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[Review] Le petit sonar portatif iBobber


Joel-Gh

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Le sonar portatif iBobber appartient à ce nouveau courant : la pêche assistée par la technologie. Depuis quelques années, littéralement, ce domaine déborde d'innovations.  Sous les apparences modestes d'un flotteur — un "bobber" en anglais — se cache un appareil sophistiqué à l'intention des pêcheurs. Loin d'être un appareil sans défaut, le iBobber remplit néanmoins ses promesses. Il sera particulièrement bien adapté aux pêcheurs qui sont aussi randonneurs, kayakistes ou canoteurs. Nous l'avons testé pour vous pendant quatre mois, dans les conditions parfois difficiles (en automne et en hiver). Notre évaluation : 3,5 / 5.

iBobber_Storage_Bag_3_grande.jpeg

L'appareil est en plastique blanc et rouge, monté sur un lourd socle de métal recouvert de caoutchouc qui se branche à même un ordinateur ou un chargeur USB. La recharge complète se fait en quelques heures et, lorsque terminée, l'appareil clignote: le iBobber est prêt. On le décroche de son socle et on l'attache à une canne. Après avoir téléchargé l'application sur un téléphone ou une tablette, il suffit de suivre les instructions pour mettre à jour le "firmware" (les logiciels/données internes à l'appareil). Le manuel est simple, limpide et bien illustré. Le français est excellent.

L'interface de l'application est jolie, bien dessinée et facile à comprendre. On trouve les données au bon endroit et naturellement. Seul petit "hic": il y a un décalage entre le livret d'instructions et le menu principal, car le "calendrier" du pêcheur a disparu. Il est remplacé par le "Global Plotter", qui nous indique où le iBobber est utilisé présentement dans le monde. L'autre fonction était plus utile... Dommage.

 

Comment cela fonctionne-t-il?

Le iBobber est un petit sonar que l'on lance avec une canne. On recommande une canne de calibre médium ou plus, avec un fil de plus de 8lbs: le flotteur pèse 1,7 once (48 gr). Ce n'est pas un poids-plume même si c'est le plus léger des sonars de cette catégorie. Pour ma part, la majorité du temps, je l'ai tout simplement laissé dériver sur les rivières au gré du courant et derrière un kayak. L'appareil est si léger que parfois la lecture devient défectueuse ou impossible lorsque les vagues sont trop imposantes ou que le courant est trop fort. Le fabricant recommande d'ajouter un peu de poids pour que le iBobber reste toujours immergé. Nous avons ajouté un plomb-cloche de 1 ou même 2 onces (dans des situations plus extrêmes) à l'autre anneau du flotteur. Ainsi utilisé, contrairement à certains autres utilisateurs sur internet, nous n'avons eu  aucun problème majeur. Le iBobber émet un signal ; le téléphone reçoit par connexion sans fil. Tout fonctionne bien.  À la suite d'un canot ou d'un kayak, la lecture fut constante et de bonne qualité (le flotteur n'était pas plus loin qu'à une dizaine de pieds ou 3 m); à partir d'un pont ou du rivage, la connexion Bluetooth a tenu jusqu'à une centaine de pieds (35 m), sans aucune difficulté. Plus loin, l'appareil se déconnectait selon les conditions atmosphériques.

 

IMG_1512.jpg

Photo no 2 : Le petit flotteur a été lancé du haut d'un pont de la rivière St-Maurice
au mois de janvier et février (deux essais, avec ou sans glace).

 

La fonction de "mapping"

Pour moi, la plus intéressante et la plus performante des fonctions est la cartographie du fond. Il suffit de lancer l'appareil à l'eau, de s'assurer d'un bonne connexion et de "cliquer" sur le bouton à même le téléphone pour commencer à dessiner le fond de l'eau. On ramène l'appareil avec régularité jusqu'à bon port; trois secondes plus tard, on obtient le dessin du fond exploré. Facile et parfaitement utilisable. Techniquement, le sonar N'est PAS recommandé pour des fonds de moins de 4 pied (1m30), mais pour la fonction de carte, je n'ai pas eu la moindre difficulté même en 2 pieds d'eau (un canal, près d'un ancien quai, au Cap-de-la-Madeleine).

 

IMG_1499.jpg

Photo no 3 : Contrairement à mon habitude, ici, j'ai laissé dériver
le petit flotteur qui s'éloignait du pont où je me trouvais.
On voit clairement, à gauche, le pilier.

