, le Jeep lui-même sautait (rebondissait) se déplaçant et devenant encore incontrôlable en montée obligeant à nouveau des poussées latérales pour replacer l’axe du véhicule. « Les pneus neuf en ont mangé un coup » --- Si ce n’aurait été encore que de gravir ces montagnes, il fallait aussi les descendre chacune. --- Danger à nouveau présent par une inclinaison semblable en descente mais d’absolu contrôle de vitesse où aucune accélération n’était permise. – D’un sommet de crête, de part et d’autre de ces montagnes, notre chemin à été construit d’origine par de machinerie énorme (Bulldozer); il faut comprendre que ce chemin est véritablement un acheminement (la passe) de la ligne gazière en montagne et que le  ¾ de la hauteur de celle-ci est composé de matière dynamité, grossièrement broyée et redéposée-étendue. --- Tout ça pour dire … que lors de la montée ou de la descente, de chaque côté de notre chemin, c.à d. un peu plus de la largeur de notre véhicule, il y avait des ravins d’une profondeur à faire peur. --- Quand même, le vrai plaisir des maniaques sans avoir à vous dire que nous n’avons rencontré personne à l’allée comme au retour. –-- Tout est question de coordination et de contrôle ………………………… du nombre de bières admises pour notre chauffeur avant le retour. --- Une bonne pêche, une fois de plus.

Je n’y suis retourné qu’une seule fois par la suite en Jeep, le VTT a suivi pour quelques années d’accès et les orages violents des années suivantes ont rendu pour nous cette ouverture impraticable.  (ça s’est miné mal sale)

CHIAOOoo !

Lac.JPG

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Ces lacs sont toujours bons, à part le fait malheureux que les truites du lac que je considère le meilleur des 3 sont toutes atteintes de plus en plus gravement de parasites à l'intérieur des ouies . J'ai toujours coupé la tête de ces poissons avant cuisson mais je trouve ça quand même dommage et un peu répugnant.

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