 

La fonction de "fish finder"

Lorsque le iBobber est dans l'eau, une des fonctions les plus intéressantes est certainement la recherche de poissons. Les résultats sont présentés sur un écran vertical, très simple et facile à comprendre. On y trouve le fond et les obstacles, la végétation et les poissons. Le tout est indiqué avec la profondeur appropriée. L'étiquette qui suit le poisson indique deux choses : la profondeur du poisson et sa grosseur (orange pour les moins de 15 pouces ou 40 cm, et verte pour ceux de plus de 15 pouces). L'image que l'on obtient est simplifiée, dégagée de toute donnée inutile, mais il est possible d'obtenir une image "sonar" plus traditionnelle quoique très grossière. J'ai trouvé cette dernière assez peu utile dans l'ensemble, car elle n'est pas aussi complète qu'une image de sonar classique ni aussi précise. J'ai préféré garder l'image simplifiée la plupart du temps. Il est aussi possible d'activer une alarme de poisson (très utile en kayak, par exemple, car je ne regardais pas toujours mon écran), ou même une alarme de touche si on utilise l'appareil comme un flotteur.

 

IMG_1494.jpg

Photo no 4 : Le fond étagé de la St-Maurice, avec des poissons de moins de 15 pouces
en suspension. On y indique aussi des traces de végétation.

 

La fonction "journal du pêcheur"

Dans chaque écran que présente l'application, à droite, est disposée une petite bulle avec une étoile. En tout temps, il est possible d'utiliser les fonction GPS du téléphone ou de la tablette pour enregistrer le lieu. Automatiquement, sont enregistrés les coordonnées, les conditions atmosphériques, l'écran actif. Le pêcheur peut compléter en y entrant le nom du lieu, le type de poissons pêchés, le type de leurre et autres renseignements utiles. Il peut y ajouter deux autres photos de sa photothèque ou prise sur le moment.

 

IMG_1581.png

Photo no 5 : Une entrée de mon journal du pêcheur du 26 février.
À moins 8 degrés celsius, le iBobber a navigué au milieu des glaces et a enregistré la profondeur
et la présence de poissons dans le port de Trois-Rivières.

 

Nous avons testé l'appareil à l'automne 2016 derrière un kayak, sur un lac. En janvier et février 2017 à l'occasion d'une sortie de pêche sur la glace, dans le port de Trois-Rivières et du haut d'un pont sur la St-Maurice. En hiver, la glace créé un "rebound" sonar qui devient illisible. Il faut bien s'assurer que le "trou" du pêcheur est bien nettoyé. En toutes ces circonstances, et bien utilisé, l'appareil fonctionne correctement. Il nous a permis de capturer — et de relâcher ! — de jolies perchaudes dans le Lac St-Pierre, et de centrer notre attention sur les lieux où le poisson se tenait en toute circonstance.
 

Notre appréciation

Cet appareil rendra de fiers services aux pêcheurs qui s'adonnent à la randonnée, au kayak ou au canot. Il est éminemment portatif et peu gourmand en terme d'énergie. Il a fonctionné des journées entières à utilisation intermittente; il peut suivre un kayak pendant 5 ou 6 heures sans défaillir. En fait, le téléphone se déchargeait plus rapidement que le iBobber. Avec une tablette (Android), nous avons même accès à un large écran, ce qui est tout un luxe pour un appareil de ce prix. Pour quelqu'un qui possède déjà un téléphone ou une tablette, pour quelqu'un qui cherche un petit appareil facile d'utilisation et peu coûteux, le iBobber remplit ses promesses. L'appareil est perfectible (une meilleure lecture et stabilité en eau agitée, une image sonar plus nette et plus précise en mode sonar, etc.) et l'application peut être plus complète (calendrier du pêcheur). Le seul véritable défaut que nous lui avons trouvé est le fait que la fonction "fish finder" (recherche de poissons) est inutilisable à moins de 4 pieds (1m30). Pour le pêcheur à partir de la grève, c'est un désavantage, car les données sur la présence ou non de poissons ne sont valides qu'à partir de 4 pieds de profondeur; c'est parfois beaucoup de "spots" manqués. Un sonar plus cher proposera une puissance d'émission moins grande et donc utilisable en eau peu profonde. Ici, il faut choisir entre une fonction importante et le prix. Pour environ 100 $, et en tenant compte des limites ci-haut mentionnées, ce petit appareil est devenu un pièce d'équipement incontournable de mes randonnées de pêche. Je ne m'en passerais plus. En arrivant sur un nouveau lieu, je vérifie s'il y a du poisson, si oui, je cartographie le fond et en moins de 5 minutes, je suis prêt à pêcher en ayant l'assurance que je n'y perds pas mon temps. À ce prix ? Priceless!

 

Notre appréciation : 3,5/5

 

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Cet article est une version-miroir de l'article publié sur le blogue de PecheQC.ca le 19 mars 2017.

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